J'ai pas super emballé à l'idée de prendre ce livre du disque-monde, intitulé les Chits Hommes libre et consacré aux Nac mac Feedles, un peuple de lutins mi-schtroumpfts mi-écossais. Je les avaient trouvés assez relous et dispensable dans le roman Carpe Jugulum (qui se trouvait être le dernier livre du cycle des sorcières, tiens.)
Mais on m'avait dit que c'était le premier volume d'une série de livres pour ado consacré à Tiphaine Patraque et que le personnage était chouette. Et à vrai dire, elle commence effectivement de manière badass, puisque cette gamine de 9 ou 10 ans tabasse un monstre des rivières qui enlève les enfants avec une poele à frire. On y trouve un personnage qui a la tête sur les épaules, et qui s'avère petit à petit être une sorte de Mémé Ciredutemps en bien plus jeune.
A vrai dire par moment je me suis demandé si le livre n'était pas censé être à la base un roman sur l'enfance de Mémé Ciredutemps, tant pas mal de chose rappellent le cycle des sorcières : ça se passe aussi dans un petit pays insignifiant (la blague étant ici que la roche calcaire fait qu'il ne peut rien y pousser) avec des personnages qui utilisent bien plus la psychologie que de vrais pouvoirs magiques et des personnages de contes de fée qui s'avèrent être des monstres venus d'autre dimension. A ce titre, Mémé Patraque, l'aieule défunte de Tiffany apparait comme un mélange entre Nounou Ogg et Esmé Ciredutemps : à la fois une matriarche et un personnage révéré et craint dans la région. Seule Miss Tick ressemble un peu à une sorcière classique.
C'est pour ça que c'est vraiment un plaisir de les voir réapparaitre à la fin du roman, c'est elle qui ont d'ailleurs les répliques les plus droles comme "tu partira quand tu sera un peu plus vieille que toi" ou "je lis pas dans les esprits, je sais juste lire les visages."
Toutefois, il reste que c'est un livre où les Nam Mc Feedles tiennent une grande place. Et le mélange fonctionne toujours bizarrement. Il y a des moments où ils sont marrants, des moments où leur bétise et leur aspect désordonné sont un peu lourd. Et ils parlent bien trop : le mélange chti-patois inventé par Patrice Couton pour l'occasion est bien foutu, mais à la longue c'est un peu relou à lire.
Mais j'ai bien apprécié le livre, malgré l'incursion de passages où l'héroïne se retrouve piégé dans des rêves et qui est toujours difficile à suivre. Néanmoins, j'aime beaucoup le personnage de Tiphaine et je pense que je vais lire la suite.