Que l'ennui m'emporte

Vous souhaitez en apprendre plus sur la vie d'une jeune femme à l'esprit libre et irrévérencieux dans le Montana au début du XXe siècle ? Passez votre chemin. Ce journal ne relate aucune action.

Dans la préface, la traductrice écrit que ce livre offre "le spectacle [d'une] mise à nu qui produit une fascination analogue à celle qu'exerce un film pornographique." Eh bien ... on n'a pas dû voir les mêmes films.
Pourtant, le livre commençait bien et la première page me semblait très engageante :
"Moi, membre du genre féminin et âgée de dix-neuf ans, je m'apprête à dresser un portrait aussi franc et complet que possible de moi-même, Mary MacLane, qui n'a pas d'égal dans le monde [...]"
Le ton est vif, sûr et nous promet une lecture fougueuse et stimulante.
Mais en fait, non.
Le reste du journal n'est qu'une longue descente vers l'ennui. Chaque jour, l'autrice nous impose ses pensées suicidaires et se complet dans une tristesse masochiste et un accablement tout autant malsain que macabre, le tout agrémenté de métaphores à rallonges sur l'Aube grise et le sable stérile.
Stérile c'est bien le mot qui me vient quand je veux qualifier ma lecture. Celle-ci ne m'a apporté ni réflexion, ni ouverture, ni joie, ni plaisir. Rien, si ce n'est le cafard (or pour cela il me suffisait d'allumer la télé et regarder les infos).

• "Je suis un génie." (l. 14)


• Non Mary MacLane, tu es simplement dépressive.

PS : Si on vous a offert ce livre, pas de panique, je vous aide. Voici les seules pages qui méritent selon moi d'êtres lues : p. 13 (Son intro très stimulante), p. 141-155 (L'autrice nous fait la liste de ses manies quotidiennes qui sont, disons-le, très singulières).