Inspiré d'un fait divers assez sordide, qui n'est dévoilé qu'à la fin -et je n'en dirai pas plus sur ce point, respectant le choix de l'auteur- pour laisser l'imagination travailler.
C'est un récit qui joue sur l'approche progressive de la rencontre entre les trois protagonistes ; et on approche chacun d'eux avec une sensibilité et une humilité qui permettent de rester à distance de tout jugement.
Ce qui est mis en perspective, c'est entre autres :
le désespoir face à une situation dont on se sent responsable, mais sur laquelle on n'a plus prise, et l'envie panique d'en passer par les solutions les plus extrêmes (Val) ;
c'est l'abandon qui s'avance quand on perd la foi ou l'espoir, le perte des repères sociaux (Joseph) ;
c'est la volonté de vivre quand tout mène à convaincre qu'il faut se terrer, c'est rechercher la lumière alors que tout doit convaincre qu'il faut rester dans l'ombre (Heinrich).
Mais c'est surtout, enveloppant tout le récit, l'horreur des superstitions et de l'obscurantisme, et/ou le refus d'accepter certaines réalités, qui éclate la sphère de relations humaines apaisées.
Et le fait que ce récit soit inspiré d'un fait divers encore récent lui amène une autre dimension, très certainement.
Mais en lui-même, ce texte est une réussite.
NB : l'évocation du fait divers, via une scène au tout début du roman, fait frémir (c'est l'horreur, quoi).
Conseillé à partir de 13/14 ans ? (cette scène justement, qui fait que l'imagination peut s'emballer vers la torpeur)
laurentN
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le 11 mars 2013

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laurentN

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