La France compte pas mal d’auteurs de polars et de thrillers et on ne les connait vraiment pas tous. C’est bien dommage, finalement car ils ont un véritable talent. J’ai acheté ce roman lors d’une vente privée. Je ne l’ai pas payé cher. Je lis très peu les 4ème de couverture ou si je les lis, c’est en diagonale. Le sujet me plaisait bien. Et à la lecture, je n’ai pas été déçue.
L’autre est très bien écrit. On accroche facilement. On s’intéresse à la vie de Cécile. Depuis le départ de chez ses parents jusqu’à la fin du roman. On espère pour elle qu’elle trouvera enfin le bonheur avec ce nouveau visage. Sa mère nous met en définitive la puce à l’oreille vers la fin du roman. Car elles ont fait la paix si on peut le dire, même si elles ne se sont pas vu pendant des années. Elles ont des années à rattraper et ce n’est pas facile.
Si Cécile a eu la vie qu’elle a eu, une vie, faite de sexe, de violence, d’alcool et de drogue, elle l’a choisie. A 37 ans, Cécile a comme qui dirait deux vies. Une vie qu’elle consacre à son travail sans se lier aux autres. Et une vie où elle rentre chez elle et où elle s’offre aux autres, aux hommes, parce qu’elle l’a choisi. Choisie jusqu’à ce qu’il lui arrive l’indicible, l’irracontable. D’ailleurs, si elle s’en ouvre à sa voisine de marché, cela ne sera simplement qu’à elle. Elle refuse de le faire à la police, même si d’autres femmes vont mourir dans d’atroces souffrances en étant défigurées. Même l’hôpital, son chirurgien savent que Cécile a vécu d’horribles choses, qu’elle a un passé qu’elle ne peut pas oublier. Mais ils restent très prudents et ne s’incrustent pas. Cécile se lie tout de même d’amitié avec Michelle, sa voisine de travail et aussi une infirmière qui la suivra lorsqu’elle rentrera chez elle. De plus, un courrier de sa mère lui permettra de revenir vers elle et au fur et à mesure de découvrir la vérité sur sa naissance. Cela lui fera énormément de bien. Car en définitive tout vient de là. Elle ne s’est jamais sentie aimée, jamais sentie à l’aise dans sa famille, comme si elle était une pièce rapportée. Elle a toujours voulu être maître de son destin, de son passé, de sa vie. Mais sera-t-elle maître de son futur ? Rien n’en est moins sûr. Car même si elle penser avoir trouvé l’amour, elle cachera à cet homme, qui semble bien sous tout rapport, son agression et son opération, refusant qu’il voit cette cicatrice qui s’efface. Mais Cécile ne sait pas du tout dans quoi elle s’embarque. Et elle prendra une décision irrévocable. Ne pas faire revivre une femme.
Cécile est une femme sans amour, toujours en quête de réponses à ses questions. Cécile vit toujours dans la peur.
L’auteur sait mettre des mots sur ce noir, cette nuit, ce passé et surtout sur cette mort qu’elle attend, espère car elle est toujours en pleine détresse. Mais l’auteur sait lui rendre un peu d’espoir par l’opération, par une rencontre. Mais d’un autre côté, l’auteur ne lui rend pas la vie facile. Des journalistes qui sont en quête de cette femme qui s’est fait opérer. Et alors, ils enquêtent et comme tous les journalistes, ils ne font pas dans la dentelle car ils s’emparent de son histoire, quitte à faire de nombreux dégâts.
On oscille donc entre beaucoup de noir, des mots, des scènes violentes, une détresse toujours importante et un peu d’espoir.
Ce qui me gêne dans cette critique, c’est que je n’ai pas su retranscrire ce que j’ai ressenti. Tout part dans tous les sens. Par contre, le roman est très bien structuré. Pas comme mon avis. Ce que j’aime avec les auteurs français, ce sont les mots, souvent crus, pour narrer une violence. Par rapport aux autres auteurs, cela doit être certainement dû à la traduction. Avec des auteurs français, on se trouve dans le réel, même si c’est romancé. Les faits relatés trouvent un écho à ce que l’on peut lire dans certains journaux pour ce qui peut se passer en France.
Angélita
7
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le 28 oct. 2012

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