Quand la guerre devient un art

Petit manuel pratique, ancien, écrit aux alentours du VIe siècle avant J.-C., L'Art de la Guerre présente des conseils logiques mais ô combien fondamentaux dans le domaine de la stratégie.

Tenant compte de l'aspect géographique, de l'importance du renseignement, et de la préparation logistique d'un conflit, il est très intéressant de voir que les dires de Sun Tzu défient les âges et définissent toujours la guerre, cette dernière n'étant autre qu'un caméléon changeant de formes selon les circonstances comme le précisait si bien Clausewitz.

En fait, pour définir la guerre, en tant que domaine pratique ou d'étude, trois ouvrages sont fondamentaux, bien que tous leurs propos ne soient plus exactes ni d'actualité. Ils n'en présentent pas moins un intérêt certain :

L'art de la Guerre de Sun Tzu, comporte un point de vue général sur la guerre, rappelant toute l'importance du renseignement et de la logistique,

L'art de la Guerre de Machiavel, ouvrage plus technique, manuel défendant la conscription dans les Etats Italiens du XVIe siècle, soulignant l'importance de forces issues du peuple et la combinaison des armes offensives et défensives.

De la Guerre de Clausewitz, ouvrage théorisant la guerre, autour d'un tryptique autour du peuple, du chef militaire et du politique.

Ces trois ouvrages sont complémentaires dans leur lecture. On y retrouve facilement des points communs dans l'essence même de leurs propos, malgré les siècles les séparant.

Lire l'Art de la guerre de Sun Tzu seul est possible, puisqu'il reste un classique intéressant (qui semblerait être utile dans plusieurs domaines de nos jours, comme celui du monde des entreprises de ce que j'ai pu lire récemment), mais couplé aux deux ouvrages précédemment cités, il dévoile toutes ses richesses et permet de mieux saisir l'objet d'étude pratique et théorique qu'est la guerre.