13 épisodes
(13 h)
Épisodes
S1 E1 • L'ivresse des débuts
La naissance d'un cinéma nouveau L'ivresse des débuts raconte non sans humour l'émergence, au cours des années 1950 et 1960, d'un cinéma québécois inventif, audacieux et libre, porté par la vision d'une équipe de jeunes cinéastes et producteurs francophones qui osent rêver un cinéma nouveau, libéré de l'emprise de la littérature. Cette approche collective de la création permettra aussi l'éclosion d'un nouveau cinéma de fiction, léger, souvent improvisé qui nous vaudra des chefs-d'œuvre tels À tout prendre de Claude Jutra et Le Chat dans le sac de Gilles Groulx.
Première diffusion : 1 janvier 2008
S1 E2 • Le désir
Érotisme et désir Au Québec, pudibonderie et hypocrisie ont longtemps plombé la vie, imposées par un clergé omniprésent sinon oppressif. Ainsi, entre 1913 et 1967, les fonctionnaires du Bureau de la censure sévissent, refusant la projection de plus de 6 000 films venus de France et d'ailleurs. La révolution sociale des années 60 fera tomber tous les tabous. Entre autres, avec Valérie, Denis Héroux ose en 1968 le premier film érotique québécois où il fait « exploiter ses ressources naturelles » à Danielle Ouimet.
Première diffusion : 1 janvier 2008
S1 E3 • La politique
La caméra témoin de la politique Les cinéastes québécois montent au front politique dès la fin des années 50. Affirmation culturelle, indépendance nationale, contestations des jeunes, lutte des classes : caméra au poing, on filme l'histoire en marche, on capte en direct l'extraordinaire ébullition qui secoue le Québec durant deux décennies. Puis, lentement, le documentaire fait de la place à la fiction et on voit apparaître des œuvres inspirées de l'Histoire. Mais après l'euphorie créée par le premier référendum sur la souveraineté québécoise, c'est la désillusion. L'enthousiasme des cinéastes pour la politique s'étiole quand il ne disparaît pas totalement.
Première diffusion : 1 janvier 2008
S1 E4 • L'évolution des valeurs
La société change La naissance du cinéma québécois concorde avec les débuts de la Révolution tranquille. Hasard? Que non! Les cinéastes participent pleinement à toutes les remises en question de l'époque. Documentaires et fictions témoignent avec force des bouleversements d'une société canadienne-française qui évolue à la vitesse de l'éclair… au risque de jeter parfois le bébé avec l'eau du bain.
Première diffusion : 1 janvier 2008
S1 E5 • La télévision
Grand écran vs petit écran À son arrivée en 1952, la télévision a un impact majeur. « Tout à coup, on a vu sur l'écran des gens qui étaient bien des Canadiens français, dont le langage était le nôtre », dit Claude Jutra. Quelle relation la télévision et le cinéma entretiennent-ils dans leur « mariage maudit depuis toujours », selon l'expression de Denys Arcand?
Première diffusion : 1 janvier 2008
S1 E6 • L'humour
L'humour se démarque C'est au cours des années 1970 que la comédie québécoise a réussi à se tailler une place sur le grand écran, à une époque où le public fréquentait peu son cinéma national. Ponctué d'extraits de films, de gags, de fous rires et de répliques mémorables, cet épisode convie le spectateur à découvrir les mécanismes du rire… tout en se payant une pinte de bon sang!
Première diffusion : 1 janvier 2008
S1 E7 • Le territoire
Plusieurs aspects d'un même territoire Le documentaire s'est avéré un extraordinaire outil pour fixer non seulement l'état des lieux physiques à une certaine époque, mais aussi leur géographie humaine, deux dimensions interreliées du pays. Rural ou urbain, le territoire québécois se métamorphose rapidement, trop souvent au rythme des intérêts des acteurs économiques et politiques en place.
