Dans une famille ravagée par la violence paternelle, la fille aînée s'affirme et se rebiffe. Un récit qui offre une parole sincère et délicate aux adolescents.
Deux voix se croisent sans jamais se mêler, la mère, la fille aînée. La première, peu à peu, s'est enfermée en elle-même comme un escargot dans sa coquille, vaincue. L'autre se fait lentement plus forte, s'affirme et se rebiffe. Chacune de ces voix dessine, page après page, le paysage dévasté d'une famille écrasée par un père violent, lâche et raciste. L'histoire se passe en Oregon, à Portland, elle court de 1980 à aujourd'hui, mais c'est une histoire de tous temps et de tous lieux, aux échos terrifiants. Celle d'une femme humiliée, battue, emmurée dans le silence, bientôt incapable de sortir ses filles du cauchemar, glissant dans la dépression et le dégoût de soi. « Les victimes ont honte et se terrent. C'est ainsi que les bourreaux prospèrent. » Le destin aussi de deux gamines terrorisées, amputées de leur enfance, aux blessures consolidées, mais jamais guéries.
Un sujet encore tabou, traité avec beaucoup de pudeur et de délicatesse
Thèmes : violence conjugale, violence familiale
Djouher