Alors que tous les enfants se précipitent vers le magnifique carrousel du parc, Louise se dirige tranquillement vers le marchand de nuages. Ils ne sont certes plus à la mode mais quel plaisir d’avoir un nuage à soi, d’en prendre soin, de l’aider à grandir en lui donnant beaucoup d’amour. Un amour qu’il lui rend d’ailleurs très bien en arrosant les plantes et autres orchidées de l’appartement. Mais voilà, à force de tant de bons soins, le petit nuage devient gros et bientôt il se sent à l’étroit dans la chambre de Louise…
Les frères Fan ne déçoivent jamais en nous offrant des albums de grandes qualités tant sur le fond que sur la forme. Déjà dans le Projet Barnabus, ils amenaient une réflexion sur le bien être animal, ici ils s’attardent d’avantage sur la place de l’animal domestique, l’attention et les soins que cela requiert sans oublier d’inviter à réfléchir à la liberté. Car si Louise aime son nuage plus que tout, elle n’oublie pas la règle essentielle qui veut que le bien être passe avant tout par la place que l’on laisse à l’autre.
Visuellement, l’album est un véritable poème de douceur et de tendresse. Les formes rondes et cotonneuses apportent une grande douceur à l’ensemble, donnant à la ville et son environnement un aspect onirique dont les limites semblent infinies. Le nuage de Louise est un album à découvrir pour son esthétique et le message d’amour et de liberté qu’il transmet en toute simplicité.
Visuels sur le blog.