La Galice jusqu'à l'hallali
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Les lecteurs d'Il pleut sur Managua, paru en 2011, ont longtemps attendu de nouvelles aventures du détective privé Dolores Morales. Les voici enfin, sous le titre voisin de Retour à Managua, et même si ce nouvel opus n'a pas des qualités aussi évidentes que son prédécesseur, il reste cependant un livre de bonne compagnie pour ceux qui aiment les romans noirs, à fortes connotations sociales, d'un pays, le Nicaragua, qui fait peut parler de lui depuis la révolution sandiniste (et encore moins du point de vue littéraire). Sandiniste, justement, l'auteur, Sergio Ramirez, l'a été, profondément engagé contre la dictature de Somoza. Aujourd'hui, il fait partie des désillusionnés de la politique, comme beaucoup d'anciens activistes et se consacre à l'écriture, pour notre plus grand bonheur. Retour à Managua vaut donc principalement pour son atmosphère et la description de la vie dans la capitale du Nicaragua où les inégalités sont de plus en plus béantes et où la corruption sévit à haute échelle. Morales, le double de Sanchez, est un homme déçu par la Révolution, mais qui n'a pas pour autant perdu ses valeurs morales même si, au début du roman, le doute est permis, étant donné le commanditaire de l'enquête qu'il a à mener. Il va ainsi traverser les bas-fonds de Managua et rencontrer quelques anciens camarades de lutte, tombés au plus bas. Point de lamentations pourtant, le livre est gorgé d'humour noir et multiplie les personnages des plus pittoresques. C'est d'ailleurs là où le bât blesse : le roman devient parfois choral et oublie en chemin son principal "héros", pourtant extrêmement attachant. Les dialogues sont l'un des points forts de l'ouvrage et sont souvent savoureux. Néanmoins, en donnant beaucoup de place à un interlocuteur fantôme (puisque décédé), qui n'arrête pas d'intervenir dans les conversations, l'auteur alourdit quelque peu la narration. C'est dommage mais pas rédhibitoire pour prendre du plaisir à suivre une histoire palpitante et à multiple facettes.
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Créée
le 13 juin 2019
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