52 épisodes
(1 h 44 min)
Épisodes
S1 E1 • C'était il y a très, très très longtemps…
A gauche du ciel, il y avait la planète Shadok. Elle n'avait pas de forme spéciale, où plutôt… elle changeait de forme. A droite du ciel il y avait la planète Gibi. Elle était complètement plate et elle penchait soit d'un côté, soit de l'autre. Au milieu du ciel, il y avait la terre qui était ronde et qui bougeait. Sur la Terre, il n'y avait apparemment rien… Sur la planète Gibi, il y avait des animaux qui s'appelaient des Gibis. Voici un Gibi vu de près Un Gibi , en voici un autre… Un autre Gibi Quand il y avait trop de Gibis d'un côté, la planète penchait, les Gibis glissaient et il y en avait qui tombaient… et c'était très gênant… surtout pour les Gibis. Sur la planète Shadok, il y avait des Shadoks de deux sortes : des Shadoks avec des pieds en bas qui vivaient au-dessus de la planète et des Shadoks avec les pieds en haut qui vivaient de l'autre côté et qui servaient à soutenir la planète par en dessous… Comme la planète Shadok changeait de forme, il y avait des Shadoks qui tombaient. C'était très gênant… surtout pour les Shadoks. Les Shadoks et les Gibis en eurent donc assez au bout d'un certain temps de vivre sur des planètes qui ne marchaient pas bien, alors il décidèrent, les uns et les autres, d'aller sur la Terre qui avait l'air de mieux marcher…
Première diffusion : 1 janvier 1968
S1 E2 • Les Shadoks et les Gibis qui vivent sur des planètes différentes, ont décidé d'aller sur la Terre mais…ce n'était pas si facile
Les Shadoks ressemblaient à des oiseaux : ils avaient un bec et des pattes mais leurs ailes étaient ridiculement ridicules ! Au début, les Shadoks pondaient des œufs ordinaires mais comme ils avaient de trop longues pattes, ces œufs là…se cassaient. Maintenant, les Shadoks ont des œufs en fer. Il y en a de deux sortes : les œufs avec les pieds en bas et les œufs avec les pieds en haut. Ces œufs là on les envoie de l'autre côté de la planète. Les Shadoks sont excessivement méchants. Chaque fois qu'ils essaient d'aller sur la Terre avec leurs petites ailes, évidemment, ça rate…
S1 E3 • Les Shadoks et les Gibis qui vivent sur des planètes différentes ont décidé d'aller vivre sur la Terre…
Les Gibis étaient de petits animaux très gentils avec un petit chapeau sur la tête pour pouvoir se dire " Bonjour " et ils étaient très, très intelligents. Pour aller sur la Terre, ils ont construit une fusée. Elle fonctionne grâce à un combustible super puissant : le COSMOGOL 999. Dès qu'il y aura suffisamment de combustible, la fusée Gibi pourra partir. Mais quel est ce combustible miracle ? D'où les Gibis l'extraient-ils ? Comme vous le savez, la planète Gibi est plate. Dès que l'on creuse un trou, on tombe de l'autre côté. Les Gibis ne peuvent donc rien extraire du sous-sol, sans cela leur planète serait une vraie passoire. Ces Gibis extraient le COSMOGOL 999 de l'atmosphère. Celle-ci est recueillie dans d'énormes entonnoirs à atmosphère, puis pompée dans des pompes à atmosphère. Par un procédé secret, les Gibis en extrait le COSMOGOL brut dit COSMOGOL de première pression qui, une fois raffiné, concentré et enrichi donne le fameux COSMOGOL 999 qui propulsera la fusée GIBI. Les Gibis pourront-ils produire assez de COSMOGOL pour arriver sur la Terre avant les affreux Shadoks ?
S1 E4 • Propulsée par un combustible miracle, le COSMOGOL 999 extrait de l'atmosphère, la fusée des Gibis va partir pour la Terre…
Sur la planète Shadoks, les Shadoks essaient de construire une fusée interplanétaire. Mais ils sont en retard sur leur programme et le professeur Shadoko est inquiet… Il observe les progrès de la fusée Gibi… Quelques temps après, chez les Gibis, l'usine à COSMOGOL, subitement, s'arrête. La teneur en COSMOGOL tombe mystérieusement à zéro. Par quel scélératangeance les Shadoks ont-ils anéantis les réserves de COSMOGOL et réduits la fusée Gibi à l'impuissance ?
S1 E5 • Sous la direction du professeur Shadoko, les Shadoks ont construit une fusée interplanétaire…
Mais il restait un problème : les Shadoks n'avait pas de carburant suffisamment puissant. Pour subtiliser celui des Gibis, le COSMOGOL 999, le professeur Shadoko avait mis au point un plan. Nous avons demander au professeur lui-même de nous dire deux mots de ce plan : C'est très simple, pour que le COSMOGOL Gibi vienne chez nous, il suffit que nous le pompions. Et nous le pompons grâce à cette pompe à COSMOGOL de mon invention d'une puissance incroyable de trois millions de Shadoks vapeur. C'est pourquoi toute la population Shadok pompait, pompait, pompait… Ils pompaient dans la joie, ils pompaient dans l'allégresse. Mais, pour le moment, dans le vide….Le COSMOGOL tardait à se manifester. Il y avait quelque chose qui n'allait pas dans le plan du professeur Shadoko, mais quoi ?
S1 E6 • Les Shadoks n'avaient pas de carburant assez puissant pour faire partir leur fusée alors ils essayaient de pomper le COSMOGOL Gi
Ils s'imaginaient que par la simple force aspirante de leur machine, le COSMOGOL consentirait à traverser les espaces infinis du cosmos. Mais le COSMOGOL ne l'entendait tout simplement pas de cette oreille. Les atomes de COSMOGOL étaient des atomes très lourds et très sérieux qui ne changeaient pas de planète comme ça, pour un oui, pour un non. Et les dérisoires efforts de ces pitoyables bêtes n'avaient pratiquement aucun effet : le COSMOGOL restait suspendu dans le cosmos à quelques encablures de la planète Gibi. Mais, dès que les efforts des Shadoks se relâchaient, soit qu'ils allassent se coucher, soit qu'ils tombassent épuisés, le COSMOGOL repartait et tout était à recommencer. Certes, les Gibis s'inquiétaient, au début, de voir leur atmosphère aller et venir comme ça sans rime ni raison, alors ils braquèrent leurs antennes de télévision. Et, quand ils virent les Shadoks sur leurs télévisions…ils furent plus inquiets du tout… Ils disaient : " Laissons faire les choses. De toute façon, les Shadoks sont idiots. Leur plan ratera " Etc., etc.… Et les Gibis décidèrent d'aller en vacances, à la campagne, en attendant que le plan Shadok rate et que les Shadok se lassent de pomper. Ce qui ne pouvait tarder…
S1 E7 • En attendant que les Shadoks se lassent de pomper et que le plan Shadok rate, et que le plan Shadok rate, les Gibis sont partis
Ils en profitent pour se faire de nouveaux costumes. Il faut dire qu'en ce temps là, quand ils voulaient changer de costume, les Gibis mangeaient. Si un Gibi mangeait des fleurs, ça lui faisait un costume à fleur. Si un autre Gibi préférait des petits pois, le lendemain, hop ! Il avait un petit ensemble à pois. Quand un Gibi mangeait un jour, par exemple des carottes, le lendemain, par exemple, rien du tout, un jour des carottes, un jour rien du tout,… ça lui faisait un très joli costume rayé. Et les Gibis s'amusaient, s'amusaient, s'amusaient… Tandis que pendant ce temps là, les Shadoks, eux, pompaient, pompaient, pompaient… Ils pompaient le matin, ils pompaient l'après-midi, ils pompaient le soir. Et quand ils ne pompaient pas, ils rêvaient qu'ils pompaient. Ce qui revenait exactement au même car la Cosmopompe avait spécialement été étudiée : Mais plus ils pompaient, plus il n'y avait rien qui sortait. Et le professeur Shadoko était inquiet. D'autant plus que la planète Shadok recommençait à se déformer et donner des signes de désagrégation imminente…
S1 E8 • Chez les Shadoks, c'est la panique : leur planète est en train de changer de forme…
