Quand on y repense, La Planète des Singes s'avère être l'une des histoires les plus passionnantes de la fiction, que ce soit au cinéma, ou dans la littérature. Peu d’œuvres passionnent autant de par son univers aussi insolite que révélateur de notre propre humanité. Car des livres ou des films qui arrivent à tant remettre en question la nature humaine avec grâce et intelligence, on en trouve vraiment peu.


Alors quand, cocorico, il s'agit d'un livre français ayant inspiré un bon nombre de films américains, il y a de quoi être fier, car en ce qui me concerne, La Planète des Singes de Pierre Boule est probablement l'un des meilleurs livres français que j'ai pu lire. Alors oui, je peux pas non plus dire que j'en ai lu des masses, mais des aussi bon, c'est un miracle.


Car même si j'ai une passion folle pour le film avec Charlton Heston et la trilogie de Warner avec Andy Serkis, c'est bel et bien ce livre qui va le plus loin dans son analyse de la nature humaine.


Récapitulatif de ce petit bouquin, deux scientifiques et un journaliste s'envolent vers le système solaire Bételgeuse et arrivent sur la planète Soror dans l'idée d'y découvrir de nouvelles civilisations. Surprise et horreur lorsqu'ils découvrent un monde où les singes dominent de par leur intelligence une race humaine réduite à l'état d'animal où ne brille aucune lueur de lucidité dans leurs regards.


Le journaliste, Ulysse Mérou, seul survivant du groupe, se retrouve la proie d'expériences dégradantes pour son orgueil, et tente d'ouvrir le contact avec les singes qui ont malheureusement leur propre langage. C'est au cours du livre qu'Ulysse découvre cette société proche de la notre, divisée en trois classes, les orangs-outangs, les chimpanzés, et les gorilles.


Et c'est là tout le génie du livre, c'est arriver à nous décrire un monde qui est le notre, à une exception près, c'est qu'il est dominé par des singes. La comparaison se fait alors plus simple, et l'homme, réduit à l'état d'animal insignifiant, de bête de foire et de cobaye scientifique, apparaît alors comme le dindon de la farce, la cerise sur le gâteau de cette monstrueuse mascarade. Comment un espèce aussi évoluée, aussi intelligente et dominatrice que la notre, peut-elle en arriver là ? Théorie sur le darwinisme, châtiment divin, révolte simienne, toutes les hypothèses sont passionnantes à envisager faisant de La Planète des Singes, un récit passionnant, dense, et surtout extrêmement prenant sur le fond comme sur la forme.


Le double twist final termine le livre d'une façon extra-ordinaire (malgré les films et les premières de couvertures qui spoilent une partie de la fin). La Planète des Singes est bien plus qu'une simple dystopie de science-fiction qui parcourt tout les genres (romance, aventure, humour, horreur, philosophie), c'est un véritable chef d’œuvre de littérature, que tout être humain encore lucide se doit de lire.

James-Betaman
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Livres lus, La collec de livre de James Betaman, Top 10 Livres et Les meilleurs livres avec un twist final

Créée

le 25 sept. 2018

Critique lue 225 fois

James-Betaman

Écrit par

Critique lue 225 fois

D'autres avis sur La Planète des singes

La Planète des singes
Pravda
8

A singer l'homme, le singe omit l'âme.

« La planète des singes » est surement l’un des récits de science-fiction les plus connus de par ses nombreuses adaptations cinématographiques ou télévisuelles, mais j’ai préféré commencer par le...

le 23 mai 2013

59 j'aime

7

La Planète des singes
Kenshin
9

Une bonne histoire n'est rien sans une bonne fin.

Or La planète des singes de Pierre Boulle, offre un récit captivant et une fin toute en finesse. Judicieusement découpé en trois parties, le livre nous empêche avec brio de le reposer trop longtemps...

le 6 sept. 2011

26 j'aime

12

La Planète des singes
MarlBourreau
8

Malin comme un singe.

En 1963, Pierre Boulle, un français bien de chez nous, accouchait d'une oeuvre majeure de la SF : La planète des Singes. Que vous ayez vu l'excellent film de 1968 avec Charlton Heston, celui de...

le 5 oct. 2014

18 j'aime

Du même critique

Coupez !
James-Betaman
4

Tout l'art d'être critique (ou pas)

Le principe même de ce remake avait de quoi intriguer. Ce n’était pas une première pour Michel Hazanavicius de se réapproprier une œuvre filmique afin de lui insuffler un vent de modernité (et son...

le 29 janv. 2023

57 j'aime

28

After - Chapitre 1
James-Betaman
1

Le digne successeur de 50 Nuance de Grey... On pouvait pas espérer mieux

Hier soir, je me suis couché en me disant que la nuit porterait conseil pour ma critique d'After. Tu parle ! J'ai passé la nuit à cogiter dans ma tête, cherchant un truc bien à dire sur ce...

le 18 avr. 2019

52 j'aime

12

The Kissing Booth
James-Betaman
1

La pire représentation de la jeunesse que j'ai pu voir dans un film

J'ai eu une discussion avec un ami sur beaucoup de choses, notamment sur la société et les jeunes. Cet ami, qu'on va appeler Jack, parce que ça sonne bien, m'avait livré ce qu'il considère comme...

le 15 août 2018

46 j'aime

15