44 épisodes
(44 min)
Épisodes
S1 E1 • Il était une fois... Les trois jours du condor
Sorti en 1975, « Les trois jours du condor » de Sydney Pollack est un des premiers thrillers politiques produits par Hollywood. Sur fond de premier choc pétrolier et de scandale de Watergate qui a contraint quelques mois plus tôt le président Richard Nixon à la démission, le film met en scène la traque dun modeste agent de la CIA par un puissant groupe de conspirateurs à lintérieur même de la centrale de renseignement. Le film commence par une scène danthologie au cours de laquelle lagent Condor, joué par Robert Redford, découvre que tous ses collègues de bureau ont été assassinés pendant lheure du déjeuner. Condor devra dès lors déployer toute sa ruse dhomme seul pour échapper aux tueurs lancés à ses trousses, avant de finir par révéler toute laffaire à la presse. Dans ce vingt-neuvième documentaire de la collection « Un film et son époque », créée et produite par Marie Genin et Serge July, le réalisateur Guillaume Moscovitz est parti aux Etats-Unis à la rencontre des principaux protagonistes du film. Depuis sa résidence californienne, Robert Redford raconte en détail laventure de ce film, ainsi que sa longue amitié avec Sydney Pollack les deux hommes ont fait sept films ensemble , et son fort engagement politique dans les années 70. Bernie Pollack, frère du cinéaste et créateur des costumes sur le film, ainsi que James Grady, lauteur du roman à lorigine du film, David Rayfiel, le scénariste, et Owen Roizman, le directeur de la photographie, apportent des éclairages inédits sur la genèse du Condor et son tournage. Tandis que Jeff Stein, journaliste et lui-même ancien membre des services secrets, rappelle le climat délétère et paranoïaque qui régnait à lépoque aux USA, Carl Bernstein, le journaliste vedette du Washington Post qui, avec son collègue Bob Woodward, déclencha toute laffaire du Watergate, retrace son combat contre les dérives illégales des gouvernements et des service
S1 E2 • Il était une fois... Le mariage de Maria Braun
Trente-et-unième documentaire de la collection «Un film et son époque», créée et produite par Marie Genin et Serge July, «Il était une fois Le Mariage de Maria Braun» retrace la genèse et la réception du film le plus célèbre du cinéaste allemand Rainer Werner Fassbinder (1945-1982). Sorti en 1979, Le Mariage de Maria Braun retrace la reconstruction de l'Allemagne de l'Ouest après la capitulation du IIIe Reich, à travers le destin emblématique dune jeune femme d'exception, Maria Braun. Comme de très nombreuses femmes allemandes dont les maris sont morts, ont disparu ou ont été faits prisonniers, Maria Braun se retrouve seule après la guerre. Et comme les autres, elle doit affronter seule la situation catastrophique d'un pays en ruines et occupé. Avec énergie et courage mais aussi avec un certain cynisme, elle participe activement à la reconstruction du pays. Quand son mari, après bien des péripéties, finit par réapparaître dans sa vie, celle qui se définit comme «la Mata-Hari du miracle économique» est devenue une riche femme daffaires. Construit à la manière dun mélodrame, Le Mariage de Maria Braun est dabord un très beau portrait de femme, magnifiquement interprété par Hannah Schygulla. Cest aussi l'un des premiers films où la jeune génération ouest-allemande, née à la fin de la guerre, se retourne sur le passé récent de son pays et remet en cause la façon dont celui-ci s'est reconstruit, en pratiquant l'opportunisme et en faisant abstraction de son amnésie sur la période nazie. Selon le principe de la collection «Un film et son époque», ce documentaire est composé d'extraits du film, de documents d'archives sur Rainer Werner Fassbinder, et d'entretiens réalisés aujourdhui : Hannah Schygulla, Mickael Ballhaus, Günter Lamprecht et plusieurs autres protagonistes du film apportent ainsi leurs précieux témoignages, non seulement sur l'histoire mouvementée du tournage du «Mariage de Maria Brau
Première diffusion : 18 juin 2012
S1 E3 • Il était une fois... Tout sur ma mère
Une infirmière madrilène part à la recherche du père de son fils, mort accidentellement à 17 ans. Elle le retrouve à Barcelone, en transsexuel prostitué atteint du sida. Galerie de portraits de femmes, affrontant seules la vie et son cortège de drames face à des hommes absents, inconsistants ou qui ont décidé de changer de sexe, ce film est le treizième de Pedro Almodovar qui reçoit en 1999 le prix de la mise en scène à Cannes et lOscar du meilleur film étranger. Portrait dune époque : Libération des murs et explosion culturelle ont transformé en vingt ans la vieille Espagne franquiste en pays ultra moderne, dont Barcelone, après la movida madrilène, est devenue le symbole: capitale de la nuit mais aussi de la drogue et de la prostitution. Almodovar aborde aussi la question très actuelle du genre et de lidentité sexuelle : pour lui, en chaque homme se cache une femme, et le sexe, pas plus que la famille, ne sont pas quaffaire de biologie. Portrait dun cinéaste : En 1999, Pedro Almodovar a 50 ans. Né dans un village de la Manche, il débarque à Madrid à 18 ans, sans diplôme et sans argent, avec le projet de faire du cinéma. Longtemps employé du téléphone, il chante dans un groupe punk et réalise romans-photos et courts-métrages underground avant de tourner son premier long-métrage en 1980. Auteur prolifique, il affiche une esthétique métissée et colorée, marquée par son goût du mélodrame et des problématiques du temps, et symbolise rapidement lavant-garde de lEspagne nouvelle.