Comme nos téléspectateurs le savent, la planète Shadok était soutenue dans l'espace par des Shadoks spéciaux, avec des pattes en haut et qui empêchaient la planète de tomber. Mais ces Shadoks là n'avaient aucun sens de leur responsabilité et il arrivait même à certains d'aller se coucher. De sorte que, quand ils étaient sur le dos, leurs pattes ne soutenaient plus rien du tout…et la planète aussitôt se déformait. Ou bien, pour protester, ils se mettaient tous du même côté et la planète devenait alors pratiquement inutilisable. Quand un Shadok roulait en vélo, sur une route, la route pouvait tout à coup devenir un escalier….ou n'importe quoi. Ils étaient obligés d'avoir des vélos spéciaux avec des roues de formes diverses pour faire face à toutes éventualités. De même, quand ils montaient un escalier, ils n'étaient jamais surs d'arriver en haut. Ils ne savaient plus quels étaient les escaliers qui montaient et ceux qui descendaient…sauf quand c'était expressément écrit dessus. Alors, il arrivait souvent, qu'avec un escalier prévu pour la montée, on réussisse à monter plus bas qu'on ne serait descendu avec un escalier prévu pour la descente. Dans ces conditions, la logique Shadok ne reposait pas sur des bases solides. Ce qui nuisait considérablement au développement normal de leur intelligence, spécialement en matière de fusée interplanétaire…
S1 E9 • Chez les Shadoks, rien de nouveau. Ils pompaient toujours…
Mais plus ils pompaient, pompaient, pompaient, plus leur moral baissait, baissait, baissait…Et malgré les efforts du professeur Shadoko, les Shadoks épuisés tombaient par millier. Alors le chef Shadok flanqué de son fidèle sorcier, fit venir Shadoko et lui parla en ces termes (qui, sont malheureusement...intraduisables ici...)…et il le fit mettre au Goulp. Il faut dire que le Goulp était une sorte de trou dans lequel on entassait les Shadoks qui n'avaient pas donné entière satisfaction. On l'appelait aussi quelquefois Enfer à cause que ceux qui étaient dedans y étaient enfermés. Comme les Gibis l'avaient prévu, le plan Shadok a raté. Le COSMOGOL est revenu. Les Gibis se dépêchent de rentrer de vacances, en font le plein de leur fusée. Si bien qu'en moins de rien, ils sont prêts à partir pour la Terre. Tout était-il perdu pour les Shadoks ? Peut-être pas car le sorcier veillait et attendait son heure…
S1 E10 • La pompe à COSMOGOL est arrêtée, les Shadoks épuisés refusent de pomper mais il restait le sorcier…
En ce temps là, en effet, sur la planète Shadok, il y avait un sorcier. Il s'occupait plus spécialement d'astrologie et c'était lui qui, par exemple, était chargé, tous les matins, de faire le soleil se lever. Ca lui prenait le temps qu'il fallait mais, tous les jours il y arrivait et à cause de cela les Shadoks le respectaient et l'adoraient. Comme tout cela lui laissait, quand même, pas mal de temps libre, entre deux, il était plombier. Il détectait les fuites d'eau et débouchait les lavabos. Il disait aussi qu'il lisait l'avenir dans son robinet magique et le chef Shadok, lui-même, venait le consulter souvent sur des problèmes de gouvernement ou des problèmes de robinets. C'est ainsi que, prenant la direction des opérations, le sorcier installe son robinet sur la pompe à COSMOGOL et dit que, foi de sorcier, on verrait ce qu'on verrait et que le COSMOGOL sortirait de son robinet ! Sortira t'il, sortira t'il pas ? ….
S1 E11 • Le sorcier Shadok a installé son robinet magique sur la pompe à COSMOGOL et les Shadoks re-pompent….comme d'habitude…
Car, telle semblait être la destinée de ces pitoyables bêtes : pomper, pomper, pomper… Mais, du COSMOGOL il y a longtemps qu'il n'y en avait plus pour la bonne raison que les Gibis avaient tout extrait et avaient fait le plein de leur fusée et tout était prêt pour leur grand voyage sur la Terre. Mais avant de partir et en guise d'adieu à leur vieille planète plate, ils avaient organisé une grande fête. Ils s'amusaient comme des fous pendant tout le jour et, le soir, regardaient les Shadoks à la télévision…
S1 E12 • Les Gibis en guise d'adieu à leur vieille planète plate...
Les Gibis en guise d'adieu à leur vieille planète plate, faisaient des feux d'artifice et lançaient des confettis. Mais les confettis étaient aussitôt aspirés par la pompe Shadok. Le devin plombier qui prenait ça pour du COSMOGOL criait : " Victoire ! Victoire ! Le COSMOGOL est arrivé ! ". Et les Shadoks s'empressaient d'entasser les confettis dans leur fusée comme un précieux combustible… Les Gibis trouvaient ça très amusant de voir leurs confettis aspirés et ils en relançaient, et ils en relançaient. Et plus les Gibis s'amusaient et plus les Shadoks pompaient, et plus les confettis n'arrêtaient pas d'arriver… Les Gibis en profitèrent pour faire un grand nettoyage de leur planète et se débarrassaient de toute sorte d'ordures gênantes telles que papiers gras, pots de yaourth, peaux de banane et quantité d'autres détritus. Les Shadoks prenaient tout ça pour un précieux combustible atomique….et en entassaient le plus possible dans leur fusée….
S1 E13 • C'était il y a très, très, très longtemps….
En ce temps là, il y avait le ciel. Au milieu du ciel il y avait la Terre et sur la Terre il n'y avait rien… ou presque rien. La population de la Terre comptait quelques bestioles pas très réussit comme le Gorlibu, le Lapin-poisson et le Minécantroppe, espèce qui était en voie de disparition rapide. Plus un certain insecte du nom de Gégène et qui n'avait pas l'intention de disparaître du tout ! Comme nous le verront par la suite… A gauche du ciel, il y avait les Shadoks et la fusée Shadok. A droite du ciel, il y avait les Gibis et la fusée Gibi. Comme nos téléspectateurs le savent, les Gibis avaient un petit chapeau sur la tête et c'était là le secret de leur intelligence. Quand un Gibi réfléchissait à quelque chose d'un peu compliqué, hop ! Il mettait ça dans son chapeau, ça passait automatiquement dans les autres chapeaux et tous les Gibis se mettaient à réfléchir ensemble sans qu'on ai besoin de leur expliquer. Pour la nourriture, ils n'avaient pas de problème non plus : il y avait des Gibis à pain, des Gibis à lait et des Gibis à fromage. C'est dire que, pour aller si une planète, même lointaine, les Gibis n'avaient pas besoin d'emporter autre chose que leurs chapeaux. Et tout ce monde là voulait aller sur la Terre. Réussiront-ils à partir ? Arriveront-ils même sur la Terre ? Que sont-ils devenus aujourd'hui ? ….
S1 E14 • Les Shadoks ont pompé les détritus des Gibis et veulent s'en servir comme combustible pour leur fusée...
Les Shadoks étaient venus nombreux assister aux premiers essais de leur fusée. Les vaillants Shadoknautes avaient revêtu leur combinaison spatiale. Mais, ces malheureuses bêtes n'avaient pas de connaissance spéciale en astronautique…D'ailleurs elles n'avaient pas tellement de connaissances spéciales….On peut même dire qu'elles n'avaient pas de connaissance du tout… Et, à chaque essai, la fusée retombait et se cassait. Si bien qu'à la fin, ils essayèrent de faire partir leur fusée à la main…mais il ne se passa rien non plus. Il ne se passa rien comme ça pendant un certain temps et même davantage…
S1 E15 • Pendant que les malheureux Shadoks essaient en vain de faire partir leur fusée à la main, les Gibis finissent d'aménager la leur
La fusée Gibi comportait pas mal d'étages. D'abord, un premier étage propulseur contenant le combustible Gibi d'une puissance infinie, le COSMOGOL 999. Aux étages supérieurs on trouvait : une piscine chauffée, entièrement aménagée, une salle de jeux avec balançoires, patins à roulettes, jeu de dominos et autres appareillages hautement perfectionnés indispensables pour survivre sur l'écorce terrestre ; un étage carnaval avec manèges, montagnes russes et autres instruments de navigation indispensables pour la même raison ; un étage campagne avec des fleurs, des arbres, des petits ruisseaux et des jardins potagers où les Gibis cultivaient des légumes nécessaires pour subvenir à leurs besoins techniques : moteurs électriques et ioniques, microphones en grappes, gyroscopes en tubes de télévision. Et, dans les vergers, il poussait des antennes radar, des goniomètres et des radio-téléscopes. Tous ces instruments là donnaient des graines que l'on récoltait et quand on voulait en re-fabriquer, il suffisait de les semer dans des endroits adéquates. C'est dire qu'avec tout ça, les Gibis pourraient faire de la Terre un endroit très confortable.