Première diffusion : 1 janvier 2008
S1 E8 • Hollywood PQ
Les films de genre arrivent Film d'action ou d'épouvante, science-fiction, films à sensations fortes, comédie romantique, les films de genre conquièrent les écrans québécois, portés par le désir et l'opportunité de plusieurs réalisateurs et producteurs de se mesurer aux façons de faire hollywoodiennes. Mais les acteurs du cinéma québécois s'opposent : film de genre versus film d'auteur. Arrivent alors des sources de financement et des moyens technologiques inconnus jusqu'alors des cinéastes québécois.
Première diffusion : 1 janvier 2008
S1 E9 • La famille
Portrait de famille Ah! La famille! Sujet de discussion sans fin dans les maisons du Québec, puits d'inspiration sans fond pour les cinéastes québécois! Les créateurs s'inspirant souvent de ce qu'ils connaissent le mieux, la veine autobiographique s'éclate. Tous les tons sont permis : nostalgie, ironie, révolte, règlement de comptes… Des témoignages touchants des cinéastes et des comédiens situent le contexte de plusieurs extraits de films.
Première diffusion : 1 janvier 2008
S1 E10 • L'étranger
Les influences de l'étranger « On fait du cinéma avec des images qu'on a reçues et non avec la réalité qu'on a vue », dit Dany Laferrière. Bien des cinéastes issus de pays étrangers ont découvert le Québec à travers les classiques des Jutra, Perrault, Brault, Carle ou Forcier. Les Québécois ont découvert l'autre en voyageant. Le croisement des regards et des réalités respectives sont source de tension dramatique et, par essence, cinématographique. L'étranger devient source d'échanges, de complicités, de réflexion et de création. C'est un signe de maturité.
Première diffusion : 1 janvier 2008
S1 E11 • Les relations amoureuses
Des stéréotypes aux relations amoureuses Élevés par un système d'éducation qui a figé hommes et femmes dans des rôles stéréotypés, tout en les conditionnant au mythe du grand amour, les premiers cinéastes québécois ont le sentiment d'avoir été trompés. À l'heure du tout-est-permis, où en sommes-nous? Une nouvelle génération de réalisateurs a récemment pris d'assaut nos écrans. Entre le romantisme des uns et l'omniprésente pulsion sexuelle des autres – les regards de femmes sont rares – notre cinéma semble peiner à dire l'amour et l'émotion.
Première diffusion : 1 janvier 2008
S1 E12 • L'identité
Le laboratoire de l'identité Dans les années 1960, le Québec passe à la vitesse de l'éclair de la ruralité canadienne-française à une société urbaine et moderne qui se définira bientôt comme québécoise. Aujourd'hui, les cinéastes dans la trentaine et la quarantaine ont du mal à définir leur génération. « On est passé d'un cinéma politique au nihilisme et à l'individualisme, résume Denis Villeneuve. Mais ce qui m'inspire au Québec, c'est le rapport de pouvoir entre hommes et femmes. » Le Québec est une forme de laboratoire, un univers qui avance, qu'on peut observer ici, mais pas ailleurs. Ainsi, le Québec en serait peut-être à se forger une identité bien distincte, à l'avant-garde des évolutions sociales dans le monde.
Première diffusion : 1 janvier 2008
S1 E13 • L'âge de la performance
La performance à tout prix? Reconnu depuis ses débuts comme une forme d'expression essentiellement culturelle et identitaire, le cinéma québécois a vécu ces dernières années un changement de cap majeur en passant à l'âge de la performance commerciale. Si les acteurs du milieu cinématographique se réjouissent unanimement de la popularité récente du cinéma québécois, la plupart s'entendent aussi pour reconnaître que les politiques axées sur le box-office ont des effets pervers. Les ressources financières allouées aux films d'auteur diminuent alors que le nombre de postulants à la réalisation explose avec la multiplication des écoles de cinéma.
Première diffusion : 1 janvier 2008