Première diffusion : 16 mai 2012
S1 E4 • Il était une fois... A nos amours
Maurice Pialat réalise A nos amours en 1983. Suzanne, une adolescente rebelle de 15 ans, collectionne les rencontres amoureuses. Entre cette jeune fille de l'après-féminisme et ses parents, qui n'ont jamais connu une telle liberté, l'affrontement est permanent. Tourné après la grande libération sexuelle des années 70 et juste avant l'explosion de l'épidémie du sida des années 80, ce film s'inspire aussi de l'histoire orageuse de la famille du réalisateur et producteur Claude Berri, à laquelle est alors lié Maurice Pialat. Sandrine Bonnaire, une jeune inconnue de 16 ans, y fait des débuts fracassants. Le film apporte aussi succès et reconnaissance à son auteur, alors âgé de 58 ans et depuis toujours adepte d'un cinéma-vérité sans concession.
Première diffusion : 4 juillet 2012
S1 E5 • Il était une fois... Le père noël est une ordure
Jean-Marie Poiré tourne Le Père Noël est une ordure en 1982 avec les comédiens du Splendid. Il s'agit d'une adaptation de la pièce éponyme, jouée avec succès par la troupe depuis 1978. Après le succès des "Bronzés", satire des clubs de vacances, la célèbre troupe de café-théâtre s'en prend sans tabou au mythe du Père Noël, aux bonnes uvres caritatives et à l'hypocrisie sociale. La France de gauche de François Mitterrand découvre alors le phénomène des "nouveaux pauvres", tandis que le café-théâtre, avec Coluche en figure de proue, attire un nouveau public, jeune et contestataire. Comédie grinçante et déjantée, politiquement incorrecte et trash avant l'heure, le film connaît un succès croissant au fil des ans et de ses multidiffusions télévisées.
Première diffusion : 20 décembre 2011
S1 E6 • Il était une fois... Le charme discret de la bourgeoisie
Portrait d'un film : Appartenant à un même cercle de notables mondains, six personnages tentent à plusieurs reprises de partager un même repas mais chaque tentative échoue, du fait de l'intrusion d'inconnus ou d'événements imprévus. Pas d'intrigue ni de psychologie, et des archétypes de personnages (un ambassadeur, deux couples de bourgeois, un évêque, un colonel, un ministre, des terroristes, des truands) pour un film entre passé et présent, entre mémoire et fantasme, entre rêve et réalité. Oscar du meilleur film étranger à Hollywood en 1972. Portrait d'une époque : Malgré son côté surréaliste, c'est un film très ancré dans le début des années 70. L'ambassadeur se livre à du trafic de drogue, il échappe à un attentat terroriste, un évêque joue au prêtre-ouvrier, il est question de la création du « Mouvement international des femmes », la police torture un jeune gauchiste au commissariat. Bunuel, qui n'a jamais caché ses sympathies pour l'esprit de mai 68, ne fait pas un film militant mais tourne en pleine agitation gauchiste une fable ironique et satirique : tous les représentants de l'ordre, du pouvoir économique et politique sont des meurtriers et des criminels. Il y a une sorte de jubilation dans la provocation. Portrait d'un cinéaste : En 1972, Bunuel, né en Aragon avec le siècle, a 72 ans. Jean-Claude Carrière est alors son scénariste attitré, qui signe aussi « Le journal d'une femme de chambre », « La voie lactée », « Le fantôme de la liberté » et « Cet obscur objet du désir », le dernier film. Celui qui a commencé par deux coups de maître (« Un chien andalou » et « L'Âge d'or »), chefs-d'oeuvre à scandale du surréalisme, est resté un homme solitaire, fuyant les micros, marqué par l'exil, et dont l'oeuvre sent toujours le soufre. Antifasciste, il n'a remis les pieds en Espagne qu'en 1960 pour tourner « Viridiana », Palme d'or à Cannes mais interdit (comme une grande partie de ses films)
S1 E7 • Il était une fois... La haine
Mathieu Kassovitz tourne La Haine en 1995. Portrait d'un film : rythmé par le compte à rebours implacable d'un drame annoncé, La Haine raconte la journée de trois jeunes amis dans une cité de la banlieue parisienne, le lendemain d'une nuit d'émeute. Portrait d'une jeunesse populaire désoeuvrée, confrontée à la violence policière et à l'ennui. D'errances en petites galères, la journée des trois amis s'achève par la mort accidentelle de l'un d'entre eux. Le film à sa sortie défraie la chronique, suscite de violentes polémiques et fait plus de 2 millions d'entrées. Portrait d'une époque : l'année de la sortie du film, Jacques Chirac est élu à la présidence de la République. Sur fond de paupérisation des classes populaires, les années 90 voient l'affirmation d'une jeunesse issue de l'immigration et d'une culture, le Hip Hop. Les problèmes liés au chômage des jeunes, à l'insécurité et à l'intégration des populations jeunes immigrées, s'inscrivent durablement dans la réalité politique, économique et sociale du pays. Portrait d'un réalisateur : La Haine est le deuxième long-métrage de Mathieu Kassovitz. Révélation de l'année, le jeune réalisateur reçoit, quelques mois auparavant, le César du meilleur espoir masculin pour son rôle dans le premier film de Jacques Audiard, Regarde les hommes tomber. Acteur surdoué, metteur en scène virtuose, cinéaste engagé dans son époque, celle de la génération black-blanc-beur, Mathieu Kassovitz devient à 27 ans, la tête de proue du renouveau du cinéma français.