S1 E16 • Les cosmonautes Shadoks continuent leurs vols d'essai sous la direction technique du devin plombier....
Ils travaillaient en étroite collaboration mais on voyait bien que ça risquait de durer… Le Marin Shadok qui regardait ça disait même que la fusée ne partirait jamais. C'était un ancien quartier-maître pirate qui avait mal tourné. Contrairement aux gens de son espèces qui passent généralement leur temps à introduire des petits bateaux dans une bouteille, lui, il introduisait des bouteilles dans son petit bateau. Il parlait par maximes et quelquefois même en anglais. C'est lui qui disait par, exemple: Dans la marine on ne fait pas grand chose mais on le fait de bonne heure. Et, en effet, il partait dès potron-minet soit disant pour aller voir où était le vent. Mais le soir, quand il revenait, il avait complètement oublié et il disait qu'il était…sous l'influence. En réalité, il était tout simplement pris de boisson… Pour la fusée, il disait que le plus simple était encore d'aller subtiliser la fusée Gibi. Que lui connaissait le chemin et que, lui, il irait la subtiliser, lui et en bateau ! Naturellement, c'était insensé. Mais comme il était un peu trop souvent…sous l'influence et qu'il constituait un objet de scandale, le Chef Shadok lui donna quand même l'autorisation. En fait, il se disait que c'était un moyen simple et élégant de s'en débarrasser. Le pauvre marin pourrait-il tenir son pari et traverser le cosmos en bateau ?…
S1 E17 • Le Marin Shadok a décidé d'aller chez les Gibis en bateau, à travers l'espace pour subtiliser leur fusée…
Il mettait la dernière main à une caravelle inter-stellaire de sa conception et il se dépêchait de peindre tout ce qu'il pouvait. Car disait-il : Il faut saluer tout ce qui bouge et peindre le reste. Le jour du départ, de grandes réjouissances avaient été organisées. Et quand la Shadokkaravelle fut inaugurée, on fit sortir du GOULP quelques intrépides Shadoks qui furent invités à ramer. Et ils partirent… Puis aussitôt après, et sans perte de temps inutile, on procéda à une autre inauguration, celle d'une magnifique statue où on pouvait lire : "A nos hardis marins perdus dans le cosmos"…. Parce qu'on savait déjà qu'ils ne reviendraient pas. Mais ces malheureuses bêtes, elles, n'en savaient rien et si on les avaient laissé partir c' était justement pour s'en débarrasser… car de l'eau, il n'y avait pas tellement et au bout d'un certain moment, elle s'arrêtait. Après quoi il n'y avait plus rien, sauf évidemment, le néant….
S1 E18 • Chez les Shadoks, la situation est satisfaisante, les essais de fusée continuent à très bien rater...
Car c'était un des principes de base de la logique Shadok: Ce n'est qu'en essayant continuellement, que l'on finit par réussir Ou, en d'autres termes : plus ça rate, plus on a de chance que ça marche.... Et comme ils voyaient justement que les Gibis ne faisaient aucun essai de fusée, ils étaient persuadés que ce serait eux, les Shadoks, qui seraient les premiers sur la Terre et qu'elle leur appartiendrait. Il commençait donc à essayer très tôt le matin. Les essais rataient d'abord pendant toute la matinée. Quand tout allait bien, on arrivait à en rater 6, quelque fois 7, mais c'était rare. Vers midi, ils prenaient un repas léger. Ca continuait ensuite jusqu'à la nuit. Et le lendemain, de très bonne heure, toujours, ils recommençaient. Les Gibis à l'autre bout du cosmos continuaient tranquillement à surveiller leurs jardins et à récolter des graines de moteurs électriques et de beaucoup d'autre chose pour les emmener sur la Terre. Et le soir, comme d'habitude, en rentrant des champs, ils regardaient où les Shadoks en étaient. Mais maintenant, c'était beaucoup plus amusant car depuis que le Marin Shadok était parti en bateau dans l'espace, ils avaient deux programmes. Et s'ils en avaient assez de voir les Shadoks rater leurs essais, ils regardaient les marins ramer. Quand ils avaient vu que ces innocentes bêtes espéraient arriver chez eux pour leur voler leur fusée, ils avaient d'abord cru mourir de rire. Puis, ils avaient décidé de les laissé faire car, disaient-ils : "Ca valait la peine de regarder de plus près des animaux aussi rigolos !"
S1 E19 • Pendant que les essais Shadoks continuent à rater, les Gibis surveillent leurs jardins à instruments…
Ils voulaient emporter des graines d'instruments pour les replanter sur la Terre. Et en attendant qu'elles mûrissent, pour passer le temps, ils regardaient les essais Shadoks rater. Les essais Shadoks comportaient plusieurs phases : D'abord, les techniciens Shadoks entonnent le compte à rebours sur un vieil air d'accordéon. Et puis les Shadoks les plus doués pour les mathématiques enfourchent leur ordinateur à pédales pour calculer la trajectoire. C'étaient eux qui avaient le plus de mal car les Shadoks avaient entendu dire que plus un ordinateur va vite, plus il donne de bons résultats… Et c'est celui qui avait gagné qui avait trouvé la bonne trajectoire. On procédait alors à la mise à feu…Ca ratait… Et aussitôt après, on recommençait. Naturellement, on pourrait continuer comme ça pendant longtemps, mais….
