Big Pacific
Big Pacific

sériePBS (2017)

Pacifique, un océan mystérieux, passionné, féroce et vorace

Big Pacific est l’archétype du bon documentaire animalier.

Le scénario est fluide et sympa. Pour parler de cet énorme univers qu’est le Pacifique, la mini-série évite de nous faire une liste de ses 50 animaux les plus mortels à la National Geographic. Au contraire, elle trouve de l’originalité en se découpant en quatre épisodes qui abordent pour chacun une thématique : la diversité (et l’inconnue), la violence, l’appétit et la reproduction. Alors on assiste tout au long des épisodes à un ballet de petites scènes qui montrent la richesse des espèces et de leurs comportements, dans une réalisation très académique à l’image des documentaires Planet Earth ou Blue Planet. Sans surprise, la plupart des sujets sont des animaux aquatiques. Mais on sera étonné de tomber également sur des animaux terrestres, des images historiques, des scènes de chercheurs marins au cœur de leur travail, un projet de protection d’espèces menacées et même des événements climatiques. Big Pacific arrive donc non seulement à respecter le genre, mais également à le renouveller.

Plusieurs éléments appuient la réalisation. Déjà la photographie est irréprochable et met bien en valeur les animaux (la scène d’attaque du serpent est super bien filmée !). Et c’est ça qu'on aime retrouver entre amateurs de docus animaliers : de belles scènes d’animaux que peu d’entre nous auront l’opportunité de voir à l’état sauvage (et là-dessus il faut l'avouer : même les documentaires à sensations fortes de National Geographic font parfois l’affaire).

Aussi la narration est simple et efficace. Déjà il y en a une, ce qui me semble indispensable depuis mon visionnage de Microcosme : Le peuple de l’herbe. Elle vulgarise un peu ce que l’on voit, ce qui est parfait pour les profanes et ceux qui veulent juste mater un documentaire sans réfléchir, en lendemain de fiesta. Même ceux qui auront déjà vu cinquante autres documentaires sur le sujet apprendront des trucs. Si plusieurs messages sont évoqués au sujet de l'impact de l'homme sur l’environnement et la biodiversité, ils ne sont pour autant pas omniprésents (à la Yann Arthus-Bertrand). Enfin, et c’est l’essentiel, le récit enchaîne logiquement et fluidement d’une scène à l’autre si bien qu’il permet d’entrer dans une sorte d’état d'hypnose (ou peut-être est-ce juste l'effet lendemain de soirée).

La musique aussi est pas mal, surtout dans l'épisode sur la violence. Mais de manière générale, elle se contente de jouer son rôle de fond sonore sans vague et intimiste. J’attends encore de tomber sur un documentaire qui nous mettra de la techno avec les animaux aquatiques : par exemple, du Seven Doors - Movement of Whale pour des scènes dans les abysses... trop la fête ! La mariage pourrait être super sympa.


Bref, Big Pacific remplit à mon sens tous les intérêts des documentaires animaliers. Nous offrir un bon moment, nous apprendre des trucs et nous sensibiliser. Bon visionnage !

Créée

le 18 juin 2022

Critique lue 49 fois

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Tristan G

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