S1 E8 • Il était une fois... Vol au dessus d'un nid de coucou
Milos Forman tourne Vol au-dessus d'un nid de coucou en 1975. C'est le premier film produit par Michaël Douglas. Portrait d'un film : pour échapper à la prison, un délinquant (Jack Nicholson) se fait interner dans un hôpital psychiatrique. Là, il découvre un univers carcéral sur lequel règne l'infirmière en chef (Louise Fletcher). Peu à peu, il se rebelle et entraîne ses compagnons. D'abord puni par une séance d'électrochocs, il est lobotomisé après avoir tenté d'étrangler l'infirmière. Son ami, un Indien géant, préfère le tuer que le voir transformé en légume et s'évade. Portrait d'une époque : tiré d'un roman-culte de la contre-culture américaine, le film reflète le climat anti-autoritaire des années 70 en Occident. Ecole, armée, prison, hôpital sont accusés d'être des instruments de contrôle social. Au même moment, en URSS, le pouvoir soviétique enferme les opposants politiques dans des asiles psychiatriques. Tourné dans un vrai hôpital psychiatrique, à Salem (Oregon), avec la participation du directeur, de soignants et de dizaines de patients employés comme figurants, le film a aussi été une expérience à l'image des utopies de l'époque. Portrait d'un cinéaste : Vol au-dessus d'un nid de coucou est le second long-métrage américain de Milos Forman. D'origine tchèque, âgé de 43 ans, celui-ci vit alors aux Etats-Unis où il a tourné en 1971 Taking off. Ses trois premiers films, dont les Amours d'une blonde, ont fait de lui le chef de file du cinéma tchèque et une bête noire de la bureaucratie communiste. Succès mondial, Vol au-dessus d'un nid de coucou rafle cinq Oscars en 1976, une performance que seul Frank Capra avait réussi avant Milos Forman.
Première diffusion : 27 juin 2011
S1 E9 • Il était une fois... Lacombe Lucien
Louis Malle tourne Lacombe Lucien en 1973. Dans une petite ville du sud-ouest français en juin 1944, peu après le Débarquement, Lucien Lacombe, fils de paysans, cherche à rejoindre la Résistance, mais il est jugé trop jeune. Un soir, il est surpris par le couvre-feu et arrêté. Il livre à la Gestapo le nom du chef local du maquis et s'engage dans la traque et la torture des résistants. Toutefois, il tombe amoureux d'une jeune fille juive qui vit cachée avec son père et sa grand-mère. Il les sauvera en partie de l'arrestation. Lucien Lacombe sera arrêté et exécuté après la Libération. Le film sort en février 1974, dans la France de Georges Pompidou. Le mythe de la France résistante, propagée par les gaullistes et les communistes, s'effrite. En 1973, « La France de Vichy » de l'historien américain Robert Paxton marque un tournant. L'ouvrage réfute la thèse d'un Pétain attentiste et souligne au contraire l'activisme pro-allemand du régime de Vichy, notamment sur la question juive. Dans ce contexte, Lacombe Lucien, connaît un succès polémique.
S1 E10 • Il était une fois... Orange mécanique
Stanley Kubrick réalise Orange Mécanique en 1971. Le film est situé en Angleterre, dans un futur proche. La bande des Droogs sème la terreur par des actes de violence gratuite. Arrêté pour meurtre, leur chef Alex accepte de servir de cobaye dans une nouvelle expérience thérapeutique qui lui rend insupportable toute violence. Libéré, désormais doux comme un agneau, il est poussé au suicide par une de ses anciennes victimes, qui veut se venger. Alex survit et il est rendu à son état antérieur sur ordre du gouvernement. Censé se dérouler dans le futur, le film est très ancré dans la fin des années 60, marquée par la guerre du Vietnam, les mouvements contestataires de la jeunesse et la montée de l'insécurité dans les sociétés occidentales. En filigrane du film, les peurs suscitées en Angleterre par la multiplication des bandes de jeunes et les débats politiques initiés par les tenants de l'antipsychiatrie. Sur le plan esthétique, Orange Mécanique reflète son époque, entre kitsch psychédélique et pop art, en passant par la musique des premiers synthétiseurs électroniques. Orange Mécanique est l'uvre d'un visionnaire.
