Mes hommages,


Dans mes souvenirs les plus fous, je me replonge à cette époque où les médias sociaux ne faisaient pas encore partie du club très sélect des Ancients de Lovecraft. Un âge crépusculaire où les Baby-Boomers jouaient encore dehors, loin des cartes virtuelles puant la saccharine des wholesome memes.


Dans les pages feuilletées du journal Métro, Catherine Ethier pondait une chronique hebdomadaire dans laquelle elle s’exprimait sur une infinité de tout et un univers de rien. La jeune artiste rejoignait ainsi des combattantes comme Judith Lussier et Dalila Awada dans la filiale québécoise des GdlJS (guerrier.e.s de la justice sociale). Je me souviens particulièrement d’une critique moyennement acerbe envers Tim Burton et son aversion à engager des acteurs afro-américains dans ses œuvres. J’en ai déduit que Catherine n’avait pas vu Mars Attacks! L’exception qui confirme la règle.


Bref, tout ça pour dire que la Madame (si vous me permettez l’expression cancelleuse) nous revient avec son style très familièrement reconnaissable dans Une femme extraordinaire. Sorte de roman semi-autobiographique, mais pas vraiment. Quoique. Hmmm…. Never Rarely Sometimes Always…


Corinne Gazaille bosse dans le milieu culturel. Pour être précis, elle fait de la pige : radio, texte, émission de variétés, tout ça. Son quotidien tourne autour de ses déclarations d’impôt mal faites, son appartement qui lui fait honte et son avidité à mettre du sens dans sa vie à travers des achats compulsifs. En gros, c’est le portrait parfait du millenial à qui ses ancêtres ont promis mers et mondes. Pour finalement se retrouver avec une connexion Internet, LE psychologue par excellence dont la bouche béante sert de dépotoir à un déluge d’anxiété déguisé en sarcasme sur les déboires de la société. Le tout mélangé avec quelques agressions sexuelles, pensées suicidaires et dépressions nerveuses. Sans oublier les faux LOL, ROFLMAO et PTDR.


https://lacritiquedumoment.wordpress.com/2022/11/24/une-femme-extraordinaire/

Lipouti
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le 30 nov. 2022

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Amine S

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