Critique de Supercopter par Destra
Comment peut-on donner une mauvaise note à une série où un HELICOPTERE SORT D'UNE MONTAGNE ??? Et puis le casque du héro qu'est ce qu'il était cool !
Par
le 11 juil. 2010
6 j'aime
Supercopter, c’est un peu comme si quelqu’un avait pris un film d’action des années 80, avait ajouté un hélicoptère surpuissant et ultra-technologique, et avait décidé que la solution à tous les problèmes du monde résidait dans les rotors de ce bel oiseau. Tu t’imagines donc que tu vas assister à des combats aériens intenses et des missions secrètes haletantes... sauf que tu te retrouves souvent avec un scénario qui décolle aussi bien qu’un cerf-volant un jour sans vent.
Le concept est pourtant simple : Supercopter, ou Airwolf en version originale, est un hélicoptère ultra-sophistiqué capable de voler plus vite que le son, d’exploser des tanks, et d’infiltrer des bases secrètes... tout ça en restant aussi furtif qu’un ninja dans la nuit. Aux commandes de cette bête de métal, Stringfellow Hawke (oui, son prénom est aussi improbable que sa capacité à rester calme dans les pires situations), un pilote taciturne au charisme d’un manuel d’instruction, mais dont l’hélico est tellement cool que tu lui pardonnes son manque d’émotions. Accompagné de son vieux mentor Dominic Santini, l’homme à moustache par excellence, il part en mission pour sauver la veuve, l’orphelin, et surtout… l’Amérique.
Le vrai héros ici, c’est l’hélicoptère. Supercopter est présenté comme le gadget ultime, capable de se transformer en machine de guerre en un clin d’œil. Chaque décollage est une scène d’action en soi, avec une musique électro qui te donne l’impression que tu es sur le point de vivre quelque chose de monumental… même si, souvent, l’action elle-même ne suit pas vraiment le même rythme effréné. Les combats aériens, même s'ils sont épiques sur le papier, finissent souvent par se résumer à une poignée de plans réutilisés et à quelques explosions en plein ciel. On te promet un affrontement digne des plus grands blockbusters, mais tu te retrouves avec des effets spéciaux qui font parfois sourire (ou grincer des dents, selon ta tolérance au kitsch).
Le personnage de Stringfellow, joué par Jan-Michael Vincent, est censé incarner le pilote parfait : mystérieux, solitaire, avec un passé trouble et une attitude de cowboy moderne. Le problème, c’est que son expression faciale reste souvent aussi figée que le tableau de bord de son hélico. Il est plus stoïque qu’un bloc de marbre, et même lorsque tout explose autour de lui, il semble à peine lever un sourcil. Mais bon, tant qu’il est capable de piloter Supercopter avec la précision d’un chirurgien, on peut lui pardonner ce manque d'enthousiasme.
Dominic, son mentor, est là pour apporter un peu de légèreté avec ses blagues et son attitude bon enfant, mais même lui finit par être éclipsé par la majesté métallique de Supercopter. Chaque fois que l’appareil est à l’écran, on oublie presque que des humains sont censés conduire tout ça. L’hélico devient littéralement la star du show, et les pilotes passent presque pour des accessoires.
L’un des problèmes récurrents de Supercopter, c’est le manque de variété dans les scénarios. Chaque épisode suit à peu près le même schéma : une menace surgit (souvent un vilain méchant avec des intentions floues), Hawke et son équipe sont appelés à la rescousse, Supercopter décolle, tire quelques missiles, tout explose, et tout le monde rentre à la maison pour un bon dîner. C’est amusant la première fois, mais au bout de quelques épisodes, tu te demandes si les scénaristes n’ont pas eux aussi été remplacés par des automates, programmés pour répéter le même schéma encore et encore.
Visuellement, Supercopter est un hommage parfait aux séries d’action des années 80 : explosions à profusion, ralentis dramatiques, et gros plans sur des gadgets high-tech qui paraissent tellement futuristes à l’époque... mais qui font aujourd’hui sourire avec leur esthétique un peu datée. Le côté "futuriste" du Supercopter, avec ses capacités à outrance, est devenu presque caricatural, mais c'est précisément ce qui fait le charme rétro de la série. C’est une époque où tout ce qui volait pouvait devenir une machine de guerre invincible, du moment que tu mettais assez de néons et de boutons lumineux dessus.
Les dialogues, eux, oscillent entre l’exposition basique et les punchlines un peu clichés, comme s’ils étaient là uniquement pour meubler le temps entre deux scènes d'action. La série essaie parfois d’aborder des thèmes plus profonds, comme la loyauté, le sacrifice, ou la quête de justice, mais ces tentatives sont rapidement noyées sous un flot de bruit d’hélices et d’explosions en chaîne.
En résumé, Supercopter est une série qui promet beaucoup avec son concept de super-hélicoptère surpuissant, mais qui finit par tourner en rond avec des intrigues répétitives et des scènes d’action qui, bien qu’impressionnantes pour l’époque, semblent aujourd'hui un peu trop mécaniques. Si tu aimes les années 80, les gadgets militaires improbables, et les héros taciturnes qui sauvent le monde en appuyant sur quelques boutons, Supercopter t’offre un billet direct pour une époque où l’action était souvent plus spectaculaire que cohérente.
Créée
le 10 oct. 2024
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