Première diffusion : 26 mai 2011
S1 E11 • Il était une fois... Le petit monde de Don Camillo
Portrait d'un film: Dans un village italien d'Emilie-Romagne, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le curé Don Camillo et le maire communiste Peppone se disputent les faveurs de leurs administrés. Anciens compagnons de la résistance devenus des adversaires politiques, ils font parfois cause commune, quand l'intérêt général est en jeu. Pour cette comédie sociale, à mi-chemin de la farce et de la satire, la grande idée de Julien Duvivier a été d'imposer Fernandel, et de le faire dialoguer avec Jésus. Avec 12 millions d'entrées, le film est un des plus gros succès mondiaux d'après-guerre. Portrait d'une époque: Don Camillo et Peppone représentent les deux visages de l'Italie de la fin des années 40, partagée en deux grands blocs, catholique et communiste. Leurs affrontements tragi-comiques ne font que refléter les tensions de l'après-guerre, de la reconstruction et des débuts de la Guerre froide. Le film sort alors que l'Italie amorce un redressement économique spectaculaire. Portrait d'un cinéaste: En 1952, Julien Duvivier a 56 ans et une longue carrière derrière lui, commencée à l'époque du cinéma muet. Avec Marcel Carné et Jean Renoir, il incarne le cinéma français d'entre-deux guerres et a signé plusieurs chefs d'oeuvres comme « Poil de Carotte », « La Belle équipe » et « Pépé Le Moko ». En 1953, il signera le deuxième épisode des aventures cinématographiques de Don Camillo.
S1 E12 • Il était une fois... La règle du jeu
Dans cette « fantaisie dramatique », Jean Renoir filme avec humour et sans fard l'aristocratie française de province. Des châtelains aux domestiques et de bal masqué en partie de chasse, un petit monde se grise de mensonges, de faux bonheurs et d'amours en trompe-l'il, au point de maquiller un meurtre en accident. Pas de vrais méchants ni de vrais gentils, dans ce film qui casse les codes de la narration et multiplie les audaces techniques. Haï ou incompris à sa sortie, le film est considéré aujourd'hui comme un des chefs-d'uvre du cinéma mondial. A la veille de la Seconde Guerre mondiale et sur fond d'antisémitisme, « La Règle du jeu » est le portrait cruel d'un monde en voie de disparition, de la déliquescence d'une certaine élite française, frivole, et inconsciente de la montée des périls. «Ce qui est intéressant, explique Renoir, c'est le moment où je l'ai tourné, entre Munich et la guerre, très troublé au fond de moi par l'état d'esprit d'une partie de la société française. » Un état d'esprit qui va mener à la défaite, à la victoire allemande et au régime de Vichy. Fils du peintre impressionniste Auguste Renoir, Jean Renoir (1894-1979) est une des grandes figures emblématiques du cinéma français, adulée par les hérauts de la Nouvelle Vague. Marqué par le Front populaire, l'auteur inoubliable de La grande illusion et de La bête humaine exauce dans La règle du jeu l'un de ses vieux rêves, qui est de faire l'acteur. Face à l'échec du film, il part tourner en Italie puis aux Etats Unis où il prendra la nationalité américaine.
S1 E13 • Il était une fois... Vincent, François, Paul et les autres
Portrait d'une bande, d'une petite société qui tourne autour de trois amis quinquagénaires inséparables, avec leurs femmes et leurs amis, pris dans les tourments de la fin des 30 glorieuses. Des hommes défaits, qui restent ensemble pour fuire la solitude. Face au désarroi des hommes, les femmes font des choix. Et changent de vie. Ce sera le plus grand succès public de la carrière de Claude Sautet. Le film est réalisé pendant la campagne présidentielle de 1974 qui voit l'avènement du giscardisme. Toutes les fractures politiques, sociétales et économiques courent dans le film comme des rivières souterraines: de la fin de la croissance ininterrompue, du début de la société du chômage, au féminisme, au droit au divorce et à l'avortement. Longtemps l'un des plus célèbres script doctor de la profession, il entre tardivement dans la réalisation. Sautet sera toujours le cinéaste de la cinquantaine incarné à l'écran par ses doubles masculins, Michel Piccoli et Yves Montand tous deux réunis dans le film. Claude Sautet, qui a la passion des rapports sociaux, filme avec tendresse cette micro société comme si elle se trouvait derrière la vitre d'un aquarium.
