Critique de Tim par Gwen21
Colleen McCullough est plus connue pour "Les oiseaux se cachent pour mourir" que pour son premier roman, "Tim". Et pourtant, celui-ci mérite un peu d'attention. Pour son sujet original : la rencontre...
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le 28 déc. 2019
Pour son premier ouvrage, la talentueuse et Australienne Colleen McCullugh s’attelle à un sujet ambitieux et complexe: une histoire d'amour entre un jeune homme beau comme un Dieu mais attardé mentalement et une vieille femme qui ne sait pas comment aimer. Ce qui va à l'encontre des codes de nos chères sociétés Occidentales. Pour une trame pareille, inspirée d'études spécifiques et véridiques de l'auteur sur le milieu mental (on pourra apprendre par exemple qu'un fils ainé a plus de chances d'être un peu plus retardé que les enfants suivants), il fallait des pincettes. Bien heureusement, McCullugh évite tous les écueils et raconte cette histoire casse-gueule avec délicatesse, avec intelligence, avec maitrise. On assiste à l’amplification de leur relation avec intérêt et attendrissement, que Tim exprime en disant "je vous aime plus que n'importe qui, sauf... (le reste diminuant jusqu'à la fin du livre). Les personnages sont tous propices à ressorts émotionnels, soulignés par un style littéraire très proches d'eux. D'ailleurs, quand l'écrivaine ajoute une action au-plein milieu d'un dialogue, sans même prévenir le lecteur, ça choque pas: c'est la continuité, naturellement imposée. Ce qui est quand même assez fort. Cependant, deux choses m'ont dérangés, l'une mineur, l'autre majeure. La première, c'est le stéréotype du milieu riche. Forcément snobinards, forcément hautains (un attardé mental à la maison, mais vous n'y pensez pas, ma chère !), méprisants et distants... En plus, ça fait un peu bizarre comme décalage puisqu'un des rejetons de ce milieu, élevés par des parents apparemment "balai dans le cul", veux quand même épouser une fille de classe moyenne... Le deuxième, c'est l'abus EXCESSIF d'expressions d'amour verbaux dans les dialogues des personnages. Pour un Oui ou pour un Non, ils ont besoin de se dire tout le temps qu'ils s'aiment, qu'ils s'apprécient, ce qu'ils pensent de tout le monde tout le temps... La seule autre fois que j'ai vu ça, c'est dans les émissions de télé-réalité. Ouch. Ça a tendance à me gaver, surtout quand c'est une tâche pareille pour une histoire aussi belle. Mais je vous conseille ce livre, ce PREMIER livre, d'une grande auteure.
Créée
le 9 août 2017
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