"Il était devenu la fierté du Bourget, le chouchou des Blancs et des Arabes."
2030, un ex-boxeur champion de France revient en banlieue parisienne où les « émeutes » des banlieues de 2005 ont changé le pays. Et si les minorités françaises étaient enfin représentées au gouvernement ?
[...] À partir des « émeutes » des banlieues de 2005, l’auteur imagine ce que serait la France si le vent avait tourné autrement. Et il imagine que l’extrême droite aurait rompu sous le poids de toutes les minorités françaises.
Le personnage est plutôt antipathique, son histoire invraisemblable, et il (ou le narrateur ?) a cette façon agaçante à la longue de toujours tout ramener à la couleur de peau ou à la nationalité : tous les personnages sont en premier lieu décrits de cette manière, ce qui fait que ça ne dévoile rien de leur caractère. Le style est sec, grave, et ponctué d’expressions qui se veulent poétiques mais qui heurtent la lecture.
En fait, la portée politique est la principale qualité de ce roman. C’est comme si les idées politiques étaient habillées par les personnages, et le procédé est très intéressant. On pourrait reprocher à ce roman son aspect peu plausible, presque naïf, quand on connaît l’ascension du FN depuis 30 ans et la baisse proportionnelle des partis de gauche. Quand bien même, ce roman soulève une problématique cruciale : l’identité française n’est plus seulement chrétienne, la France s’est nourrie depuis des siècles de la colonisation, et il est temps pour elle de l’accepter et d’en faire sa force. Nous aurons de l'or a le mérite de s’attaquer à la peur de l’islamisation, mais l'ensemble est tout de même moyen.
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