S1 E14 • Il était une fois... L'empire des sens
Nagisa Oshima réalise «L'empire des sens» en 1976. C'est un film sur l'amour fou, explicite sur le sexe. Un film à la fois pornographique selon son auteur, et classé art et essai dans de nombreux pays. Il a été réalisé au Japon, mais produit et monté en France pour éviter la censure nippone. Un film unique dans l'histoire du cinéma. Le film est réalisé en 1975 et s'inscrit dans la libération sexuelle, la revendication féministe et l'affirmation du plaisir. Le succès du cinéma pornographique permet à Nagisa Oshima de faire un film contre la répression de toute volupté, depuis, le triomphe du militarisme japonais dans les années 30. Le film est inspiré d'une histoire réelle, celle d'Abe Sada et de sa relation amoureuse avec un aubergiste qu'elle tua en 1936, au cours d'un rapport sexuel, et dont le procès fit d'elle une icône de l'amour au japon. Nagisa Oshima est l'un des plus grands cinéastes de son pays, et la figure emblématique de la nouvelle vague japonaise. Après avoir arrêté le cinéma en 72, réalisé des documentaires et animé une émission de télévision consacrée aux femmes, Nagisa Oshima réalise avec le concours du producteur français Anatole Dauman, « L'Empire des sens ».
Première diffusion : 17 novembre 2010
S1 E15 • Il était une fois... King Kong
Il était une fois en 1933, un film de Merian C. Cooper et de Ernest Schoesack, un film culte de l'histoire du cinéma. L'histoire d'amour impossible d'un gorille indonésien, une brute surdimensionnée venue du fond des âges, avec une blonde sexy, starlette new - yorkaise au chômage. La bête s'humanise tandis que les hommes se conduisent comme des sauvages. La crise des années 20 en Europe après le bain de sang mondial, la grande dépression à partir de 29 dans le monde favorisent un âge d'or du cinéma fantastique. Les grandes peurs s'incarnent tandis que dans le monde les monstres politiques se lâchent. Merian C. Cooper et Ernest Schoedsack sont deux aventuriers, aviateurs volontaires en Europe pendant la guerre, ils combattent l'armée rouge avec les Polonais. Ils organisent des expéditions et deviennent documentaristes. Ils font coup sur coup avec leurs équipes, deux chef d'uvres : « les Chasses du Comte Zaroff » en 32 et « King Kong » en 33.
Première diffusion : 10 mai 2010
S1 E16 • Il était une fois... Les tontons flingueurs
Georges Lautner réalise "Les Tontons Flingueurs" en 1963. Sur l'intrigue classique d'une guerre de succession dans le milieu, à la suite du décès d'un caïd, Georges Lautner, Albert Simonin et Michel Audiard en greffent une autre autour d'un conflit de générations. D'un coté les complices quadragénaires du père, tous des trognes du cinéma des années 50 et de l'autre, la fille du truand, censée ne rien savoir des activités de son géniteur et qui multiplie les surprises parties au domicile familial avec son fiancé un musicien d'avant garde. Le choc des alcools et des cultures. C'est le début des sixties, de la coexistence pacifique, des Beatles et des Stones. Sur fond de croissance continue et d'optimisme général, la jeunesse s'affirme à travers la musique comme un acteur à part entière. Cette émancipation provoque des conflits qui vont se multiplier. Le style de Georges Lautner, c'est la parodie du film d'espionnage comme du film policier. Avec "les Tontons Flingueurs", il pousse la parodie jusqu'à la dérision, jusqu'au burlesque dévastateur, transformant ce film de commande en ovni du cinéma français. Devenu depuis un film culte.
S1 E17 • Il était une fois... La Dolce Vita
Tourné par Federico Fellini en 1959, palme d'or du festival de Cannes 1960, « La Dolce vita » est un film mythique dont le titre est devenu une expression courante pour évoquer une vie facile et insouciante. En filmant la société romaine riche et oisive de 1960 à travers les aventures amoureuses et les affres existentielles d'un journaliste mondain, Fellini frappe très fort. A sa sortie en Italie, le film connaît un énorme succès et provoque un scandale tout aussi énorme, entre demande d'excommunication du réalisateur et demande d'interdiction du film. Aussi osé qu'audacieux, « La Dolce vita » reste comme un film manifeste, celui d'une Italie rompant avec son passé fasciste et un peu archaïque et entrant avec fracas dans la modernité et la libération des murs. C'est aussi le film qui met en scène l'avènement des médias, le monde frivole et décadent des stars de cinéma et de la presse people, et qui invente même le premier « paparazzo » de l'histoire, dont le nom désignera par la suite tous les chasseurs d'images. « La dolce vita » fait évoluer une pléiade d'actrices magnifiques (Anouk Aimée, Magali Noël, Anita Ekberg, Nadia Gray) et révèle un jeune et immense acteur, Marcello Mastroianni, dont la collaboration avec Fellini va durer près de trente ans. Enfin, il consacre Federico Fellini comme un cinéaste majeur.
