10 épisodes
(10 h)
Épisodes
S1 E1 • Intro
1990. Sortis tout droit des ghettos de banlieue qui brûlent déjà et inspirés par l’exemple américain, les premiers artistes du hip-hop français ont fourbi leurs armes et sont prêts à prendre la parole. Ils sont politiques, explosifs et revendicatifs. Leurs noms : Assassin, NTM et IAM.
S1 E2 • En mission
Chômage, violences policières, racisme ordinaire et absence d’horizons : les rappeurs français chroniquent leurs vies de quartiers, dans une France qui regarde toujours ailleurs. S’agrippant aux micros pour être vus, entendus, pour entrer en dialogue et peut-être même pour demander de l’amour.
S1 E3 • Authentik [Part I]
Le rap est partout. Il déboule sur les plateaux télé, sur les écrans de cinéma, aux victoires de la musique et dans les charts avec les premiers succès monstres. Exposant les rappeurs à leurs contradictions, choisir entre underground et mainstream, entre authenticité et succès. Entre ombre et lumière.
S1 E4 • Chacun sa mafia
Le rappeur est un animal social. Il se déplace en groupe et évolue en collectifs. Comme Time Bomb ou Beat 2 Boul : les familles ne cessent de s’organiser. Le morceau 11’30 contre les lois racistes restera comme le point d’orgue d’une protestation qui renvoie dos-à-dos gauche et droite et qui revendique l’émancipation de tous les exploités du pays.
S1 E5 • Interlude [Police]
Passage obligé de toute la production hexagonale, les rapports entre la police et les jeunes des quartiers ont inspiré chaque génération de rappeur. Makomé en a été victime.
S1 E6 • Sérieux dans nos affaires
Aux Etats-Unis, de Def Jam à Dr Dre et Jay Z, le rappeur est devenu entrepreneur et a pris le pouvoir sur sa propre destinée. Mais en France ? Si les majors ont longtemps verrouillé le rap game, ça ne signifie pas que tous ont suivi ce chemin ultra balisé. Indépendants et fiers de l’être, de Kenzy à la Scred et Youssoupha, ils ont inventé leurs propres règles
S1 E7 • Nous sommes les premiers pour...
1996 : surfant sur la loi sur les quotas radios, Skyrock s’autoproclame « premier sur le rap » et encadre son explosion médiatique. Depuis, c’est une relation d’amour-haine entre la radio privée et des artistes qui ont besoin d’elle pour percer mais rejettent l’uniformisation qu’elle impose sur la production hexagonale.
S1 E8 • Authentik [Part II]
Le rap a grandi et envahi les ondes, les stades, les foyers. Jusqu’à perdre son âme ? D’aucuns ont essayé d’opposer plusieurs raps, le rap conscient et le rap gansta, le rap revendicatif et le rap poétique. Mais le rap authentique, à partir du moment où il permet aux sans voix de prendre la parole, n’est-il pas intrinsèquement militant ?
S1 E9 • Tout brûle déjà
2005. Au lendemain des plus importantes émeutes en France depuis mai 68, la classe politique désigne un responsable tout trouvé : pas le chômage, pas l’échec des politiques de la ville depuis 20 ans … mais les textes de rappeurs jugés contraire à la dignité de la nation. Et promettent à la France de la débarrasser de la racaille.
S1 E10 • Outro
Le rap français n’a peut-être pas obtenu les changements sociaux qu’il appelait de ses vœux, mais il est indéniable qu’il est devenu la musique préférée des Français. Cette révolution culturelle, Youssoupha la résume en une phrase : « c’est nous la chanson française ! »