Glissements de temps sur Mars,ou *Martiant time-slip*dans la langue de Donald Trump,est un roman de science-fiction publié en 1964 par l'écrivain Californien Philip K.Dick.Au cours de cette année scolaire,qui fut pour moi périlleuse autant par mes cadences de lectures désastreuses que par mon ultime année de lycée,un nom s'est largement imposé en mon cœur comme étant synonyme de "science-fiction parfaite":Philip K. Dick.Pour savoir ce que je penses de cet auteur,je vous rediriges vers mes précédentes critiques,celles de Dr.Bloodmoney ou Brèche dans l'espace.
Dans Glissements de temps sur Mars , nous suivons le destins de plusieurs colons martiens,plus ou moins proches les uns des autres. Parmi eux se trouve Jack Bohlen , un réparateur possédant de lourds antécédents psychiatrique , dont la vie professionnelle a depuis longtemps prit le pas sur la vie personnelle.Ce dernier, au détour d'un arrêt d'hélico dans le désert de la quatrième planète du système solaire , entre en contact avec l'un des hommes les plus puissant des colonies martiennes,un certains Arnie Kott. Ce dernier a un désir,prévoir l'avancée de la colonisation Martienne afin de tirer son épingle du jeu, et il mettra les talents de réparateurs-et d'ex schizophrène-de Jack à contribution afin de "réparer" un jeune autiste du nom de Manfred Steiner. Ce dernier semble en effet enclin à des talents précognitifs.
Le problème avec Philip K.Dick c'est que lorsqu'on lit un de ses livres,on a envie de tous les lires afin de voir si son délire possède un moment d'égarement,un moment de rationalité dans sa bibliographie.Mais en fait,trop pas ! Pour l'instant , il s'agit de mon troisième K.Dick et sans pour autant dépasser mes aspirations,ce roman ci est encore bel et bien imprégné de l'aura si impénétrable de l'auteur Californien.Il est même plus important dans Glissements de temps que dans Dr.Bloodmoney par exemple qui comprends la même structure narrative digne de Faulkner pour citer un auteur classique sans l'aspect "faille dans le réel" que l'on apprécie tant.
Pourtant,cette folie comprends quelques limites que le cinéma auraient largement dépassés par une démonstration visuelle.Certains passages démentiel perdent d'intensité justement à cause de notre incapacité à voir ce que l'auteur veut nous faire voir.Il y a à certains moments,surtout lorsque l'on voit le monde au travers des yeux de Manfred, une sorte d'imbroglio de mots et de sensations tellement aux antipodes les unes des autres que l'aspect psychédélique du passage perd en puissance.
La patte postmoderne de l'écrivain dans sa déstructuration du temps et de l'espace lie de ce fait un certain modernisme dans ses propos et un coté pulp des plus agréable.La thématique (que je vous laisses deviner ) est novatrice-du moins l'était elle en 1964-tandis que les éléments de descriptions possèdent une naïveté détonante.La chose est pourtant si bien emmenée au final que l'on est content de ce que l'on a lut et que l'on reste le regard évasif pendant quelques minutes après la scène finale; qui est assez déconcertante,encore aujourd'hui,en 2016.
Ce livre est donc très bon sans pour autant,comme souvent Philip K.Dick,être renversant ou marquant.Il me tarde,à vrais dire,de lire les vrais classiques de cet auteur si fascinant tel que Ubik ou Le maître du haut-château.