Première diffusion : 29 octobre 2009
S1 E18 • Il était une fois... Les enchaînés
Alfred Hitchcock tourne « Les Enchaînés » en 1946. Portrait d'un film: après la chute du 3ème Reich, les services secrets américains, pour prévenir des attentats, infiltrent les réseaux nazis réfugiés en Amérique Latine. Hitchcock enchâsse une intrigue amoureuse, moralement torride et totalement secrète, au cur d'un récit d'espionnage classique. Portrait d'une époque: le scénario est terminé en janvier 1945 et les nazis du film stockent de l'uranium dans des bouteilles de vin. Hitchcock et son scénariste sont placés sous surveillance pour s'être renseignés sur l'arme atomique. Les vraies bombes nucléaires américaines sont lancées en août 1945 sur le Japon. Portrait d'un cinéaste: Hitchcock tourne ce film juste après avoir supervisé à Londres le montage des premières images tournées par les armées US sur les camps d'extermination, un montage terrible qui ne sortira qu'en 1984. Le tournage se déroule pendant le procès de Nuremberg qui juge les criminels nazis.
S1 E19 • Il était une fois... Les enfants du Paradis
Marcel Carné tourne « Les Enfants du Paradis » en 1945. Portrait d'un film: réalisé pendant l'occupation, Marcel Carné fait traîner le montage pour qu'il soit le premier film projeté à la Libération. Depuis, « Les Enfants du Paradis » a été déclaré « meilleur film français de tous les temps » par tous les jurys. C'est également un triomphe mondial. Portrait d'une époque: le tournage mêle des gens du cinéma indifférents aux événements, des résistants, des clandestins juifs travaillant sous de faux noms, et des collabos. Le film est en partie inspiré du personnage d'Arletty et de sa vie. Lorsque le film sort, Arletty est en prison pour avoir été la maîtresse d'un colonel allemand. A la sortie, le film est celui de la réconciliation nationale autour de l'esprit français: les artistes sont les funambules de l'histoire, et à ce titre, toujours pardonnés. Portrait d'un cinéaste: pendant dix ans, jusqu'à leur séparation en 1947, Marcel Carné et Jacques Prévert ont inventé un cinéma: le réalisme poétique. « Les enfants du Paradis » en marque l'apogée.
S1 E20 • Il était une fois... Les aventures de Rabbi Jacob
Gérard Oury tourne « Les Aventures de Rabbi Jacob » en 1973. Portrait d'un film: Louis de Funès, dans son personnage habituel - autoritaire et terrorisant son entourage - rôle aggravé par le racisme et l'antisémitisme, doit faire cause commune avec un leader arabe et se déguiser en rabbin orthodoxe. Plus de 7 millions d'entrées pour cette fable sur l'apprentissage de la tolérance. Portrait d'une époque: le scénario est écrit au milieu des détournements d'avions par les Palestiniens et pendant la prise d'otages de Munich. Le film sort en octobre 73, quinze jours après le début de la guerre du Kippour. La femme du distributeur Georges Cravenne, qui s'oppose à la sortie du film, détourne le vol Paris-Nice, et meurt, abattue par la police. Portrait d'un cinéaste: Gérard Oury aime les fables, le vaudeville au cinéma, et les couples antagonistes d'acteurs. Il subira l'intolérance à New York dans le quartier juif orthodoxe où il devra renoncer à tourner après s'être fait traiter de pornographe. Il renoncera également à la rue des Rosiers à Paris pour un quartier de Saint Denis.
Première diffusion : 14 mai 2009
S1 E21 • Il était une fois... Le mépris
Jean-Luc Godard tourne « Le Mépris » en 1963. Portrait d'un film : Brigitte Bardot, qui est alors l'une des icônes mondiales de la liberté, partage la vedette avec Fritz Lang qui joue son propre rôle, celui d'un créateur du cinéma. Le film entremêle deux ruptures : celle d'une jeune femme avec son mari scénariste et celle du cinéaste allemand avec son producteur américain. Portrait d'une époque : tandis que la télévision déferle, le nombre de films diminue, les salles ferment et le cinéma traverse une crise existentielle qui oppose cinéma commercial et cinéma d'auteur. Le début des années 60 est le seul moment du siècle où Hollywood n'est pas dominant. Pour Jean-Luc Godard, c'est la fin d'un cinéma qu'il a passionnément aimé. Portrait d'un cinéaste : le couple que le visionnaire de la Nouvelle Vague forme avec Anna Karina va de crise en crise : celles-ci inspirent l'enchaînement du « Mépris » qui mène du malentendu à la rupture.
Première diffusion : 21 mai 2009
S1 E22 • Il était une fois... Sailor & Lula
« Sailor & Lula » de David Lynch sort en 1990. Deux innocents partagent une passion sexuelle et amoureuse, ils traversent un monde en folie. Roméo et Juliette version « road movie » et rock'n roll, fortifient leur amour en enfer. Palme d'or à Cannes en 1990. Le tournage commence après le massacre des étudiants de la place Tien An Men qui ouvre la porte au capitalisme sauvage en Chine. Pendant le montage, c'est le mur de Berlin qui tombe provoquant la chute de l'Empire soviétique. Ensuite, le monde va s'enflammer: de l'explosion de la Yougoslavie aux émeutes incendiaires de Los Angeles. David Lynch a choisi de filmer un monde à feu et à sang. David Lynch concepteur de meubles, photographe, musicien, auteur de chansons et de clips, cinéaste, est l'une des figures clés de l'avant-garde américaine. « Montrer la violence... sans avoir à la ressentir »: David Lynch y parviendrait grâce à la méditation transcendantale (MT) et « Sailor & Lula » aurait la vertu d'une démonstration.
