Il est toujours difficile de donner une note à un récit autobiographique, c’est pourquoi j’ai jugé librement au coup de cœur et attribué une excellente note à ce livre. Là où d’autres idolâtrent de grands sportifs ou leur rockstar préférée, j’ai tendance à idolâtrer un Jean-Pierre Dionnet. En effet, comment ne pas s’extasier devant sa carrière et même sa vie, lorsqu’on est un passionné ?


Ce passeur, comme il se définit si bien lui-même, à la curiosité intarissable a touché à tout ce qu’il aimait, la BD en premier lieu, le cinéma mais aussi la radio, la musique, la télé ou l’animation, influençant immanquablement les générations suivantes. Etant né au début des années 90, je n’ai pas assisté en direct à ses plus gros projets, Métal Hurlant bien évidemment mais aussi ses différentes émissions sur le cinéma de genre. Néanmoins, lecteur assidu de bande dessinée et de comics, j’ai croisé plus d’une fois le nom de Monsieur Dionnet au fil des ouvrages dévorés. L’élément qui a fini par l’imprimer dans ma mémoire de façon durable est sa postface du Transperceneige. Il y évoquait les périodiques BD, les dessinateurs et scénaristes de l’époque et je m’étais pris à regretter d’être né trop tard.


J’ai retrouvé, je suppose, des influences de Métal Hurlant dans l’excellente et regrettée revue Aaarg ! (dont l’un des numéros contenait d’ailleurs un bel entretien avec Philippe Druillet, co-fondateur des Humanoïdes Associés avec Dionnet) puis l’ai retrouvé, lui, dans l’émission Mauvais Genres, que j’adore et suis assidument depuis quelques années maintenant, sur France Culture.


Ainsi, lorsque j’ai eu vent de cet ouvrage, je savais qu’il fallait que je me le procure tôt ou tard. Baigné dans la culture de genre depuis longtemps et friand de ses anecdotes et digressions dans Mauvais Genres, je ne pouvais que dévorer ses mémoires. Et quelle vie ! Jean-Pierre Dionnet y raconte évidemment l’aventure Métal Hurlant, les années télé mais aussi ses débuts à Pilote, et dans divers fanzines, son enfance, un peu sa famille et ses mauvaises passes. Il y évoque aussi ses voyages, ses rencontres en nous offrant de savoureuses anecdotes comme à son habitude. On y croise ses mentors, ses collaborateurs et notamment les plus proches, Philippe Druillet, Jean Giraud – Moebius et Philippe Manoeuvre, mais aussi une foule de célébrités de tous horizons, Serge Gainsbourg, Marlon Brando, Iggy Pop, le Professeur Choron, René Goscinny ou encore Hayao Miyazaki et Stan Lee !


Son parcours, passionnant et passionné mais toujours profondément humain ne peut que pousser à l’admiration. Je dois avouer qu’il me pousse aussi à la consommation, de films, de BD et de romans, ayant pris le soin de noter les multiples (toujours bons) conseils donnés au fil du livre.


Pour votre œuvre, votre influence sur les cultures que j’aime et pour ce livre, merci Monsieur Dionnet !

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le 14 janv. 2021

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