Rio bravo de Howard Hawks
Fiche technique
Auteur :
Pierre GabastonDate de publication (pays d'origine) : Parution France : décembre 2006Éditeur :
Yellow NowISBN : 9782873402075Résumé : Des générations de spectateurs ont célébré Rio Bravo, quintessence du western. Sommet du cinéma hollywoodien, pour certains critiques ce film serait le chant du cygne du cinéma classique. Hawks lui rend de fait un dernier hommage avec sa séquence d'ouverture. D'où la forte tentation d'approcher au plus près ce style si concis. Rio Bravo contredit délibérément Le train sifflera trois fois, que Hawks exècre. Il brasse ses personnages dans un temps plus souple, qui desserre leurs émotions. Des scènes de comédie voilent la tragédie de leur solitude. La loi qu'ils imposent et qu'ils s'imposent les isole et les libère. Elle saisit et atomise leurs «complexes», d'une implosion à une explosion. En accompagnant leur marche, nous gagnons en humanité.Pierre Gabaston est professeur des écoles spécialisé. Il enseigne à des enfants en souffrance affective et psychologique, dans une classe d'intégration scolaire (CLIS). Il leur passe des films qui rénovent leur rapport avec eux-mêmes et avec le monde. Et toujours, Chariot ou Nanouk l'Esquimau s'avèrent les meilleurs des propédeutes. Pour un plus large public cinéphile, il est aussi animateur de stages, auteur de livres et d'articles.Extrait du livre :Une porte s'ouvre. Se soulève comme une trappe. Un homme, coupé à la taille, - Dean Martin ! Ce cow-boy pitoyable, c'est lui - s'en dégage et pénètre dans un espace clos (plan 1). Mouvement dramatique en soi pour Hawks. Mal rasé, peu sûr de lui, portant à même la peau une veste déchirée couleur caca d'oie, ce solitaire s'introduit discrètement - personne ne le remarque - dans un saloon. Mais par la porte de derrière. Signe, ici, de sa déchéance sociale. Il n'entre pas avec entrain, virilement pour tout dire, par la porte de devant, celle aux deux battants mobiles désignant à elle seule le goulet dramatisé du genre du film. Il n