S1 E20 • Les marins Shadoks sont partis en bateau dans le cosmos pour conquérir la planète Gibi…
Voyons un peu où ils en sont. Et bien ils ramaient sous le commandement de principe du pirate Shadok, qui comme à l'ordinaire était assez joliment pris de boisson. Si bien que personne, en fait, ne regardait où on allait. Mais, il disait que dans la marine, c'était l'usage et qu'il est beaucoup plus intéressant de regarder où l'on ne va pas pour la bonne raison que, là où l'on va, il sera toujours temps d'y regarder quand on y sera et que, de toute façon, ça ne sera jamais en fin de compte que de l'eau… sauf naturellement, imprévu… Or un jour, justement, un marin s'écria : "Chef ! Y'a plus d'eau !". C'était vrai, et il ne pouvaient plus avancer. Le Marin Shadok avait observé que l'eau, à l'avant des bateaux, avait souvent tendance à se transformer subitement en icebergs, en cailloux, en baleines ou même en rien du tout. Mais il avait remarqué aussi qu'à l'arrière des bateaux, il y avait toujours de l'eau qui ne servait à rien. Et pour continuer d'avancer, il ordonna que l'on récupère cette eau-là pour la mettre… à l'avant. De sorte que, pendant que les Shadoks d'en haut ramaient l'eau, ceux d'en bas la récupéraient pour que ceux d'en haut la rerament. C'était un système de navigation ingénieux mais épuisant et on pouvait se demander si les valeureux marins pourraient aller comme ça jusqu'à l'autre bout du cosmos…
S1 E21 • Le Marin Shadok est arrivé à l'endroit du cosmos où il n'y a plus d'eau. Il avance quand même mais comment ?…
C'est qu'en ce temps-là, on pouvait aller en bateau dans le cosmos, à condition d'emporter son eau. Mais, malheureusement, par endroit, le cosmos était percé, de l'eau, fatalement, on en perdait. Et, quand il n'y avait plus d'eau, on sombrait… Pour la remplacer, il fallait emporter d'énormes provisions d'eau et, souvent, il y avait plus d'eau dans le bateau que sous le bateau. Si bien qu'il y avait des Shadoks qui périssaient noyés sans même que le bateau coule. C'était pas très confortable mais c'était pourtant comme ça que les marins Shadoks avançaient. Elles croyaient, ces naïves bêtes, traverser tout l'espace interstellaire et débarquer chez les Gibis, en catimini, pour leur voler leur fusée. Mais, il y a longtemps que les Gibis les voyaient venir et il avaient décidé de leur jouer un tour pour que les malheureux marins continuent à ramer comme ça pendant toute l'éternité… et même, peut-être, plus…
S1 E22 • Les Gibis se préparent à faire face à un débarquement de Shadoks sur leur planète…
Mais, vous direz-vous, si les Shadoks pouvaient aller en bateau de la planète Shadok à la planète Gibi, pourquoi n'allaient-ils pas directement et par le même moyen sur la Terre ? A cela il y avait deux raisons. La première relevait du second principe fondamental de la logique Shadok qui disait : Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.... La seconde relevait de lois cosmiques beaucoup plus sérieuses : c'est, que pour aller sur la Terre il aurait fallu monter et que si on avait monté, l'eau aurait coulé et, très rapidement, il n'y aurait plus d'eau. Les Gibis, qui les voyaient arrivés, se disaient : "Jouant leur un tour, camouflons notre planète, tirons des feux d'artifices !" Il faut dire que les Gibis avaient des feux d'artifices spéciaux qui faisaient de l'obscurité. Et quand on les tirait de jour, on n'y voyait plus rien, et de nuit, il faisait encore plus nuit. Et les Shadoks, ne voyant que de l'obscurité, continuèrent à ramer vers les espaces extérieurs et apparemment infinis du cosmos. Ils ramèrent longtemps, longtemps, longtemps…. Ils s'épuisèrent, dépérirent, désespérèrent puis se pardonnèrent leurs péchés. Et le Marin Shadok, lui-même, noyait sa peine dans une sobriété exemplaire. Mais un jour, un pauvre marin s'écria : "La planète Gibi ! La planète Gibi !" Or, ce qu'il voyait là, vous le savez, ce n'était pas la planète Gibi. C'était quoi ?…
S1 E23 • Les marins Shadoks perdus dans le cosmos ont vu quelque chose au bout de l'infini et qu'ils prennent pour la planète Gibi…
Mais il faut savoir qu'en ce temps-là, le cosmos n'était pas tellement infini que ça. Il n'était d'ailleurs pas infini du tout. Et, pour tout dire, il était plutôt… rond. De sorte que, quand on partait d'un endroit et en allant tout droit, au bout d'un certain temps, on y rarrivait. Pour aller quelque part, en général, le plus simple était encore de partir de là où on voulait aller. Et avec du temps et un peu de chance, on y arrivait effectivement. Mais les Shadoks n'étaient pas au courant de tout ça, et au prix d'incroyables sacrifices, ces malheureuses bêtes allaient arriver là d'où ils étaient partis. C'était leur planète qu'ils prenaient pour la planète Gibi. Avec d'infinies précautions, ils débarquent nuitamment chez eux pour s'emparer de leur fusée. Ils la transportent en catimini sur leur bateau et repartent comme ils sont venus, mais en sens contraire évidemment. Le lendemain matin, les Shadoks qui venaient comme d'habitude faire de nouveaux essais de fusée furent d'abord étonnés. Puis ils crièrent : "Victoire ! Victoire ! Notre fusée marche enfin. Elle est partie ! Elle est même partie toute seule." La seule chose que ces pauvres bêtes avaient oubliée, malheureusement, c'était…de monter dedans…
S1 E24 • Comme le cosmos en ce temps-là était rond, les marins Shadoks croyant débarquer chez les Gibis ont débarqué chez eux, volé leur
Au bout d'un certain temps, naturellement, ils redébarquèrent chez eux mais, comme il faisait encore un peu nuit, ils retournèrent se coucher en attendant d'être reçus triomphalement. Les Shadoks voyant leur fusée revenue, recrièrent : "Victoire ! Victoire ! Notre fusée marche ! Elle est partie toute seule. Elle est revenue toute seule !" Et ils s'empressèrent de la retransporter de l'autre côté pour procéder, incontinent, à de nouveaux essais. Les marins en se réveillant crièrent : "A l'abordage ! A l'abordage ! Les Gibis nous ont trahis. Ils ont repris leur fusée." Et ils repartirent aussitôt pour la chercher. Il va sans dire que la chose dura comme ça pendant assez longtemps. Et pendant que ces pitoyables bestioles tournaient en rond, les Gibis cultivaient tranquillement leur jardin et récoltaient des graines d'usine pour les emmener sur la Terre. Quand ils plantaient une graine d'usine, la terre se transformait petit à petit en ce qu'il fallait. Tout cela se reliait ou se reliait pas, selon ce qui était écrit dans la graine et, au bout de tant ou tant de saisons, elle donnait, selon les cas, des bananes, des montres suisses, des noix de coco, des barres de fer ou des bulldozers. Mais à un moment, les Gibis s'arrêtaient et s'écriaient : "C'est l'heure des Shadoks ! C'est l'heure des Shadoks !" Et ils courraient au bord de la planète pour les voir passer. Mais un jour, malheureusement, le jeu cessa. Les Shadoks ne passèrent pas et les Gibis étaient un peu tristes car ils commençaient à s'y attacher. Qu'étaient devenus les pauvres marins Shadoks ?…
S1 E25 • Les Gibis sont inquiets, ils ne voient plus sur leur télévision les marins Shadoks tourner en rond dans l'espace. Que leur est-i
Et bien voilà, une nuit, comme d'habitude, les marins Shadoks avaient débarqué chez eux pour s'emparer subrepticement de leur fusée. Ils avaient eu beaucoup de mal pour la ramener à leur bord car la nuit était noire et la mer, apparemment, avait monté. Ils avaient été obligés d'escalader l'eau pour monter dans leur bateau. Et plus ils ramèrent, plus ils restèrent au même endroit. Et au matin, ils y étaient encore. Ils s'étaient tout simplement trompés de bateau… Car comme vous le savez, les Shadoks, persuadés que les marins allaient vers leur perte, leur avaient à l'avance érigé un monument et ils étaient montés dedans… Quand les autres Shadoks voyant leur fusée revenue, une fois de plus, montèrent à l'assaut pour essayer de la récupérer. Le Marin Shadok, lui, criait : "A l'abordage ! A l'abordage ! Les Gibis attaquent !" Et il les pourfendait. Le combat fit rage pendant des jours et des nuits. Beaucoup périssèrent, d'autres étaient plus ou moins définitivement estropiés. Mais qui allait gagner ?…
S1 E26 • Les marins Shadoks ont embarqué sur leur statue au lieu de remonter dans leur bateau. Les autres sont montés à l'assaut. La bata
Oh, pauvres bêtes ! Les marins se défendirent assez galamment. Mais à la fin, ils succombèrent sous le poids d'un adversaire très supérieur en armement et en nombre. Et on leur dit que ce n'était pas parce qu'ils étaient revenus qu'on allait démolir un si joli monument. Qu'on l'avait construit exprès pour eux et qu'il était de leur devoir, à eux, les marins, de disparaître effectivement et ce le plus définitivement possible ! Alors, le Marin Shadok se fit Corsaire de l'espace et dit que, foi de Shadok et foi de Marin, il reviendrait et qu'il se vengerait…
S1 E27 • Pour répondre à la demande de ceux de nos téléspectateurs qui n’ont pas eu la chance de suivre notre feuilleton cosmique, depuis
Nous avons à droite du ciel la planète plate des Gibis. Quand elle était trop lourde d’un côté, elle penchait. Quand un Gibi allait d’un côté, il fallait qu’il y en ait un autre qui aille de l’autre côté. A gauche du ciel, nous avons la planète à Shadoks….elle n’était pas pratique non plus. Elle avait tendance à tomber par le bas. Il y avait, d’une part, des Shadoks ordinaires avec des pattes en bas, qui n’étaient pas excessivement intelligents et il y avait, d’autre part, des Shadoks spéciaux avec des pattes en haut. Ils n’étaient d’ailleurs pas plus intelligents pour ça mais, s’ils n’avaient pas été là, il n’y aurait rien eu pour soutenir la planète dans l’espace et elle aurait complètement tombé. Mais, des ces Shadoks là, il n’y en avait pas partout et, là où il en manquait, ça s’affaissait…Et les Shadoks, eux aussi, voulaient aller sur la Terre. Leur fusée n’était pas très très au point mais ils avaient calculé qu’elle avait quand même une chance sur un million de marcher et ils se dépêchaient de rater les 999 999 premiers essais pour être surs que le millionième marche. Avec ce genre de raisonnement typiquement Shadok, les pauvres n’étaient pas prêts de partir…en tout cas, pas comme ça.
