Caché d'Haneke, inversé? Un roman autobiographique de Daniel Prévost sur une plaie suintante.

  • Parents Terribles. L'Emprise.
  • Un livre qui donne envie de visiter la Kabylie (ou y retourner) et surtout envie de rencontrer sa population sur place, tant elle est dans ce livre idéalisée et vénérée.

  • Un hommage à nos belles-mères tant est horrible celle soi-disant "fictionnelle"...décrite par Daniel Prévost dans cette vraie/fausse 'autobiographie'. Sa mère est un mélange de Thénardier, Folcoche, voire Annie Wilkes. Le beau-père est pire: un suffisant condescendant homophobe haineux pénible et je-sais-tout hyper cuistre.

Quand j'ai pris au hasard ce roman de Daniel Prévost, je pensais rire ou au moins sourire. J'ai en fait traversé un film quasi d'horreur, sur une sorte d'emprise avec deux tordus envahissant la maison des Prévost: aux pires moments j'ai exagérément repensé à Funny Games de Michael Haneke et moins gravement aux Catilinaires d'Amélie Nothomb.

Même si j'aimais le livre, je n'avais moi-même pas envie de juste rencontrer sur papier ses deux méchants qui ont torturé, harcelé et déçu la famille de Daniel Prévost, alors ça me donne une idée de leur calvaire pendant toutes ces années.

Alors que j'avais déjà envie de les cogner, eux ou les murs, juste en les croisant virtuellement...et ce après que quelques heures avec leurs avatars de papier!

Dans mon cinéma intérieur, l'une prenait les traits d'Annie Wilkes/Kathy Bates dans Misery de Stephen King et l'autre prenait les traits de ...François Morel ou Olivier Gourmet (je ne les aime pas trop ces acteurs, pourtant parfois bons).


C'est donc surtout un livre sur l'emprise d'une mère sectaire sur un fils qui ne sait pas lui dire non. Elle lui a caché l'identité de son vrai père. Elle a refait sa vie avec un homme que le héros déteste.

'Trop bon, trop con' le vieux bambin les revoit régulièrement.

Le beau père a fait des avance à la femme du héros le jour du mariage.

La mère traite de branche "pourrie" la famille et origine paternelle de l'auteur.

Les deux commentent les vies des enfants de l'auteur marié à une européenne du Nord qu'ils n'aiment pas plus que les berbères de la branche reniée.

Le beau père est un emmerdeur pas drôle qui ennuie tout le monde avec ses histoires et sujets de conversations pires que les boomerang.

Pire, ils sont hyper homophobes et le livre décrit l' envoi dément d'une photo dont le souvenir glace le front: je ne comprends pas qu'un seul alors des enfants décide de rompre avec eux, alors que toute la famille aurait dû.

Le livre m'est alors devenu un Whiplash maternel où une famille est la cible de hyènes à forme humaine, totalement aigries et tordues, fourbes et manipulateurs.

A moins, que la mère ait été abusée par le père du bâtard?


Page 41, espérant échapper à l'actualité en lisant des romans, je croise Nestor Makhno "l'Ukrainien qui combattit les troupes bolchèviques"...
PierreAmoFFsevrageSC
9

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleures autobiographies, Des acteurs ou réalisateurs écrivent et Biographies et autobiographie d'artistes

Créée

le 28 mai 2022

Critique lue 111 fois

5 j'aime

10 commentaires

Critique lue 111 fois

5
10

Du même critique

Rencontres du troisième type
PierreAmoFFsevrageSC
10

si je tombe dessus en zappant, je suis perdu car je le regarde jusqu'au bout

Essayez de le voir en extérieur! Le cinéma sous les étoiles prend alors tout son sens: quand la bordure de l'écran se confond avec le ciel. Vu il y a des années dans un théâtre romain à ciel ouvert...

le 3 nov. 2014

65 j'aime

15

Baby Driver
PierreAmoFFsevrageSC
10

'On connaît la chanson' visuel; 'Le Transporteur' chantant

(modifiée 08/01/2019 où j'apprends dans un bonus OCS que les chansons étaient choisies et leurs droits achetés 4 ans avant le tournage du film; les acteurs jouaient sur la musique avec parfois des...

le 18 août 2017

63 j'aime

56