La narratrice observe, compte et recompte les cormorans et autres oiseaux migrateurs nichant dans les falaises proches de la Hague. Solitaire et sauvage, à l'image de la poignée d'habitants de ce village. Et on la sent cette souffrance, cette blessure que chacun porte. Et cette ambiance si particulière des endroits de vie reculés, presque d'un autre siècle où l'on se retrouve encore autour d'un verre ou d'un bol de soupe chez Lili. Et l'on découvre peu à peu les chemins de vie de chacun, rythmés par les tempêtes, les éclaircies et l'attirance magnétique pour la mer qui reprend et qui donne. Un jour, un homme arrive, un étranger. Ou plutôt, il revient. Il pose des questions, fouille son enfance. Peu à peu les voiles du secret se soulèvent.
C'est assez beau et bien senti. Les phrases sont courtes, souvent sans verbe, sauvages aussi. On se plante aisément dans le décor, les falaises surplombant la mer, les oiseaux, le vent, les tourbillons, les silences, la solitude.. et puis la lumière au bout...
"Les vents qui soufflent les jours de tempête sont comme des tourbillons de damnés".
"Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons."
francoisemarquez
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le 22 mars 2012

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