6 épisodes
(5 h 06 min)
Épisodes
S2011 E1 • L’affaire des poisons : les secrets de Louis XIV
A l’apogée du règne de Louis XIV, l’affaire des Poisons est l’une des plus vastes et des plus mystérieuses affaires criminelles de tous les temps. C’est un dossier aux ramifications gigantesques, dans lequel se trouvent mêlées des centaines de personnes, dont les plus grands noms de la cour de France : Colbert, Louvois, mais aussi Madame de Montespan, la mère des enfants du roi. Effrayé par l’ombre maléfique qu’elle projette sur son règne, le roi décide d’étouffer complètement cette affaire. 13 juillet 1709 - château de Versailles Le roi Louis XIV n’est plus le Roi-Soleil. C’est maintenant un vieil homme, amer et malade. Son règne touche à sa fin dans un Versailles morne et austère. Ce jour du 13 juillet 1709, Louis XIV a décidé de solder les comptes du passé. Il s’est fait porter un coffre scellé il y a près de trente ans, en 1682. A l’intérieur, "vingt-neuf gros paquets de divers registres", des procès-verbaux et des rapports de police. Le roi les examine brièvement puis les confie à un valet qui les jette aussitôt au feu. Ces documents concernent ce que le Roi appelait les « faits particuliers » de l’affaire des poisons. Des documents sulfureux que Louis XIV veut faire disparaître à jamais. Quels lourds secrets contenait ce coffre ? Quelles vérités Louis XIV voulait-il effacer de l’Histoire ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir en suivant les chercheurs qui depuis des décennies enquêtent sans relâche pour percer à jour le mystère des « faits particuliers ». « Il semble qu’il y ait dans de certains temps des modes de crimes comme d’habits. Du temps de la Voisin comme de la Brinvilliers, ce n’était qu’empoisonneurs. » Saint-Simon. Réalisé par Nicholas Glimois Raconté par Franck Ferrand.
Première diffusion : 28 septembre 2011
S2011 E2 • Jack l’éventreur : son vrai visage
Depuis plus de 120 ans, la recherche du visage caché derrière le surnom de Jack l’Eventreur est devenue, outre-Manche, un sport national. Les plus grands criminologues s’y sont adonnés - sans pouvoir apporter de solution définitive à l’énigme. Mais aujourd’hui, une thèse neuve et audacieuse vient bousculer leur petit monde ; scandale : son auteur n’est pas un historien britannique ! C’est une femme, extérieure au sérail et - qui plus est - française... Retour sur les faits : le 31 août 1888, une prostituée de 43 ans, Marie Ann Nichols, est retrouvée égorgée, éventrée, dans un quartier de Londres parmi les plus misérables : Whitechapel. Ce cadre sordide, en révélant au pays et au monde les dessous peu reluisants de la splendeur victorienne, a sans doute joué son rôle dans l’intérêt très vif de l’opinion pour cette affaire - intérêt relayé par une presse en pleine expansion, et qui trouvera là son premier « fait divers » à rebondissements. Car le meurtre spectaculaire de Marie Ann n’est que le premier d’une série de cinq, appelés à entrer dans la légende de l’horreur. Très vite, l’auteur de ces actes effroyables sera surnommé « Jack l’éventreur ». Comparé à d’autres tueurs en série, celui-ci aura fait relativement peu de victimes. Mais l’acharnement qui le caractérise, son goût pour les mises en scènes extrêmement macabres, sa capacité à jouer avec la police et, plus encore, avec la presse, vont marquer à jamais les esprits. Pour ne rien dire de l’intelligence diabolique avec laquelle il déjoue toutes les enquêtes - celles d’hier comme celles d’aujourd’hui. Sur plusieurs centaines de lettres reçues par les journaux et signées « Jack », seules quelques-unes peuvent lui être attribuées avec certitude - l’ensemble n’en a pas moins défrayé la chronique. Les échecs répétés de Scotland Yard ont choqué l’opinion publique, et la reine Victoria elle même a jugé nécessaire d’intervenir pour que soient sanctionnés certains manquements. Or, c’est précisément du côté des règlements de comptes internes à la police et à l’administration, que se trouve une clé jusque-là négligée du mystère. Le chef de Scotland Yard, mais aussi le ministre de l’Intérieur, n’ont-ils pas été contraints à la démission ? On va finalement confier l’enquête à un nouveau limier, sir Melville Macnaghten, dont l’objectif premier est d’enterrer le dossier... Selon lui, sous le pseudo de « Jack l’éventreur » se dissimulerait John Druitt, un avocat homosexuel suspecté par sa propre famille - et le fait est que, Druitt s’étant suicidé, les meurtres ont aussitôt cessé... Pourtant, cette thèse ne satisfait personne. A l’évidence, le personnage qui a terrifié Londres était un criminel de haut vol, un personnage hors du commun. Tout le monde y est dès lors allé de son hypothèse - des plus croustillantes : un petit-fils de la Reine Victoria aux plus raffinées : le peintre impressionniste Walter Sickert, naguère démasqué par la romancière à succès Patricia Cornwell.
