Introductif, brouillon mais pas inintéressant

Je l'avais acheté par curiosité chez Fakir et même si ce n'était clairement pas le livre qui m'attirait le plus ( le sujet est théorique ), je me suis dis que ça pourrait valoir le coup.

Après avoir lu les 60 et quelques pages en ... une heure à peine je suis plutôt dubitatif.

Le livre est court, se lit vite et résume la pensée d'Antonio Gramski. Certes, mais je ne peux pas l'affirmer parce que je ne connais pas Antonio Gramski. Une très courte biographie introduit sa vie ( et sa fin dans les prisons italienne ). L'histoire ne développera pas beaucoup là dessus si ce n'est par interludes à l'humour très noir dans le développement. Bon, je suis public pour de l'humour noir donc c'était plutôt positif pour moi mais pour le fond je n'ai pas pour autant été servi.

Qu'ai je retenu après cette lecture ? Principalement qu'il fallait des intellectuels mais qu'ils ne fallait pas qu'ils se séparent de la masse. C'est intéressant et pour le coup ça mérite d'être approfondi parce que je rejoins totalement le propos de l'ouvrage à plusieurs moments. Il est clair que le grand soir n'arrivera pas par un deus ex machina ( ceux qui croyaient que Macron allait se réveiller humaniste et écologiste lors du premier confinement ont vite déchanté ). Il est clair que la formation d'intellectuels qui ne soient pas coupés des réalités du reste de la France est ce qui compte le plus pour faire progresser des idées.

Cependant et même si ça a toujours été vrai, cette conclusion se heurte à un problème récent. Les gens dans leur majorité veulent tout vite. Penser que l'on puisse former des intellectuels qui devront mettre des années à apprendre, se former puis s'implanter, expliquer ... Ca n'est pas compatible avec la société court termiste actuelle. Les échéances se comptent en décennies tandis que l'immense majorité voit les échéances au delà de quelques années à trop loin pour être tentées.

Dans ce contexte, je ne vois pas comment il serait possible de remporter la bataille des idées.