Première diffusion : 29 janvier 2009
S1 E23 • Il était une fois... Certains l'aiment chaud
Billy Wilder tourne « Certains l'aiment chaud » en 1958. Portrait d'un film qui est à la fois une satire de l'Amérique et de ses faux semblants, une parodie burlesque, un thriller, une comédie musicale en N&B, portant un regard audacieux sur la confusion des sexes et des sentiments ; sacré meilleure comédie de tous les temps. Portrait d'une époque : celle de la fin des années 50 où l'Amérique, combinant une insolente prospérité avec un moral en berne, joue la guerre froide à domicile avec le Maccarthysme et les débuts de la lutte contre la ségrégation raciale. L'expansion brutale de la télévision va bouleverser le cinéma et sonner la fin de l'âge d'or du cinéma hollywoodien. Portrait d'un cinéaste : Billy Wilder, juif viennois naturalisé américain, pratique le réalisme iconoclaste et le cliché dévastateur. Il choisit Marilyn, convaincu que malgré ses angoisses et ses drogues, elle est « un véritable génie en tant qu'actrice comique ». Il sortira de ce tournage physiquement endolori.
S1 E24 • Il était une fois... Lawrence d'Arabie
David Lean tourne « Lawrence d'Arabie » en 1962. Portrait d'un film : inspiré de l'épopée bédouine de T.E. Lawrence, officier légendaire et exceptionnel écrivain britannique, qui prit la tête de la révolte arabe, en 1916-1918. Le Lawrence de David Lean est un homme dévoré par la guerre, mais aussi un rebelle à l'égard de l'Etat-major à l'unisson des « jeunes hommes en colère » qui, à la fin des années 50, ne respectent pas l'Establishment. Le film est Oscarisé 7 fois. Portrait d'une époque : 5 ans après l'humiliante expédition militaire de Suez, alors que la Grande-Bretagne a renoncé à son empire, le film montre des militaires britanniques accouchant du premier nationalisme arabe. Portrait d'un cinéaste : David Lean, qui aime les fous et les personnages extrêmes, s'identifie à Lawrence, et comme lui, tombe amoureux du désert : il en fait la star du film.
S1 E25 • Il était une fois... Jules et Jim
François Truffaut tourne « Jules et Jim » en 1961. Portrait d'un film, né de la rencontre enthousiaste avec le roman autobiographique de Henri-Pierre Roché et d'un coup de foudre pour l'actrice Jeanne Moreau, sans laquelle le film n'aurait jamais vu le jour. Liés par une grande complicité, Jeanne et François transforment l'histoire en un trio amoureux. Portrait d'une époque, avec cette femme libre, qui vit au rythme de ses désirs et qui est filmée comme moteur de la modernité culturelle, François Truffaut anticipe les sixties. Jules est allemand, Jim est français : cette amitié cinématographique est contemporaine du rapprochement politique franco-allemand. Portrait d'un cinéaste, François Truffaut, l'homme qui aimait les femmes, a rêvé cette invention d'un « pur amour à trois ». Sa mère, qui était aussi une amoureuse, avait pris « Les 400 coups » comme une mise en accusation. Avec « Jules et Jim », il avouera avoir voulu lui dire qu'il la comprenait.
Première diffusion : 8 juin 2008
S1 E26 • Il était une fois... Les parapluies de Cherbourg
Jacques Demy tourne en 1963 « Les Parapluies de Cherbourg ». Portrait d'un film: Geneviève et Guy s'aiment d'un premier amour à Cherbourg, en 1957. Guy est appelé en Algérie, laissant Geneviève éplorée et enceinte. Ce film est le rêve accompli d'un cinéma total, entièrement chanté comme un opéra, coloré comme un Matisse. Deux années seront nécessaires pour convaincre un producteur : Palme d'Or à Cannes en 1964, le plus grand succès de Jacques Demy en France et à l'étranger. Portrait d'une époque: un premier amour, victime d'une guerre sans nom, la guerre d'Algérie. La jeune femme devenue fille mère se marie pour sauver les apparences. Entre le rock américain, le jazz, le yéyé français et la pop anglaise, la jeunesse du baby boom s'impose socialement en musique. Portrait d'un cinéaste: un décor en partie autobiographique, une complicité totale avec l'homme de toutes les musiques: Michel Legrand, et une rencontre décisive : Catherine Deneuve. Il en fait sa princesse de cinéma et une star.