S1 E28 • Les Shadoks continuent à rater le plus possible d’essais et, plusieurs fois par jour, entonnent le compte à rebours au son de l’
Tout ça, évidemment, faisait pas mal de bruit et les Shadoks d’en bas qui, comme vous le savez, soutenaient la planète, s’en plaignaient. Ils disaient : « Que serait peut-être le temps de réfléchir, qu’ils en avaient assez et que…si tout cela ne cessait pas ils iraient tous se coucher, qu’ils ne soutiendraient plus rien du tout et que la planète tomberait. » C’était de l’intimidation pure et simple car ils savaient très bien que si planète tombait, eux, seraient tombés avec. Et ça ne les intéressait pas tellement, mais ils protestaient quand même. Pour les apaiser, les Shadoks d’en haut étaient obligés de leur envoyer d’énormes quantités de nourriture par des petits conduits spéciaux creusés à cet effet. Mais, plus on leur en donnait, plus ils en demandaient ! Et quand il n’y aurait plus rien à manger...hein ?
S1 E29 • Les Shadoks d’en bas protestent. Les essais de fusée font trop de bruit, à leur avis, ça les gêne...
C’était pourtant une fusée…de luxe : elle avait un premier étage bourré de détritus, qui devaient, en principe, servir de combustible ; un deuxième étage bourré d’autres détritus indispensables pour vivre sur la Terre et, dans les interstices, on avait les Shadoks. Elle était munie des derniers perfectionnements techniques tels que casserole à retardement, batteurs d’air et tire-bouchons hypersustentateurs. La seule difficulté, c’est qu’elle ne marchait que d’un côté : de haut en bas uniquement. C’est pourquoi les Shadoks avaient pensé qu’il serait intéressant de faire porter la fusée dans l’espace par les Shadoks d’en bas. Ils avaient déjà soutenu la planète pendant pas mal de temps et porter une fusée, à côté… c’était rien qu’ils disaient, ceux d’en haut. Ils leur avaient envoyé des piné-potentiaires pour négocier l’affaire et les avaient fait descendre par les petits conduits. Ceux d’en bas, d’abord, s’étaient trompés et les avaient mangés puis ils leur avaient répondus….qu’ils n’étaient tout de même pas là pour porter leurs affaires ! Leurs casseroles, leurs armoires, leurs détritus et une fusée par-dessus le marché ! De toute façon, qu’ils disaient, ils avaient l’intention de rester ici pour être enfin tranquilles… En réalité c’était pas vrai, eux aussi avaient l’intention de déménager sur la Terre mais par quel moyen…
S1 E30 • Pendant que les Shadoks et les anti-Shadoks réglaient leurs histoires, la fusée des Gibis est partie...
Ca s’était passé un matin, sans difficulté. Et les Gibis découvrirent l’espace avec ses planètes et ses paysages… En ce temps là, il y avait plein de choses à voir dans l’espace, et, comme ils n’étaient pas très pressés, ils avaient décidé de faire un peu de tourisme cosmique. Quand ils trouvaient un endroit qui leur plaisait, ils s’arrêtaient pour pique-niquer, ou bien ils ouvraient leur fusée et donnaient des représentations. Ils faisaient ça uniquement pour s’amuser car, le plus souvent, il n’y avait personne pour les regarder mais quelquefois si, quand même. Il y avait les poissons de la Planète à Poissons, par exemple, qui grimpaient dans leurs arbres pour les regarder. Il faut savoir qu’en ce temps-là, les poissons avaient des petites pattes et se promenaient dans les arbres que vous et moi. Les Gibis les avaient fait tellement rire qu’ils en avaient versé des torrents de larmes. Et, quand les Gibis avaient dû partir, ils en avaient versé d’autres encore. Si bien que les arbres avaient été obligés de nager. Et c’est depuis ce temps-là que les arbres nagent… et les poissons aussi, d’ailleurs…
S1 E31 • Les Shadoks d’en bas, eux aussi, ont décidé d’aller sur la Terre pour être tranquilles...
Jusqu’ici, vous direz-vous, nous avons laissé ces Shadoks là faire un peu ce qu’ils voulaient, sans trop nous en occuper et nous prions nos téléspectateurs de nous en excuser. Mais il se passait, déjà, tellement de choses en haut que nous n’avons pas eu le temps de voir ce qu’il se passait en bas. Et bien, il s’y passait à peu près….la même chose et, si vous vouliez le savoir en détail, il nous suffirait de recommencer notre histoire à partir du début et de vous remontrer tout comme ça...mais quand même. Pour résumer simplement les choses, disons que, d’une part, leur haut à eux était plus bas que le bas de ceux d’en haut. Et que, d’autre part, leur bas était excessivement au-dessus de leur haut. De sorte que, quand un Shadok d’en bas voulait tomber d’assez haut, par exemple, il fallait qu’il saute de bien plus bas que si le haut avait été nettement au-dessous, c’est à dire, en réalité, au-dessus du bas…ou quelque chose comme ça. Pour le reste, c’était pareil. Et pour partir, ils avaient construit, devinez quoi…une fusée, évidemment….mais à l’envers. Restait à savoir si une fusée comme ça accepterait de marcher à l’envers dans un espace à l’endroit…ou inversement…
S1 E32 • Les Shadoks d’en bas ont construit une fusée pour partir tout seul, de leur côté...
Ces bêtes scélérates n’avaient absolument aucun sens moral. Elles voulaient partir pour que la planète tombe et pour voir la tête que ceux d’en haut feraient quand ils réveilleraient avec rien sous les pieds. Mais ils avaient les mêmes problèmes que ceux d’en haut, à l’envers, évidemment. Et, si la fusée d’en haut ne voulait pas monter, celle d’en bas, elle, refusait de descendre. Et à chaque essai, elle remontait et se cassait. Ils avaient fait appel, pour la fabriquer, à un spécialiste, justement, des fusées cassantes : le professeur Shadoko lui-même, que vous connaissez bien. Il avait déjà conçu la fusée d’en haut et c’était une parfaite réussite…du point de vue cassage, il faut dire. C’était pour ça, d’ailleurs, qu’il était au Goulp. Vous vous souvenez que le Goulp était une suite de boyaux étroits où les Shadoks dont on n'était pas excessivement satisfait, étaient invités à se reposer. Mais les Shadoks d’en bas y avait creusé des sortes de petites trappes qu’ils ouvraient de temps en temps rien que pour voir les autres tomber. Ce qui les amusait passablement… les Shadoks d’en bas, naturellement. Et ils avaient dit à Shadoko qu’il leur fallait les plans de sa fusée sinon, ils le ferraient sortir, eux, du Goulp, et pas du bon côté. Shadoko, évidemment, avait cédé. Mais tout ça lui avait donné une idée…
S1 E33 • Les expériences de fusée se poursuivent sous la direction du Devin-Plombier...
Or, le professeur Shadoko qui était au Goulp, comme on le sait, criait à travers les barreaux qu’il avait une idée géniale ! Le chef Shadok le fît sortir et dit qu’il s’occuperait de la fusée en étroite collaboration avec le Plombier. La concurrence, se disait-il, les stimulerait et, lui, pendant ce temps-là, il pourrait retourner se coucher. Le Devin-Plombier se servait exclusivement, dans ses expériences scientifiques, de son robinet magique. Et quand la Terre était d’un côté, lui, avec son robinet, il la voyait par en haut. Et il disait que la fusée il fallait donc bien la faire…monter. Certes, ajoutait-il, on risquait de retomber où l’on était mais ça valait la peine d’essayer Shadoko avait un télescope tellement usé que quand on regardait trop loin avec, les rayons se cassaient. De sorte que lui, il voyait la Terre par en bas. Et il disait que la fusée, il suffisait simplement de la laisser tomber. Certes, ajoutait-il, on risquait de ne pas aller exactement là où l’on voulait ou d’aller là on ne voulait pas mais on était sûr au moins de ne pas revenir où l’on était. Et comme justement la fusée ne voulait pas monter, ça prouvait bien que c’était son plan à lui qui était le bon. Lequel des deux avait raison ?…
S1 E34 • Les Gibis continuent tranquillement leur route vers la Terre et s’arrêtent de temps en temps pour visiter le Cosmos...
