Chaque jour, ils se retrouvent face à face dans le métro les ramenant vers chez eux. Elle, Madame Koula, quarantaine bien assumée, encore fière allure, sauf dans sont long manteau et lui, Mimis, jeune étudiant.
Ils s’arrangent pour, l’air de rien, se retrouver sur les mêmes sièges. Bien sûr, ils ont fini par lier connaissance, sont allés prendre un verre, puis…. Il l’emmène dabs sa garçonnière. Leur histoire prend une tournure qui, à la fois, ravit et apeure Koula. Rentrée chez elle, il fallait qu’elle se force auprès de son indifférent de mari et de ses filles. « Poussée par la force de l’habitude, elle préparait le repas, mettait la table, repassait un ou deux vêtements, aidait ses filles dans leurs devoirs, discutait avec son marie des affaires courantes. Il lui semblait qu’un automate avait pris sa place. » Vis-à-vis de Mènis, elle a, de temps à autre, des attitudes de mère plus que d’amante. Elle s’attache beaucoup (trop ?) à ce jeune homme. Elle se trouve au cœur d’un grand dilemme qu’elle résoudra, radicalement, au terme d’une journée bizarre.
Bon, me direz-vous, une banale histoire d’adultère, et alors ?
Et alors ? Cette histoire qui tient sur soixante dix pages est d’une très grande densité. L’impression de lire un livre beaucoup plus volumineux. En peu de mots, le décor, le métro, la vie sociale d’Athènes dans les années soixante-dix est installé. Koula, vivante au fil de pages est palpable, si vivante dans ses doutes. A l’image du métro, je sens que tout passe, mais leur histoire semble s’arrêter dans le temps avec un décor qui, lui, avance. Mènis Koumandarèas parle du passage de l’autre côté de la barrière de l’âge, de la jeunesse qui ne dure pas, de la vieillesse qui avance. De ce qui, au début de leur histoire les rapproche et ce qui, très rapidement va les séparer.
Je vais arrêter là mon verbiage car Michel Volkovitch, dans sa post face en parle beaucoup mieux que moi.
« Le fils du concierge » m’a conduite à « La femme du métro ».