Un jeune couple gagne un concours de 3 jours et 4 nuits dans une villa de luxe. À peine débarqués, ils voient arriver un second couple ayant remporté ce même concours. Non contents de se trouver à 4 pour un séjour en « amoureux », le temps se gâte, l’un des maris râle sans cesse, la maison semble vivre par elle-même, et des choses inexplicables surviennent. Pas de réseau, pas de téléphone, pas d’issue de secours. La panique s’insinue doucement dans les esprits.
Les chapitres sont courts, oppressants. Plutôt que de donner une sensation de lenteur et de saccade, au contraire on est avide d’avoir la suite. À chaque fois je me disais « MAIS NON, t’arrêtes pas, je veux la suite ! ». Au début légère et détendue avec des blagues, l’histoire s’épaissit quand arrive la première disparition. Dans la même idée que les dix petits nègres, chacun va se dissoudre de l’environnement de la maison.
Chacun a un secret, un passé trouble et torturé. La peur, la panique, tout provient d’un traumatisme datant de l’enfance qui crée une phobie. Quand la troisième personne disparaît, on se sent cette curiosité malsaine et insidieuse en se demandant « et toi, que t’est-il arrivé ? ». Du bon vieux voyeurisme en somme. C’est hyper déstabilisant mais également prenant, ce jeux de double face. Un temps à l’époque actuelle pleine de nervosité, un temps dans le passé innocent qui vire au drame.
Je ne peux pas en dire plus sans dévoiler l’intrigue mais je peux insister sur la qualité du scénario. Digne d’un épisode de la série Black Mirror, c’est une belle claque envers notre société et ce qu’elle crée de plus vil. Ce que l’espèce humaine demande et attend en somme. Un très bel ouvrage digne d’un auteur Lorrain !
https://cenquellesalle.wordpress.com/2019/05/17/le-cri-des-corbeaux/