Batwoman, c’est un peu comme si quelqu’un avait décidé de bricoler une nouvelle série super-héroïque avec des restes de Arrowverse et un masque mal ajusté. Sur le papier, ça partait bien : une héroïne badass, Gotham en toile de fond, et un costume qui en jette. Mais à l’écran, c’est une autre histoire. Une histoire où tu te demandes si même Batman aurait voulu revenir juste pour éteindre tout ça.
L’héroïne, Kate Kane (puis plus tard son remplaçant parce que... oui, même l’actrice principale a préféré sauter de ce bateau en feu), est censée être le cœur de la série. Mais entre des dialogues plats comme une bat-pizza mal cuite et une absence totale de charisme, on peine à y croire. Les méchants, eux, oscillent entre caricatures risibles et menaces oubliables. Alice, en mode "Joker discount", arrive à être parfois divertissante, mais finit par ressembler à un méchant de sitcom qui s’est perdu dans Gotham.
Le scénario, lui, semble tout droit sorti d’un générateur d’intrigues super-héroïques prévisibles. Chaque épisode est une danse maladroite entre des drames familiaux forcés, des combats chorégraphiés au ralenti, et des leçons de morale qui te font lever les yeux au ciel. Et ne parlons pas des effets spéciaux : même Gotham elle-même semble pixelisée par moment, comme si elle était fatiguée de jouer dans cette série.
Mais soyons justes : Batwoman a tenté d’être inclusive et audacieuse sur le papier. Sauf que le fond noble s’effondre sous une réalisation si maladroite qu’on finit par se demander si Gotham n’aurait pas mieux fait de passer la saison en quarantaine.
En résumé : Batwoman, c’est le Bat-signal pour les amateurs de séries qui aiment les naufrages spectaculaires. Une production qui avait tout pour être ambitieuse, mais qui s’écrase lamentablement, comme une chauve-souris qui aurait oublié comment voler. À regarder uniquement si tu as beaucoup, mais alors beaucoup, de temps à perdre.