J'ai pour ma part un peu de mal à comprendre pourquoi les Éditions Libertalia ont tenu à publier cet ouvrage sur la Commune du professeur Robert Thombs de Cambridge. Non pas que l'on puisse contester à ce livre une certaine rigueur en sa construction mais il faut bien constater que l'honorable professeur a traité son sujet avec des pincettes; que la réticence qui est la sienne vis-à-vis des communards, approchant parfois de l'hostilité à peine voilée en certaines pages, montre bien les limites de son "objectivité". Thombs a peu de goût pour les révolutions et leurs protagonistes qu'il regarde avec la distance prudente de l'entomologiste et avec un petit frisson d'angoisse entre deux tasses de thé.
De ce fait, de la Commune il n'a pas compris grand chose, n'en a pas saisi l'essentiel. Il semble bien faire partie de ces historiens qui œuvrent en leur discipline comme si leur préoccupation principale était d'enterrer leur sujet.
Mais la Commune est loin d'être morte et je suggère donc à tous ceux qui se sentiraient impliqués en sa vivacité d'aller chercher en d'autres livres les ressources historiques qui leur manqueraient en vue d'un devenir.