Je n’ai hélas pas le mérite d’avoir découvert cette série.
Il revient à mon éclaireuse de talent, Ingrid, et je tiens à la remercier ici car – en ce qui me concerne- elle a tapé dans le mille !!
Fidèle à mon principe de ne pas spoilier les (bonnes) créations, je ne vous dirai rien de l’histoire.Ou presque.
Sinon que l’action se situe à l' époque Victorienne, dans le vieux Londres.
Ce chapitre particulier de l’histoire, entre superstitions & modernismes, une époque sulfureuse remplie de fantasmes et de dangers..
Il faut savoir, chère lecteur chère lectrice, que je suis particulièrement client de cette époque. Entre la Dame en Noir, From Hell ou encore Sleepy Hollow, j’apprécie les intrigues et les mystères qui hantent les boudoirs et les vieux salons de cette période.
Elle est d'ailleurs magnifiquement servie à l’écran. Le générique, tout d’abord, devrait vous mettre la puce à l’oreille..
Ou, du moins pour rester dans le ton, le générique devrait vous mettre la larve cicatrisante dans la plaie purulente…
Le ton est donné, souligné par une musique magnifique.
Ces notes baroques, quelque part entre noirceur et espérance glacée, sont justes sublimes.
L’image ensuite. Soignée, magnifiée, maîtrisée ; elle fourmille de détails pour transformer chaque plan en vue parfaitement maitrisée.. La photographie presque sulfureuse de cette série contribue très nettement à vous plonger dans l’ambiance.
Les acteurs, enfin, terriblement excellents !!
Entre un Timothy Dalton bonifié par le temps, en homme riche, omniscient & monolithique ; version somme toute gothique de John Hammond ; un Josh Harnett juste parfait en ex-fine gâchette, héro « net & sans défauts » et surtout une Eva Green absolument magnifiée par son personnage –quelque part entre sensualité et cruauté glacée- tous ces portraits sont à l’image de leur époque :
Chargée. Complexe. Étouffante. Respectable…en apparence seulement.
Au final, le seul point faible de cette série est également son point fort : elle mélange joyeusement les grand mythes et légendes de cette époque, pour un joyeux cocktail macabre qui ne fera sûrement pas l’unanimité auprès des puristes.
Car forcément, faire cohabiter Jack l'éventreur, des vampires ou encore Frankenstein, cela suppose une certaine réécriture, certains gommages ou modifications des mythes originaux.
Pour ma part en tous cas, c’est à la fois réussi et maîtrisé.
Plongez au-delà des apparences feutrées, de ce calme apparent, cette opulence teintée de reflets empoisonnés qui cache bien des secrets.
Osez Penny Dreadful.
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