Red is dead
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le 5 juin 2019
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Le roman est construit comme le journal intime d’une femme “Defred” (ce n’est pas un prénom mais un sigle d’appartenance) vivant dans une société religieuse et totalitaire. Elle fait partie des reproductrices dont le rôle est d’assurer une descendance à un Commandant, dignitaire haut placé de cette société.
Privée de liberté et de tous les petits plaisirs de la vie telles que gourmandises, parfums, vêtements et autres babioles qui ne sont plus que de lointains souvenirs, la narratrice continue malgré tout de mener une vie intérieure dans laquelle la sensualité et l’émotion sont présentes que ce soit par l’évocation du passé ou par des incartades de la classe dirigeante représentée par le couple du commandant et de son épouse. Les dialogues sont rares, choix de l’autrice mais également règles ultra contraignantes d’une société organisée pour ne laisser aucune place à l’individu et en particulier aux femmes, c’est sur le dialogue intérieur que repose le roman, dialogue ponctué de retours au passé et d’inquiétudes de l'héroïne pour sa fille, son mari et sa meilleure amie.
Quelques indices distillés au cours du texte laissent imaginer que la dictature s’est imposée à la suite d’une société décadente ayant laissé derrière elle des montagnes d’immondices toxiques ce qui nous ramène à notre propre existence confrontée à des difficultés environnementales majeures.
Petite note d’optimisme à la fin sous forme d’une conférence scientifique dont on peut imaginer qu’elle pourrait se dérouler après la chute de cette société mortifère.
La lecture de ce roman nous ramène au monde imaginaire que Georges Orwell décrit dans 1984, on pense aussi malheureusement, au devenir, bien réel et actuel, des femmes dans l'Afghanistan des Talibans.
Créée
le 16 juin 2023
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