Dans la première partie de ce troisième volume, nous avions quitté le Gouverneur dans un état critique. Je pensais que jamais il ne s'en sortirait, et même que c'était mieux comme ça, tellement il était mutilé. Mais c'était sans compter sur cette grande qualité qu'à le Gouverneur : la ténacité.
Pour être tenace, il l'est ! Et sa soif de vengeance sera le moteur de ce nouveau récit. Une vengeance qui va prendre une ampleur inimaginable. Nous démontrant jusqu'où la folie d'un seul homme peut entrainer des dizaines et des dizaines d'autres dans son sillage, pour peu que cet homme sache quels mots utiliser. Et le Gouverneur manie parfaitement les mots. Il sait où toucher ses semblables, il décèle les cordes sensibles des gens, et il les utilise. Nous retrouvons Lilly, celle qui avait essayer de faire chuter le Gouverneur et sa tyrannie dans le tome précédent. Mais Lilly n'est plus seule, elle a d'autres vies à défendre et elle voit en ce Gouverneur quelque chose qu'elle ne voyait pas avant, et décide de se battre à ses côtés. de se battre contre ceux qui ont mutilé le Gouverneur, comme des sauvages, ceux que nous aimons suivre dans la série Tv et que nous adorons, Glenn, Michonne, Rick et sa bande, qui ont trouvé refuge à la prison. C'était étrange et amusant, pour une fois, d'être de l'autre côté. On suit les ennemis des gentils, mais est-ce que cela fait d'eux des méchants ? Difficile à dire. Nous avons les deux côtés de l'histoire, mais pas eux. Lilly et les habitants de Woodburry n'ont que la version du Gouverneur. Ils ont peur de lui, mais voient en lui un chef, quelqu'un qui sera prêt à tout pour qu'ils puissent vivre au mieux dans leur petite ville. Mais leur semblant de sécurité justifie-t-il la folie et les débordements de cet homme ? Il est plus facile de fermer les yeux, de tourner la tête que d'affronter, de se rebeller. Tout comme les zombies sont plus dangereux quand ils sont nombreux, nous allons découvrir que la folie d'un seul homme n'est rien face à la folie de dizaine. Folie destructrice, violente et malsaine, qui va engendrer l'attaque de la prison, une longue, sanglante et pénible attaque. Les hommes ne se battent plus contre les zombies, mais contre eux-mêmes, livrant une bataille sans merci entre eux.
Jusqu'où la folie d'un seul homme peut-elle porter ? C'est ce que nous découvrons au cours de ces pages. La folie, tout comme le virus, est contagieuse et ne pardonne pas, et mène jusqu'à une fin inévitable, la destruction de l'humanité. J'ai adoré du début à la fin, je l'ai dévoré (sans mauvais jeu de mots ^^). Il y a une nouvelle à la suite du récit, que j'ai trouvé très importante. Elle nous aide à comprendre le Gouverneur, mais surtout, à voir ce que tous ont vu en lui. Un meneur, qui ne recule devant rien, qui n'a peur de rien. Et on se dit que finalement, dans ce monde, c'est peut-être bien tout ce qu'il faut.
En bref, je suis fan !! C'est violent, intense, profond et tellement prenant