Première diffusion : 12 octobre 2011
S2011 E3 • Le vol des Joyaux de la Couronne : le casse du millénaire
Depuis plus de deux siècles, les historiens, tentent de percer ce qui est aujourd’hui encore l’une des plus grandes énigmes de l’Histoire de France. On a soupçonné les royalistes, pour monter une armée révolutionnaire, ou même Danton, pour acheter les ennemis de la Révolution. Dernière possibilité, les Anglais auraient organisé le vol des Joyaux pour affaiblir l’ennemi Français et l’empêcher de monter une armée. Si les circonstances du casse sont aussi floues, c’est que Paris vivait alors une époque trouble. Le peuple affamé s’est insurgé, et le Roi Louis XVI et sa famille ont tenté de gagner l’étranger en juin 1791. C’est la fameuse fuite de Varennes, qui donne vite naissance à une rumeur. La Reine aurait tenté d’emporter une partie des Joyaux de la Couronne. Le baron de Ville d’Avray, proche du Roi et gardien des Joyaux, est aussitôt soupçonné. Un inventaire du trésor est demandé en urgence. Il débute en août 1792, mais un mois plus tard, au moment du casse, les coffrets contenant les diamants n’ont toujours pas été vérifiés. Un premier vol a-t-il été dissimulé ? L’enquête a bien permis d’arrêter un groupe de bandits, des petits bandits venus se servir dans les coffrets. Mais les responsables de l’opération n’ont jamais été condamnés. Le ministre de l’intérieur, Jean-Marie Roland, a-t-il saboté l’enquête ? Peut-être a-t-il couvert son ami Danton. Avec la plus belle pièce de la collection des Joyaux, le Diamant Bleu, il aurait acheté la célèbre et troublante Victoire de Valmy… Quelques années plus tard, en 1812, le Diamant Bleu est réapparu dans la collection d’un banquier londonien, Henry Philip Hope. De quoi accréditer cette fois la thèse des Anglais. Le mystère demeure…
Première diffusion : 2 novembre 2011
S2011 E4 • Clémenceau contre la paix
Qui, aujourd’hui, sait qu’à cette même époque, l’empereur d’Autriche fit à plusieurs reprises des offres de paix à la France ? Qui connait dans le détail les péripéties, en pleine guerre, des voyages à Paris de Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, les frères de l’impératrice Zita, épouse de l’empereur Charles 1er. En quoi consistaient ces propositions de paix ? Pourquoi n’ont-elles pas abouti ? Ce dossier est un des plus sensibles et les plus secrets, de l’histoire de notre pays. Pour découvrir la vérité, des historiens décortiquent des dossiers restés pour certains cachés jusqu’à nos jours ; comme ces comptes rendus des « comités secrets » de l’assemblée nationale. En 1917, Georges Clemenceau, nommé président du conseil, poursuit son objectif. Clemenceau « fait la guerre ». Clemenceau a toujours fait la guerre… Déjà, en 1871, maire de Montmartre, il soutenait les communards contre les Versaillais qui avaient capitulé face à la Prusse. Clemenceau est une des personnalités les plus brillantes de la troisième république. La plus brillante, peut-être… On le considère comme le fondateur de la gauche moderne et républicaine et surtout come « le père la victoire ». Mais pour certains historiens Clemenceau est directement responsable de l’échec des offres de paix des princes de Bourbon Parme… La poursuite de la guerre va faire du premier conflit mondial de plus meurtrier de l’histoire moderne. La victoire des alliés débouchera sur la signature du traité de Versailles. Clemenceau tient « sa » victoire, avec les conséquences que l’on connait…