Le cosmos était un peu comme une campagne ordinaire sauf que, naturellement, tout était cosmique. Il y avait des arbres cosmiques, des petits pois cosmiques, des cascades cosmiques et des quantités de choses cosmiques comme ça. Et puis un jour, en rentrant, ils s’aperçurent qu’il y avait un Gibi qui manquait. Il était tout simplement resté dans les champs cosmiques à s’amuser. Et il disait que lui, les histoires de voyage, de fusée, de planète, tout ça, ça l’intéressait pas, que lui, il voulait vivre sa vie Gibi et qu’il voulait rester ici. Mais le malheureux avait perdu son chapeau. Le chapeau des Gibis, vous le savez, ça leur servait à réfléchir et un Gibi qui avait perdu son chapeau, pratiquement, c’était un Gibi qui avait perdu la tête. Il avait fallut le faire rentrer de force puis il s’était mis à tout saccager dans la fusée, il se faisait de la soupe avec les réserves de graines de gyroscope et de moteur électrique et ils mettaient à tourner, à tourner, soit disant pour faire de l’électricité. Pour le faire tenir tranquille, on l’asseyait devant la télévision et il regardait les Shadoks. Aussi bizarre que cela paraisse, ça le calmait. Et c’était quand même pas une solution. L’important c’était de lui retrouver son chapeau. Mais où avait-il bien pu l’oublier ?...
S1 E35 • Shadoko a trouvé que pour faire partir la fusée, il suffisait de la laisser tomber...
Alors les Shadoks partent, c’est décidé ! Heureusement qu’ils partent d’ailleurs car depuis le temps qu’on en parlait, nous commencions à nous impatienter. Et bien non…ils ne partirent pas encore cette fois-là. Figurez-vous que, tout un coup, les Shadoks et leurs ustensiles furent pris d’étranges convulsions. Ils se tordaient, se déformaient puis ils maigrissaient, maigrissaient et, à la fin, disparaissaient ! Ils avaient attrapé LA MALADIE. C’était la maladie cosmique qui se promenait dans les espaces interstellaires et qui surveillait. Quand il y avait des choses qui ne lui plaisait pas ou qui la gênait, elle arrivait et on n’en entendait plus parler. Or, les Shadoks, justement, ça ne lui plaisait pas tellement. Des animaux aussi mal dessinés, qu’elle disait, ou on n’avait idée de fabriquer des choses comme ça, elle n’allait tout de même pas perdre son temps, elle, à surveiller des bêtises pareilles. Alors, les malheureuses bêtes, terrassées par le terrible fléau, disparaissaient les unes après les autres. Bientôt, il n’y en aurait plus. La fin des Shadoks, peut-être, avait sonné...
S1 E36 • La situation se complique : les Shadoks sont malades et dépérissent, les Gibis ont des problèmes avec un autre Gibi qui est mala
Pour le calmer, on le mettait bien à regarder les Shadoks à la télévision mais tout le monde sait qu’il est très dangereux de regarder la télévision sans chapeau. Et, à force, voilà qu’il se prenait pour un Shadok ! Voilà qu’il s’était déguisé en Shadok ! Voilà qu’il se jetait sur ses petits camarades ! Que tout cela, c’était de la mauvaise graine et compagnie, qu’il disait. Et voilà qu’il voulait retourner voir son père, sa mère et tous ses petits cousins, là-bas, sur la planète Shadok. Il avait pris les commandes et conduisait comme un fou, entrait sans ralentir dans les systèmes solaires et passait le mur de la lumière. Il faisait dérailler des trains d’antimatière et effrayait les troupeaux de nébuleuses qui s’enfuyaient en bêlant. Mais là-bas, sur la planète Shadok, la terrible maladie les attendait. Qu’allait-il se passer ?...
S1 E37 • Les Shadoks sont en train de disparaître. Ils ont attrapé la maladie qui fait rétrécir...
En ce temps-là c’était facile, il n’y avait pas trente-six maladies, il y avait LA MALADIE qui servait pour tout : pour les pieds, pour les dents, pour la tête et même pour l’intérieur. Quand un Shadok marchait dans la maladie avec son pied, tout d’un coup, toc, il se rétrécissait. Et quand il marchait du côté où il y en avait moins, il se rétrécissait moins. De sorte qu’il se rétrécissait pas partout de la même façon. C’était amusant… Ses pattes d’abord se tordaient ou se ramollissaient, la pauvre bête se traînait lamentablement comme ça. Et puis, au bout d’un certain temps, les intérieurs étaient attaqués, le Shadok tout entier se gâtait, maigrissait, maigrissait et, à la fin, disparaissait. Le devin-plombier, en principe, les réparait avec son robinet magique, qu’il disait…en réalité il les jetait tout simplement au Goulp. Le professeur Shadoko, de son côté, en profitait pour lui faire de la concurrence. Il avait soit disant mis au point un vaccin anti-maladie. Mais les Shadoks inoculés se gonflaient, se gonflaient et à la fin…éclataient. C’était encore plus amusant mais cela revenait au même du point de vue de la santé… Si cela continuait, le problème du voyage sur la Terre, faute de voyageurs, allait être définitivement, résolu...
S1 E38 • La planète Shadok est infectée par la maladie cosmique, les uns rétrécissent, les autres, grâce au vaccin du professeur Shadoko,
Pendant ce temps, dans le cosmos, le Gibi sans chapeau pilotait la fusée comme un fou sans s’occuper de rien et fonçait droit sur la planète Shadok et la terrible maladie. Le malheureux se prenait toujours pour un Shadok et voulait retourner dans sa famille. Il voyait des lumières sur la planète Shadok et il croyait qu’on tirait des feux d’artifices pour l’accueillir. Mais c’était pas ça du tout, c’était les Shadoks inoculés qui éclataient ! De loin, bien sur, ça faisait bien, mais de près…quelle pitié… La maladie d’abord les contaminait et les rétrécissait. Ils ne mourraient pas tous mais ceux qui survivaient, le professeur Shadoko se jetait dessus, lui, pour les inoculer. Les Shadoks évidemment essayaient de se cacher. Ils se camouflaient en n’importe quoi : en passoire, en ressort de lit, en tuyau de poêle ou en arrosoir pour échapper au terrible fléau ou au vaccin du professeur Shadoko. Mais rien n’y faisait et la maladie engraissait, engraissait. Pour les uns comme pour les autres, la situation dans son ensemble commençait à être assez désespérée...
S1 E39 • La situation est désespérée : les Gibis vont tomber dans la maladie, les Shadoks, pour y échapper, se déguisent en passoires ou
Mais la maladie venait à bout des ressorts, s’infiltrait dans les passoires les plus étanches, s’infiltrait dans le Goulp, découvrait d’énormes réserves de Shadoks qu’elle rétrécissait. Beaucoup périrent et, nourrit de Shadoks, la maladie redoublait de vigueur et de méchanceté, si bien qu’à la fin, la planète elle-même se mit à rétrécir…d’autres périrent… Mais, voyez comme les choses sont drôlement faites : le Gibi fou dans la fusée, voyant que la planète rapetissait, criait : « Mais je r’cule, je r’cule ! » Et il inversait les commandes si bien qu’il se mettait à reculer pour de vrai. Et les Gibis furent sauvés mais pour les Shadoks s’était autre chose. Les pauvres bêtes, paniquées, sautaient dans la fusée sans même prendre le temps de se changer. Les Shadoks d’en bas sautaient dans la leur. Or, la fusée d’en haut qui était à l’endroit ne marchait pas à l’endroit tandis que la fusée d’en bas qui était à l’envers ne marchait pas à l’envers. C’est à dire que, dans une certaine mesure, elle marchait à l’endroit et….d’autres, encore, périrent… Ce qui tombaient en descendant essayaient de s’agripper à ceux qui tombaient en montant ou bien, ils se hissaient sur les ustensiles qui flottaient. Entre temps, à force de manger trop de Shadoks, la maladie était tombée malade et laissât partir les rescapés. Et les uns entassés dans des tiroirs, les autres dans des casseroles ou des passoires, c’est ainsi que commença pour eux le long et pénible voyage qui devait, en principe, les amener sur la Terre...
