Une petite déception

Oliver vit dans un abri souterrain avec son père, son frère et environ deux mille autres personnes.Il n’a pas d’autres souvenirs que la vie dans cet abri car il était encore très jeune quand sa famille l’a rejoint. Il ne se rappelle donc pas de la vie à la surface avant que la pandémie de surcholéra décime 95 % de la population, aidé par les températures caniculaires et la guerre de l’eau qu’elles ont entraîné, ainsi que par des incidents radioactifs. Au final le Grand Effondrement éradiquera 99 % de la population en quelques semaines seulement. Son père fait partie des privilégiés qui ont pu trouver une place dans l’abri, dans lequel ses habitants vivent en autarcie complète, sauf les « guerriers de l’eau » dont le rôle est justement de sortir afin de réapprovisionner l’abri en cette précieuse ressource. Comme la mission est dangereuse ils bénéficient en échange de privilèges. Les relations d’Oliver avec son père et son frère -récemment intégré au sein des « guerriers de l’eau »- sont difficiles, ils ne se ressemblent pas et se disputent souvent. Néanmoins quand son père meurt soudainement d’une crise cardiaque Oliver a des soupçons et son tempérament rebelle prenant encore une fois le dessus il va se mettre à enquêter illégalement sur sa mort. Il va de plus en plus se rendre compte qu’il a vécu dans le mensonge jusque là, ses découvertes le surprennent et le déstabilisent. Mais rapidement recherché il va devoir se cacher et même fuir l’abri afin d’essayer d’aider son frère qui en a été banni et qui partage lui aussi certains de ses soupçons.

J’ai trouvé que l’auteur utilisait une fois encore un peu les mêmes ficelles que dans certains de ses autres romans, du coup j’ai été un peu déçue par le manque d’originalité. Au départ j’ai aussi eu beaucoup de mal à adhérer au personnage principal, là encore j’ai trouvé assez classique le traitement de sa relation à sa famille. Mais une fois Oliver sorti de l’abri et après sa rencontre avec Tché j’ai réussi à m’attacher davantage à lui et j’ai eu un regain d’intérêt pour l’histoire. En effet l’intrigue est prenante et le scénario parlera à tous tant il est de l’ordre du futur possible, surtout que la pandémie évoquée dans le roman nous renvoie forcément à celle que nous vivons actuellement. (D’ailleurs je me demande dans quelle mesure certaines choses ne peuvent pas involontairement donner du grain à moudre aux adeptes des théories du complot.) Le roman est globalement agréable à lire mais j’ai trouvé qu’il recyclait beaucoup de déjà-vu en science fiction écologique et post apocalyptique. Après j’ai bien conscience que ça ne gênera pas forcément de jeunes ados peu familiers de cet auteur et de ce genre de littérature.

Dès 13 ans.
Science fiction
Thèmes : écologie, réchauffement climatique, pandémie, post-apocalyptique, dystopie, immigration, mensonges,

Sandra