Bien que dans la digne lignée des Annie Ernaux, il m'a fallu un peu de temps pour me laisser capter.
Malgré la première phrase choc, le premier chapitre tourne en rond. La partie de reconstruction de l'événement traumatique autour de rassemblements d'articles et de photos de cette année là est longue.
Heureusement le récit décolle à partir de la page 40 et nous plonge dans l'analyse sociologique de l'écrivaine, via un texte "auto-sociobiographique". Elle sait se mettre encore une fois à nu en partageant ses vécues, ses ressentis, sa honte. Elle dit encore une fois l'indicible, avec son style froid qui rend l'intime collectif.