S1 E40 • La planète Shadok a été rétrécie par la Maladie. Les Shadoks font route vers la Terre entassés dans leurs ustensiles...
Venait d’abord le chef Shadok dans sa casserole personnelle, le Devin Plombier dans son lavabo et le professeur Shadoko. Le reste de la population suivait comme elle pouvait. Il y avait des Shadoks en boite, des Shadoks en casserole ou à la poile et même des Shadoks en tube. Evidemment, ils étaient un peu à l’étroit mais ils avaient quand même du choix car quand un Shadok en avait assez de vivre dans un tiroir du haut, par exemple, il pouvait s’installer dans un tiroir du bas et même vice et versa... Mais, tout était plein de Shadoks et, pour la cuisine, c’était pas pratique... Quand on voulait faire cuire des nouilles, par exemple, il fallait déménager les Shadoks qui habitaient dans le fourneau. En attendant, on les installait dans l’eau des nouilles. Quand c’était cuit, on déménageait les Shadoks qui habitaient dans la passoire et on les mettait dans le fourneau. On passait une première fois pour récupérer l’eau dans le fourneau, on passait une deuxième fois pour récupérer les nouilles à part, enfin, on passait le fourneau pour récupérer l’eau. A ce moment-là, les nouilles tombaient et on pouvait recommencer... Quand il y avait vraiment trop de Shadoks dans les ustensiles, on en jetait au Goulp. Mais depuis qu’ils n’avaient plus de planète, le Goulp n’était plus qu’un trou avec rien autour et les Shadoks en trop se mettaient à tomber ou à tourner autour des planètes quand il en passait... On les appelait des satellites. Et c’est depuis ce temps-là, d’ailleurs, qu’il y a tant de satellites dans l’espace...
S1 E41 • Le triste cortège des Shadoks avance péniblement dans le cosmos. Le plus grave problème reste celui du logement...
Le moindre fer à repasser qui flottait, le moindre fil de fer devait en supporter des centaines et ça, souvent, sur plusieurs étages. Il y avait des Shadoks qui servaient de plafond, des Shadoks qui servaient de plancher à ceux qui servaient de plafond et des Shadoks qui servaient de cloisons. Et dans les interstices laissés libres, la vie à bord, petit à petit, s’organisait. Elle s’organisait mal mais elle s’organisait tout de même... Pendant ce temps-là, naturellement, ils se reproduisaient. Alors, il en tombait, bien sûr, mais il n’en tombait pas du tout suffisamment et la nourriture manquait. Certains essayaient de pêcher des choses dans le néant, d’autres, désespérés, mangeaient les ustensiles qui les supportaient. Plus ils avançaient, plus il en tombait Les Gibis, de leur côté, continuaient à sillonner l’espace pour retrouver le chapeau du Gibi fou. Ils avaient scruté partout avec leurs radars mais ils n’avaient rien trouvé et, eux aussi, commençaient à désespérer...
S1 E42 • Entassés dans leurs tiroirs inter-stellaires, les Shadoks sont sur le point de mourir de faim, les Gibis sont toujours à la rech
Il faut savoir que les chapeaux des Gibis étaient un peu comme des téléphones mais tellement perfectionnés, qu’il n’y avait même pas besoin de parler dedans. Il n’y avait qu’à penser et ça émettait... Quand un Gibi, par exemple, avait une musique dans la tête, tous les autres Gibis pouvaient écouter….ou bien ils n’écoutaient pas, ça dépendait... Or, un jour, c’était le chapeau perdu qui se remettait à émettre... Il y avait quelque part dans l’espace, quelque chose qui pensait... avec le chapeau Gibi sur la tête. Et qui pensait plutôt mal. C’était un pauvre Shadok affamé qui l’avait péché. Il avait entendu dire que les chapeaux Gibis servaient à réfléchir et il se prenait pour un Shadok intelligent ! Il disait qu’il pensait ! Les autres qui n’avaient jamais vu ça, naturellement, le croyaient. Mais les chapeaux des Gibis marchaient dans les deux sens et ils essayèrent d’insuffler au Shadok une mauvaise pensée qu’il aurait pas pu avoir à lui tout seul...ça marchait. Alors ils décidèrent, pour passer le temps, de leur insuffler comme ça des quantités d’autres mauvaises pensées...amusantes...
S1 E43 • Un Shadok a retrouvé dans l’espace le chapeau des Gibis, ceux-ci en profitent pour lui insuffler de mauvaises pensées...
Il lui faisait voir la Terre à droite et ils allaient tous à droite, ils lui faisait voir la Terre à gauche et ils revenaient tous à gauche… à toute vitesse. A tout bout de champs il criait : «Terre ! Terre ! Terre !» Les autres, naturellement, ne voyaient rien mais ils avaient confiance et ils y allaient. Et quand ils arrivaient, ils voyaient effectivement qu’il n’y avait rien. C’était quand même intéressant. De sorte que, partant pour ainsi dire de rien, les Shadoks arrivaient au prix d’incroyables efforts, de sacrifices et de souffrances...pratiquement au même point... Les Gibis s’étaient arrêtés pour les regarder de sorte que, partant de rien eux-aussi, ils arrivaient en fait à la même chose...mais en se donnant beaucoup moins de mal, il faut dire ! Et puis, un jour, le Shadok se mit à crier pour de vrai car, en effet, il y avait quelque chose de rond à l’avant. Ils étaient sauvés... Ils l’avaient là enfin devant eux cette Terre qu’ils avaient tant espérée. Et dans la solennité de l’heure, ils oubliaient les peines endurées et en profitaient pour se pardonner, les uns, les autres, leurs péchés. Et la Terre, grandiose et sereine, émergeait peu à peu de l’infini, comme si elle naissait pour eux seuls, rançon de toutes leurs peines...
S1 E44 • Les Shadoks sont sauvés, ils arrivent sur la Terre...
Au fur et à mesure qu’ils approchaient, leur joie grandissait. Quelques uns, même, moururent de joie avant d’arriver. Et, un beau matin, ils atterrirent...puis ils ressortirent de l’autre côté...mais plus mouillés...car, évidemment, ils s’étaient trompés... Ce n’était pas la Terre qu’ils avaient là mais, ce qu’on appelait autrefois la planète à eau. La planète à eau était une planète ronde et normale sauf qu’elle était faite exclusivement d’eau ! Il y avait de l’eau en haut, de l’eau en bas et, même, de l’eau au milieu. Les arbres, là où il y en avait, étaient évidemment, obligés de nager. Ca faisait de très jolies forêt aquatiques et qui tenaient debout, sur l’eau, avec rien en dessous. Et les poissons volants qui étaient les seuls habitants de la planète, venaient dans leurs branches pour se reposer et s’amuser. Et les Shadoks, eux, ne s’amusaient pas du tout ! Ils passaient leur temps sous l’eau car ils étaient persuadés qu’ils étaient sur la Terre et ils essayaient de la trouver. Ils cherchèrent pendant assez longtemps, puis un jour, le Devin Plombier, eut une idée : puisque la Terre était par en dessous, il disait qu’il fallait simplement prendre l’eau et la mettre à côté et que lui, avec son robinet magique et quelques Shadoks volontaires, il en ferait son affaire...
