Je me suis lancé dans cette lecture un peu à l'aveuglette, sans lire la quatrième de couverture ni aucun avis. Je ne m'attendais pas du tout à la direction que prend le livre dans ces 3 premières parties.
Dans les deux premières parties, les auteurs nous font un cours synthétique sur le monde minéral et biologique en incluant un principe d'associativité, des particules créées dans les étoiles jusqu'aux cellules, organismes pluricellulaires ou+ encore les symbioses. Cette associativité est un principe très intéressant en biologie, souvent peu discuté, mais qui permet de comprendre beaucoup de choses 54du monde vivant (je pense particulièrement aux symbioses qui permettent à des organismes de collaborer en association pour survivre). Ces deux premières parties, assez scientifiques et scolaires, sont bien construites, vont à l'essentiel pour le propos et se lisent très rapidement. Elles permettent de découvrir, pour les profanes, les grandes lignes de ce principe d'associativité dans le monde minéral et vivant, et pour les initiés, de se remémorer les fondamentaux de leurs premiers cours de biologie.
Arrive la troisième partie où les auteurs intègrent ce principe d'associativité à l'évolution de l'humain et de l'humanité de manière plus générale. Bien sûr on comprendra vite que ce principe s'est perdu dans nos sociétés, égoïstes et capitalistes plutôt que collaboratives. C'est tout là l'enjeu que dénoncent les auteurs, constatant la dégradation de notre monde par nos sociétés destructrices. La dernière partie écrite par Pierre Rabhi se concentre sur cette dénonciation, parfois un peu laborieuse à lire, cette partie n'en reste pas moins criante de vérité. A la question d'ouverture, le monde a-t-il un sens, on serait donc tenter de répondre qu'il a celui que nous lui donnons et lui donnerons, notamment par nos actes et nos décisions.