The End of the F***ing World commence en fanfare avec une première saison absolument géniale. L’alchimie entre James et Alyssa, deux adolescents un peu paumés, est magnétique, et l'humour noir, mêlé à une tension palpable, en fait une série terriblement addictive. La première saison parvient à captiver avec des personnages décalés, une narration audacieuse et une bande-son qui claque. Bref, on est prêts à enchaîner les épisodes à toute vitesse, convaincus d’avoir trouvé une perle rare.
Et puis, il y a la deuxième saison. Oh là là. Où est passé l’esprit unique de la première ? Les personnages semblent perdus, les intrigues sont étirées comme un chewing-gum qu’on essaie désespérément de mâcher sans qu’il n’ait plus de goût. Si la saison 1 brillait par son côté imprévisible et son rythme effréné, la saison 2 s’enlise dans une redite lourde et sans grand intérêt, où l’on cherche vainement à retrouver cette touche de folie. Il faut dire que l’arrivée de nouveaux personnages, loin de revitaliser l’histoire, semble plutôt l’alourdir. On passe d’une dynamique de duo étrange à une dynamique de... trio sans âme, si ce n’est une intrigue décousue et décevante.
En résumé, The End of the F***ing World est l’exemple parfait d’une série qui brille par sa première saison mais qui se perd totalement dans sa suite. Il est impossible de ne pas être frustré par ce gâchis. La première saison mérite amplement une vision, mais si vous êtes du genre à vous accrocher à une histoire, ne soyez pas trop optimistes pour la suite, vous risqueriez de le regretter.