S1 E45 • Les Shadoks sont sur la planète à eau. Ils croient que la Terre est en-dessous…
Ils avaient installé un système compliqué de tuyaux pour pomper l’eau de la planète et la mettre à sec. Les poissons volants, au début, trouvaient ça amusant et venaient les regarder travailler. L’eau, d’un côté, commençait à baisser et de l’autre, il y avait une petite planète qui se formait. Ils pompèrent comme ça pendant assez longtemps mais, pas le plus petit bout de Terre n’apparaissait...si bien qu’à la fin, ils pompèrent tout.... Ils s’aperçurent enfin qu’ils s’étaient trompés et qu’il n’y avait pas de Terre du tout. Il ne restait que les poissons volants qui étaient, pour ainsi dire, obligés de nager à pieds secs et qui n’étaient pas contents du tout ! Ils allèrent voir les Shadoks et en mangèrent un certain nombre. Puis ils exigèrent qu’ils remettent leur planète là où ils l’avaient prise et plus vite que ça ! Et les Shadoks, encore une fois, se remirent à pomper...
S1 E46 • Les Shadoks ont pompé toute l’eau de la planète à eau. Puis ils la repompent pour la remettre en place...
Pomper pour les Shadoks, à la longue, c’était devenu une habitude. C’est à la pompe, en effet, que la plupart de leurs travaux s'effectuait...où ne s’effectuait pas...ça dépendait. Quand les Shadoks se trouvaient devant un grave problème et qu’ils voyaient pas très bien comment faire, et bien, ils pompaient. De toute façon, ils disaient : «Ca pouvait pas nuire». Ils avaient de grosses pompes pour les gros problèmes et des petites pompes pour les petits problèmes. Ils avaient mis au point, aussi, des pompes spéciales pour les cas où il n’y avait pas de problème du tout. Pour ceux de nos téléspectateurs que la technique intéresse, disons que quand on pompait avec ça, non seulement il ne se passait rien, comme avec une pompe Shadok ordinaire mais plus on pompait, plus il n’y avait rien qui se passait. C’était quand même une sécurité. Et dès que les Shadoks avaient fini de pomper, les Gibis leur envoyaient des visions. Les Shadoks croyaient voir la Terre et ils y allaient...en réalité c’était n’importe quoi comme, par exemple, la planète molle. Mais les Shadoks pensaient que c’était uniquement un problème de mou alors ils pompaient le mou avec leur pompe à problème mou. Et pendant que les Shadoks allaient comme ça de fausse Terre en fausse Terre, les Gibis allaient s’installer tranquillement sur la vraie...
S1 E47 • Pendant que les Shadoks perdent leur temps à pomper n’importe quoi dans l’espace, les Gibis se préparent à arriver sur la Terre.
Car la Terre approchait et les Gibis répétaient la grande fête qu’ils avaient organisé pour l’inaugurer... Mais vue de loin, la Terre n’avait pas l’air tellement tellement bien. D’un peu plus près, ce n’était pas spécialement mieux et de très près, c’était encore pire. Pour ne rien vous cacher, la Terre, en ce temps-là, n’était pas si amusante que ça. Du point de vue des fêtes, en particulier, c’était pas du tout organisé et il n’y avait personne pour s’en occuper. Il restait bien quelques dinosaures en retraite mais ils disaient que, les fêtes et tout ça, c’était plus de leur âge et que, de toute façon, ils étaient appelés à disparaître. Ce qu’ils firent, en effet, par la suite, comme chacun sait. Alors les Gibis décidèrent de remettre un peu d’ordre dans tout ça et passèrent un premier coup de peinture pour que ça fasse plus gai. Ils en profitèrent pour repeindre aussi les dinosaures qui les remercièrent beaucoup de leur intention. La Terre, comme ça, était quand même un peu plus présentable et la grande inauguration pouvait commencer...
S1 E48 • Les Gibis on gagné la course à la Terre. D’abord ils l’ont repeinte pour que ça fasse plus gai, maintenant ils vont l'inaugurer.
Ils inaugurèrent la Terre pendant des années et des années. C’était facile parce que, quand ils avaient fini d’inaugurer, et bien, ils repeignaient tout d’une autre couleur….et ils recommençaient. Et pendant tout ce temps-là, les malheureux Shadoks tournèrent en rond dans l’espace parce que eux, la Terre, ils ne l’avaient toujours pas trouvé ou bien, quand ils tombaient sur une, elle était fausse... Alors, à force d’errer, lamentablement, de fausse Terre en fausse Terre, à la fin, quand même, ils finirent par tomber sur la vraie. Alors, des nuages de Shadoks menaçants envahir la Terre, le ciel s’obscurcit, la fête de la Terre était finie. Les Gibis rentrèrent, il y avait du Shadok dans l’air... Il en tomba, il en tomba, il en tomba pendant quarante jours et presque autant de nuits. La plupart en tombant, heureusement, se cassait. Alors ils virent bien que c’était pas avec des Shadoks comme ça qu’on pouvait conquérir la Terre et qu’il fallait en fabriquer des neufs...et plus vite que ça !...
S1 E49 • La plupart des Shadoks en tombant sur la Terre se sont cassés. Il en faut des neufs pour conquérir la planète...
Alors ils décidèrent de pondre des œufs de façon intensive et que tout le monde, d’ailleurs, s’y mettrait. Car chez les Shadoks, en ce temps-là, pour tout vous avouer, il n’avait pas de Shadok madame et de Shadok messieurs. Tout le monde avait le droit de pondre des œufs ! D’ailleurs c’était facile, pour pondre un œuf, il suffisait simplement de compter jusqu’à quatre. C’est dire que c’était uniquement une question d’éducation... Ca avait quand même des inconvénients surtout pour ceux qui étaient trop éduqués. Quand les mathématiciens Shadoks faisaient des calculs, par exemple, un-deux-trois-quatre, un-deux-trois-quatre, sans qu’ils s’en rendent compte...il l’en arrivait un œuf. C’est pourquoi les mathématiciens Shadoks, en temps normal, ne comptaient que jusqu’à trois, et certains même, que jusqu’à deux pour plus de sécurité. Et puis, quand il s’agissait de compter les œufs, et bien...on pouvait pas savoir, parce que, celui qui les comptait un-deux-trois-quatre, un-deux-trois-quatre, obligatoirement repondait. Il fallait qu’il y en ait un autre qui passe derrière pour recompter, lequel à son tour...etc...etc...etc... Quand ils eurent pondu suffisamment d’œufs, alors ils les équipèrent et attendirent patiemment qu’ils éclosent et veuillent bien partir conquérir la Terre... Il en tomba, il en tomba, il en tomba pendant quarante jours et presque autant de nuits. La plupart en tombant, heureusement, se cassait. Alors ils virent bien que c’était pas avec des Shadoks comme ça qu’on pouvait conquérir la Terre et qu’il fallait en fabriquer des neufs...et plus vite que ça !...
S1 E50 • Les Shadoks ont pondu de grandes quantités d’œufs en arrivant sur la Terre. Ils attendent patiemment qu’ils éclosent pour partir
Mais, il y avait un inconvénient. C’est que les Shadoks, comme vous le savez, pondaient des œufs en fer. Ils avaient trouvé ça astucieux étant donné que, comme ils avaient de trop longues pattes, les œufs ordinaires...se cassaient. D’un côté, les œufs en fer, évidemment, c’était pratique mais, d’un autre côté, pas tellement. Car, non seulement ils ne se cassaient pas mais, ils ne se cassaient pas, ils ne se cassaient pas...du tout. Si bien que, quand l’œuf était mûr, en quelque sorte, le Shadok qui était dedans ne pouvait pas sortir. Il fallait avoir une clé, et leur clé à eux, ces imbéciles là, l’avait oublié chez eux. C’était un spectacle vraiment affligeant de voir ces pauvres bêtes qui, pendant des générations et des générations, s’étaient donnés tant de mal pour réussir à pondre des œufs incassables, s’en donnaient maintenant mille fois plus pour essayer de les casser. Vraiment ça faisait pitié ! Les œufs, naturellement ne cassaient pas mais, le plus souvent, malheureusement, il faut l’avouer, c’était le Shadok à l’intérieur qui se cassait. Alors, au lieu de couver leur œufs normalement, comme vous l’auriez fait, vous et moi, les Shadoks les mettaient à rouiller. Et ça prenait, ça prenait…pas mal de temps. Et souvent le Shadok était déjà très vieux quand il sortait. Et ça valait vraiment plus la peine...