Topito, Konbini et autre Vice magazine ont largement repris le contenu de ce livre qui est, je dois le dire assez spectaculaire.
Spectaculairement outrancier.
Le ton d'expérience sociale et de témoignage est abjecte. C'est un ouvrage purement artistique. Mais cet art se cache derrière une "analyse des inégalités" à deux ronds.
Vous voulez voir la chambre d'une fillette japonaise ? Ben c'est des tatamis et des éventails bien sur, tout le monde le sait ! Et elles mettent des kimonos parce que ce sont toutes des geishas.
L'outrance continue avec les enfants des pays pauvres volontairement mis en scènes avec des gueules de dix pieds de long, les américains avec les pires têtes à claques...
Bref.. Les inégalités existent et sont horribles mais infiniment mieux documentées par des ouvrages ayant un minimum de sérieux et de respect pour la sociologie, tenant compte des la complexité de ces inégalités. La conclusion de ce livre est la suivante : Au japon on est soit geisha, soit sumo. Les américains sont des connards et portent des armes à 4 ans et les personnes racisées n'ont pas encore découvert la roue.
J'aurais aimé plus de contenu de la part de ce chercheur éclairé, qu'il puisse continuer ses témoignages et nous apprendre que les natives du canada vivent dans des igloos, les égyptiens dans des pyramides et les russes dans des goulags.
Mention honorable pour le portrait de Mao en Chine et l'affiche de propagande d'un groupe en armes en Palestine. Je crois que c'était vraiment pertinent et sain pour l'humilité et la tolérence à laquelle nous invite ce livre.