Première diffusion : 16 novembre 2011
S2011 E5 • Jeanne d’Arc, femme providentielle
Tout le monde connaît la légende de Jeanne d’Arc, accomplissant son destin selon la volonté de Dieu. Mais qui connaît le personnage de Yolande d’Aragon, la belle-mère de Charles VII ? Oubliée de l’Histoire, on retrouve pourtant son nom à toutes les étapes du mythe Jeanne d’Arc. Quel rôle a-t-elle vraiment joué dans son ascension ? Jeanne n’a que 13 ans quand elle se sent investie d’une mission divine : restaurer le roi et livrer bataille contre l’ennemi anglais. C’est aussi l’objectif que poursuit Yolande d’Aragon, soucieuse de faire parvenir son gendre à la tête du Royaume. Avec l’appui décisif d’Yolande d’Aragon et de Charles VII, Jeanne d’Arc lève une armée. Le symbole est fort car à l’époque, le peuple attendait avec impatience le retour de la Vierge, annoncé par les Oracles, et qui sauverait la France. Pendant un an, elle remporte victoires sur victoires. Elle lève triomphalement le siège des Anglais à Orléans et parvient à libérer Reims pour le sacre de Charles VII. Dès lors, le Roi et Yolande d’Aragon n’ont plus besoin d’elle. Lâchée, Jeanne d’Arc tente de repartir en campagne mais elle essuie rapidement toute une série de revers. Capturée, vendue aux Anglais, elle est brûlée vive à Rouen le 30 mai 1431. Trop tard, la France tient son héroïne nationale, sa légende…
Première diffusion : 7 décembre 2011
S2011 E6 • Qui était Jésus ?
Pourtant, aucune de ces affirmations n’est historiquement avérée. Seuls de rares témoignages de son époque évoquent Jésus. Qui était vraiment Jésus ? Grâce au travail des historiens, aux récentes découvertes des archéologues et à la lumière des grands évènements de son temps, il est aujourd’hui possible de reconstituer une partie de sa vie. A commencer par sa naissance. De la prétendue virginité de Marie à la date, tout a son explication. Le 25 décembre de l’an 0, n’est qu’une invention tardive. Tout porte à croire qu’il serait plutôt né en l’an -7. Cette année-là, une conjonction de planètes, avait produit un important éclat de lumière qui correspond à l’étoile du Berger évoquée par les écrits saints. Un phénomène astronomique suffisamment rare pour justifier le déplacement de Mages, des savants de l’époque venus l’étudier. Jésus était un guérisseur, dont les interventions ont été interprétées comme autant de miracles. Très influencé par Jean le Baptiste, un ascète qui annonçait la fin du monde et qui l’a baptisé, il a probablement été son disciple. Il semble aussi avoir longtemps appartenu à un groupe juif, les Esséniens, qui rejetaient la caste religieuse de l’époque. Une position marginale qui devait le perdre. En provoquant son arrestation, Judas a précipité sa fin. La découverte récente d’un Evangile de Judas jette un éclairage nouveau sur les circonstances cet épisode. D’après ce texte Judas était l’un des plus proches disciples de Jésus et a agi sur son ordre, non par cupidité. Jésus espérait ainsi obtenir auprès de la postérité le statut de martyr…
Première diffusion : 21 décembre 2011