Je sens l'enthousiasme des mecs chez Wakanim quand ils ont décrochés le contrat pour avoir la diffusion d'Africa Salarymen et qu'ils se sont dit : "Ca y est, les gars, on a notre Aggretsuko à nous." Et de voir la déception lors des retours critiques des premiers épisodes.
Adapté d'un manga comique du début des années 2010, Africa Salarymen était le précurseur d'Aggretsuko et de Beastards (voire de Zootopie) dans l'idée de "décrire une société où de personnages." Certes l'idée n'est pas neuve (coucou La Fontaine) mais peut donner des choses intéressants. Sauf que là, on est dans le côté ù l'on trouve une collection de gags tantôt réussi (ha ha, le "Peugeot" m'a étonné) tantôt ratés... voire même très très très ratés.
Un des gros problème d'Africa Salarymen, en plus de son absence de fil rouge qui donne l'impression d'avoir une successions des gags plutôt qu'une histoire qui se tiens debout, c'est que ses personnages ne sont pas attachants du tout. Certes ce sont des clichés d'employés de bureau : a savoir un vieux lion père de famille, un lezard célibataire et plutôt maladroit et un toucan désagréable, maladroit, stupide et vénal.
J'avais espoir que le premier serait le témoin des conneries des deux autres, mais non, c'est un personnage assez secondaire, là où toutes les intrigues semblent être concentrées sur Toucan, et ses péripéties crétines afin de draguer de meufs et de tricher pour gagner de l'argent. Au final, ça donne l'impression que la série montre la vie des gens dont Aggretsuko soulignait la veulerie, la connerie et la superficialité, ce qui donne l'impression d'un retour en arrière. C'est surtout un peu nul et un peu beauf.
Si seulement c'était joli, mais là encore .... mouaif. Il y a vraiment à boire et à manger. Certains passages sont bien détaillés, d'autres sont passe partout, et une partie du dessin animé a été fait dans une forme de CGI un peu dégueu qui donne l'impression que les personnages sont déshumanisés et bougent mécaniquement.
J'ai un peu abandonné la série après quelques épisodes, en ayant l'impression d'avoir laissé sa chance à quelqu'un qui n'en valait pas le coup.