Vu in-extremis (la diffusion sur Arte s’arrêtait hier soir), quel beau documentaire que ce « Laurel Canyon », centré autour de ce quartier de Los Angeles où au milieu des années 60, l’effervescence musicale était impressionnante. On croise tour à tour Zappa, les Byrds, les Buffalo Springfield, David Crosby, Love, Stephen Stills, Graham Nash, Neil Young, Jim Morrison, Joni Mitchell, The Papas and The Mamas, j’en passe et des meilleurs.
Alors c’est moins un film sur le quartier en lui-même (bien que les 2 témoins filmés de cette époque en racontent bien les contours, sa vie, ses fêtes, la liberté dingue qui semblait y vivre) que sur l’importance qu’il a eu dans l’émergence de toute cette scène musicale. Sans ‘Laurel Canyon’, il n’y aurait peut-être jamais eu de Joni Mitchell, de Crosby, Still, Nash (puis Young), pas d’Eagles, etc…
La première partie est très euphorique, la seconde (moins bien construite d’ailleurs) raconte la fin des illusions, l’arrivée de la cocaïne dans cette océan de beuh récréative, la tuerie Manson qui change le regard des gens sur ces hippies et l'ambiance dans le quartier, les groupes qui deviennent stars et qui mettent le collectif de côté, ec.
Mais c’est vraiment passionnant de bout en bout, avec de superbes images et de très belles photos. Que ces gens étaient beaux et heureux ! Et quelles chansons et albums merveilleux ils ont pu sortir.