Entre l'Australia et la South America, dans l'océan South Pacific...
The Pacific, mini série (10 épisodes) diffusée à l'origine sur HBO (aux US) et sur Canal+ (chez nous) au budget record de 200 millions de dollars, même équipe de production que Band of Brothers (à peu de chose près) et c'est la seule similitude que cette série partage avec son "ainée".
En effet, l'histoire retrace le parcours de 3 soldats américains pendant la seconde guerre mondiale lors de la campagne du pacifique. Jusque là rien de bien exotique puisque nombre de films ont déjà traité de ce théâtre d'opérations.
Là où The Pacific se démarque de Band of Brothers ( et donc des autres oeuvres), c'est au niveau de la narration et du traitement des personnages.
Band of Brothers est beaucoup plus axée sur la notion de fraternité (cf le titre -_-') mais, chose importante, le personnage principal de la série, le héros, est avant tout le peloton, l'escouade de "paratroopers", de sa formation jusqu'à la fin de la guerre. Certes, certains personnages occupent une place plus importante à l'écran (Winters, Cardood Lipton, Lewis Nixon...) mais le vrai "héros" c'est le lien qui se tisse entre tous ces hommes au fil de leurs péripéties, cette amitié, cette fraternité, dernier rempart de ces soldats dont le quotidien oscille entre vie et mort.
Pour The Pacific, le traitement est différent puisqu'il est plus axé sur les individualités, permettant ainsi de développer encore plus la personnalité et la psychologie des protagonistes.
On rentre ainsi dans l'intimité de Leckie, Basilone et Sledge, que ce soit une intimité familiale ou mentale, et au travers de cette(ces) intimité(s), la série dépeint aussi un état d'esprit général, une sorte d'ambiance de l'époque, que ce soit au front, sur les champs de batailles, ou à l'arrière, à l'hopital et dans les villes continuant de vivre malgré la guerre mondiale.
On pourra reprocher à The Pacific de se "perdre" dans la narration, nous amenant à différents endroits avec différents personnages en ayant pour seul lien que la continuité chronologique, et si ça peut paraître un peu confus au début de l'histoire, ce procédé est bénéfique pour la suite des évènements et surtout pour nous balancer en frontal des situations différentes, mettant en relief le choc et les différences entre des lieux distincts à une même époque.
En bref, The Pacific n'est pas Band of Brothers (et ça va en décevoir plus d'un) de la même manière que Band of Brothers n'est pas The Pacific. Deux traitements distincts de deux théâtres d'opérations pendant le seconde guerre mondiale, un traitement différent sur la narration et les personnages, mais une grande oeuvre, que ce soit par les sujets abordés et aussi par les situations amenées au spectateur, l'emmenant jusqu'au plus profond de l'âme de ces héros.
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