Romain qui aimait tant la vie, est mort. Il ne croyait en rien, ni en Dieu, ni au passé, ni en l'avenir. Il ne croyait qu'en lui, à l'instant présent. Aujourd'hui, on l'enterre, sans discours, sans musique, sans cérémonie. Au cimetière, parmi des hommes et des femmes en larmes, son ami le plus proche (le narrateur) voit se dérouler les vies innombrables et les destins croisés de ceux qui jettent un rose sur le cercueil de celui qu'ils aimaient tant. Parmi eux, un ancien de la garde personnelle de Hitler, un académicien, un professeur de physique théorique... et surtout un ancien mannequin de Coco Chanel et sa fille. Autant de personnages dont la vie a accompagné, un temps, celle de Romain.
Tous les personnages que le narrateur nous fait découvrir son les héros de petits romans qui sont liés par l'histoire et les sentiments au Grand Roman qui les fait se rejoindre. La vie est une grande sarabande qui ne peut se terminer que par la mort et la disparition de toutes choses. L'auteur montre des destins hors du commun, comme celui de Romain (personnage réel ou fictif ?) à qui tout souriait et qui se riait de tout mais qui, un jour, disparaît, laissant une multitude en larmes qui à son tour disparaîtra... Vanité, vanité ! Un roman plein de mélancolie et d'une culture parfois excessive et pesante. Un roman qui force à la réflexion. A ne conseiller qu'aux inconditionnels de Monsieur d'Ormesson.