Comment notre bon vieux monde pragmatique, dur et rigide, qui s'étonne de la moindre saute d'humeur, de la plus petite émotion incontrôlée à il pu devenir une dictature basé sur le hasard d'une machine ?

K Dick nous l'explique tout simplement, l'inflation et la surproduction. Dans Loterie Solaire, lors des grandes crises qui suivirent les glorieuses années de l'après guerre, personne n'étaient plus en mesure d'acheter les produits de toutes sortes produit quotidiennement dans les usines qui pullulaient à la surface du globe. L'armée avait donc pris l'habitude de faire brûler des millions de tonnes d'invendus que personne n'avait jamais pensé à distribuer gratuitement.

Ce choix économique particulier, qui est d'ailleurs décrit par Orwell dans 1984 comme menant à une révolte assurée à résulté en une situation de crise bien particulière.

Mais là ou Big Brother et les trois grands super états de 1984 se battaient dans une guerre éternelle pour maintenir la population dans la misère et brûler leurs stocks. K Dick à crée le grand jeu, une grande loterie supra-étatique qui distribuait aux hasards les biens que plus personne ne pouvait s'offrir.

A long terme, le grand jeu provoqua la chute du système économique actuel et la fin du culte du pragmatisme à tout va. Martelés par le jeu incessant des probabilités et par celui de l'insignifiance de l'homme aux fur et à mesure qu'ils découvraient les étoiles on programma le destin dans la machine et bientôt ce furent les titres et le pouvoir qui furent remis au main du système que l'on appelle la bouteille.

Et voilà alors le monde qui nous intéresse présentement. Un monde ou votre statut social est défini par hasard par une machine et ou le chef du gouvernement se trouve être lui aussi tiré au sort pour une durée indéterminée.

Réjouissant hein ?

C'est dans ce monde Merveilleux que l'on nous présente le personnage de Ted Benteley, Biochimiste moyen inféodé aux systèmes des collines ( aka des entreprises supra-nationales qui emploient des millions de personnes. )
et qui viens d'être libéré de son serment de travailleur, chose un peu bête car les sans emploi dans ce monde ont la fâcheuse tendance à terminer esclave sur une colonie terrienne afin d'aller récolter un minéral quelconque.

Qu'est ce que ce foutu serment me demanderez vous alors interloqué, et bien il s'agit purement et simplement d'un bon vieux servage moyenâgeux.

Car oui si l'être humain à pu s'adapter un tant soi peu à l'incertitude du monde, il ne tolère toujours pas celle qui pourrait provenir de ses semblables.

C'est un peu différent du servage moyenâgeux mais l'on y retrouve pas mal de clause communes. Le serf doit obéissance au protecteur qui lui doit protection, logis et travail, mais qui peut tuer le serf s'il décide de prendre la tangente.

Mais, grande révolution démocratique, pour envoyer son serf à la mort sciemment il faut préalablement le lui avoir fait accepté par écrit.

K dick cher ami je n'aurai sérieusement pas apprécié vivre dans ta tête.

Toute l'histoire va donc tourner autour de Ted Benteley qui jurera peut après son retour dans le monde du travail fidélité à Reese Verrick, meneur de jeu évincé par la bouteille qui cherche à tuer son remplaçant par tous les moyens, remplaçant qui s'avère être un honnête électricien de soixante ans.

Car oui le meurtre du meneur de jeu actuel est légal et c'est même le programme télé favori de l'humanité ! Car bon un meneur de jeu ce n'est pas un roi, alors quel mal y a-t-il à lui tirer dessus ( private joke for you kevan !).

Pour cela il suffit de faire élire légalement un assassin par une convention de juristes.
Mais la tâche n'est pas mince, car le meneur de jeu est protégé par un corps de protecteurs télépathes capable de repérer un quelconque esprit belliqueux à des kilomètres à la ronde, quel autre stratégie que le hasard peut alors permettre de vaincre ces prodigieux personnages ?

J'ai assez bien apprécié ce livre comme le montre ma note, car il présente bien la magie de l'univers bigarré de l'ami Philip. Celui ci en faisant du hasard une société démontre d'une manière amusante que seul les tricheurs peuvent espérer gagner quelques soit la noblesse de leurs sentiments et que finalement son monde dirigé par les tressautements stupides d'un ordinateur quantique ressemble beaucoup à notre monde policé et soi disant déterminé. C'est à dire à un capharnaüm aberrant auquel seule l'âme humaine peut espérer trouver un quelconque sens.
Brume_Ondeblois
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le 31 juil. 2014

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Brume_Ondeblois

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