La pluie battante tape aux carreaux de la fenêtre. Un temps pour lire des polars noirs américains. Quoi de mieux qu'un des plus reconnus? Quoi de mieux que Le Grand Sommeil, de Raymond Chandler? Un polar qui a institutionnalisé le genre.
L'histoire suit un brave gars du nom de Marlowe, un ex-flic et espèce de gros bras qui enquête sur le chantage que subit l'une des filles du général Sternwood. Mais le vieux est mourrant et la ptite ingérable. Il va rencontrer des mafieux et des types louches, des gonzesses aux lèvres rouges, et rentrer dans une affaire crasseuse.
La beauté du bouquin, c'est d'arriver à constituer un climat poisseux et haletant, des personnages hauts en couleurs, une histoire qui tient debout, même si assez classique en somme. Là où ça pêche en revanche, c'est que le tout est bourré de clichés: Marlowe fait vraiment trop le malin, dans des situations où plus d'un se transformerait en froussard. Les répliques sont cultes mais peu vraisemblables.
Par contre l'écriture est vraiment parfaitement taillée pour ce genre littéraire. Les descriptions sont très fournies et originales, même un peu grotesques parfois. Mais gamin, je recommande.