Posté gratuitement à l'été 2019 sur la chaine youtube de Cyanide & Happiness, Purgatony fut une tentative en 2017 pour les créateurs de l'un des webcomics les plus célèbre du monde de se divertifier et de proposer quelque chose de plus "mainstream."
Alors, voilà, on suit les aventures de Tony Purgatelli (alias Purgatony) un employé de la mort situé au purgatoire et chargé de trier les âmes et de savoir s'ils doivent aller au paradis ou en enfer. Evidemment, il n'est pas aidé par la mort (qui est littéralement un squelette géant) qui n'a STRICTEMENT rien à faire de ses problèmes et l'envoi chier.
Alors comment c'est ?
C'est... sympa. Disons qu'en l'absence de nouveaux sketchs de Cyanide & Happiness (d'autant plus que les derniers sont des pubs pour leur nouveau jeu sur Kickstarter sous la forme d'un conducteur de trolley) ça passe. L'animation n'a rien de honteuse et l'humour m'a fait sourire. En plus, c'est gratuit, donc, pourquoi se plaindre ?
Juste que ça ressemble beaucoup au pitch d'une série animée des années 90 qu'on aurait oublié de diffuser : un personnage qui est littéralement un butt-monkey est la "seule personne saine" au milieu d'un casting de bras-cassé (ou pire, de gens tellement bon qu'ils sont énervants). Ca me rappelle vaguement des séries comme "profession critique" ou la première saisons des Simpsons.
Alors, évidemment, il y a le côté "ça se passe dans le royaume de la mort" qui aurait pu être subversif... mais en fait pas tellement : Tony est un simple employé pousse bouton et au final, il a une moralité. Après, chaque épisodes je me demandais comment ils pouvaient bien se renouveler notamment après le troisième épisode sur les "triplés du futur" qui montrait les limites de l'exercice : Tony peut difficilement se tromper et il y a pas non plus 30 000 façon de troller les gens sur le fait d'aller en enfer ou au paradis. Au final, ils arrivent à bien se démerder pour faire 8 épisodes très différents mais ça manque un peu de fantaisie et surtout, j'ai l'impression qu'ils étaient au bout de ce qu'ils avaient à dire.
On comprend que les gens ont eu du mal à s'enthousiasmer pour ça. Bref, c'est ni génial ni affreux. C'est tiède..... comme le purgatoire.