Les Proies par GuixLaLibraire
Que vous dire, à part que je m’en suis délectée. C’est un roman à plusieurs facettes, difficiles à cerner, que l’on referme en ayant pris beaucoup de plaisir à le lire mais avec un goût malsain dans la bouche. C’est ces romans-là, ambigus, que l’on ne sait pas par quel bout prendre pour les expliquer, qui sont certainement les plus intéressants. Je pourrais le relire et y trouver encore d’autres subtilités que je n’ai pas repéré, et j’y prendrai à nouveau énormément de plaisir. Alors je vous le conseiller, c’est une expérience peu commune, révélatrice d’une époque, l’époque sombre et douloureuse de la Guerre de Sécession, qui a endurcie autant la population restée en retrait que les soldats poussés dans les tumultes de la guerre, mais aussi des forces qui peuvent animer l’Homme lorsqu’il est soumis à certaines situations, dans certaines conditions ; McBurney n’imaginait pas mourir (d’ailleurs, il en fait part à l’un des personnage à un moment donné, persuadé d’une certaine immortalité, illusion de la jeunesse), mais aurait dû laisser sa peau sur un champ de bataille. Et en échappant à la guerre, il va tomber dans les filets d’ennemis tout aussi redoutables, et pourtant dépourvus de mousquets. Va alors commencer une guerre psychologique, soutenue de mensonges et de quiproquos, et dans ce chaos, on se demande qui sont "les proies". Eh oui… le danger est partout !
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