De Dublin à Oxford en passant par Paris, Philippe Jullian retrace la vie incroyable d'excentricité, de scandales, de gloire et de solitude de l'écrivain du Portrait de Dorian Gray qui le 30 novembre 1900, mourait dans un hôtel de la rue des Beaux-Arts. Il était venu finir ses jours à Paris après un retentissant procès de mœurs. Selon ses propres mots, il avait mis « son talent dans son œuvre et son génie dans sa vie ».
C'est cette vie que Philippe Jullian (qui a un point de vue d'auteur gay lui même comprends très bien la personnalité complexe de Wilde) nous raconte servi par une parfaite connaissance de la société et des coutumes anglaises, il fait revivre l'extraordinaire milieu où le personnage de Wilde put s'enraciner et sa légende prendre forme.
Une belle biographie du poète et dramaturge irlandais que Jullian transcende ici par un style très littéraire loin des biographies purement informatives en s'intéressant au personnage si complexe de Wilde tout autant voir plus qu'à son parcours), le bien nommé Oscar Wilde. Une figure ô combien intéressante, un homme aux multiples facettes, du dandy facétieux au poète inspiré, de l'écrivain sulfureux au père attentionné...Une lecture instructive et passionnante ,
On y retrouvera la perfide Albion, plongera au cœur d’une époque qui vit naître l’Art nouveau. On croisera les écrivains qui allaient faire le siècle, Proust évidemment mais aussi Bernard Shaw, James Joyce… Avant tout, on assistera à l’émergence d’un génie puis à sa ruine, comme si la société qui l’avait porté aux nues ne pouvait vivre dans son ombre. Oscar Wilde est mort dans un hôtel de la rue des Beaux-Arts à Paris, il avait 46 ans. Il avait eu le temps de révolutionner le théâtre anglais – ce que Henry James avait vainement essayé – , d’inventer un genre littéraire à mi-chemin entre le gothique et le romanesque et de rencontrer son héros en chair et en os, Dorian Gray, un certain lord Alfred Douglas… Et le “prince des esthètes” entrait dans la légende des écrivains maudits… A découvrir ou redécouvrir!