Chance : Get out of space jail !
Troisième tome : La Fin du Non-A (1984)
Dernière étape de la quête littéraire de l’identité, il faut que le “JE” soit Autre. Si vous étiez mis dans la peau de l’alien. Alors que vous êtes terrien. Tout se déroule selon cette inversion qui permet de traiter le personnage principal – qui déjà défie les catégories du temps et de l’espace par certaines capacités très spéciales – d’une encore nouvelle façon.
Très critiqué, le troisième volume, lu à la suite des premiers, sans faille temporelle ou attente particulière, s’intègre parfaitement dans le tableau y ajoutant la dislocation de l’espace temps historique qui manquait encore au travail de sape fondamentale de Van Vogt.
Le rôle de l’individu est une fois de plus mise en doute puisqu’une mouche paraît déclencher des effets papillons qui après coup s’avèrent broutilles. En effet, ce tome est parfait pour les amateurs de diplomatie inter-galactique en temps de guerre – alors que le deuxième tome était lui plutôt du temps de paix, lutte de pouvoir. Et dans le premier tome, lutte pour la survie.
Tout en gradation, tout en détournement, inversion et sans accroc – la forme du texte lui-même n’est pas très originale, c’est son fond qui l’est – ce cycle est réellement particulier dans l’histoire du genre.
Malgré des intrigues différentes, les trois tomes ont une véritable continuité. Continuité dans l’interruption, temps sans secondes, lieux sans espaces, la logique non-aristotélicienne a encore frappé. Veuillez attacher vos ceintures d’insécurité !
(les deux premiers tomes sont également critiqués)