Première diffusion : 18 mai 2008
S1 E27 • Il était une fois... Mon oncle
Jacques Tati tourne « Mon Oncle » en 1958. Portrait d'un film : Monsieur Hulot, « le déglingué d'une France dépassée », circule entre le vieux monde et le nouveau monde où vivent sa soeur et son mari, directeur d'usine, et où il apprend la liberté à son neveu. Le film fut primé à Cannes et à Hollywood. Portrait d'une époque: Le film est présenté à Cannes alors que les pieds-noirs et les militaires se soulèvent pour que l'Algérie reste Française; De Gaulle revient au pouvoir. Véritable film frontière entre la IVe et la Ve République, entre une société à dominante rurale, celle de l'après-guerre, et une société industrielle en pleine croissance, entre les vieux quartiers promis à la démolition et les cités nouvelles. C'est l'euphorie naissante des débuts de la société de consommation et des loisirs. Portrait d'un cinéaste: le film le plus autobiographique de Jacques Tati qui évoque son enfance et sa vie de famille. Monsieur Hulot est quasiment muet: Jacques Tati préfère les gestes et les bruits à la parole, réduite à une succession de borborygmes, comme chez Beckett, son contemporain.
Première diffusion : 1 juin 2008
S1 E28 • Il était une fois... Tess
Roman Polanski attendra sa rencontre avec Nastassia Kinski et surtout l'exil en France, après la fuite précipitée des Etats-Unis, pour se lancer dans « Tess » en 1978. Claude Berri orchestre la production alors la plus chère du cinéma hexagonal, au service d'une star: Roman Polanski. Portrait du film, l'un de ses très rares films d'amour, l'un des plus primés aussi. Portrait de groupe: film catharsis pour Roman Polanski et pour Nastassia Kinski, production à quitte ou double pour Claude Berri. Tournage de légende et montage cauchemardesque. Portrait d'une époque en suivant une jeune paysanne violée dans les chemins creux d'un paysage et d'une société qui disparaît justement au fil des années 70 en France: la civilisation agraire.
Première diffusion : 16 mars 2007
S1 E29 • Il était une fois... Rome, ville ouverte
Roberto Rossellini écrit et tourne « Rome Ville Ouverte » en 1944. Alors qu'une partie de l'Italie était encore occupée par les armées Allemandes, il raconte les souffrances de Rome, à la chute du dictateur Mussolini, quand la ville fut occupée par les nazis. En bouleversant la narration cinématographique, il fera de ce film le manifeste du néo-réalisme. Avec des archives retrouvées et des interviews de proches de Roberto Rossellini, ce documentaire fait le portrait du film qui est une date clé de l'histoire du cinéma, un portrait du cinéaste et le portrait d'une époque exceptionnelle, lorsqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale s'inventait la deuxième partie du XXe siècle.
S1 E30 • Il était une fois... Le dernier tango à Paris
Bernardo Bertolucci, après « Le conformiste » filme à Paris en 1972, un huis clos entre un homme et une femme dans un appartement désert, une fable désespérée sur la libération sexuelle et sur la chute d'un homme qui n'est pas sans parenté avec Marlon Brando. Portrait d'un film : personne n'est sorti indemne de ce tournage excessif : ni le cinéaste, ni l'acteur américain, ni Maria Schneider qui souffrira du succès mondial et du scandale qui l'accompagnait. Portrait d'une époque, celle de ces années incandescentes de la libération de toutes les sexualités, qui sont rythmées par la guerre du Vietnam, par le terrorisme palestinien, par le déclin en France du gauchisme politique.
Première diffusion : 3 décembre 2004
S1 E31 • Il était une fois... Tchao Pantin
Claude Berri filme sa rencontre avec Coluche dans un polar nocturne et dopé, sous le métro aérien de l'est parisien. Coluche qui a arrêté le music-hall, qui vit le contre coup de sa campagne présidentielle avortée, qui est à la dérive, fonce avec le réalisateur et toute sa bande dans cette histoire « no futur ». Portrait d'un film qui tourne autour d'un ancien flic devenu pompiste de nuit près de la porte de la Chapelle, qui se prend d'amitié pour un jeune beur, un petit dealer condamné à mort. Portrait d'une époque qui désenchante lorsque la gauche au pouvoir douche ses propres illusions, prend le tournant de la rigueur et regarde, impuissante, le chômage s'envoler.
Première diffusion : 18 mai 2003
S1 E32 • Almasty, la dernière expédition
Première diffusion : 28 juin 2009
S1 E33 • Le Ruban Blanc
Première diffusion : 15 mai 2013
S1 E34 • Une Séparation
Première diffusion : 5 février 2014
S1 E35 • Little Odessa
Première diffusion : 26 mars 2014
S1 E36 • Le Havre
Première diffusion : 17 novembre 2014
S1 E37 • Épisode 37
Première diffusion : 20 mai 2015
S1 E38 • Lost in Translation
Première diffusion : 19 août 2015
S1 E39 • Épisode 39
Première diffusion : 29 mai 2016
S1 E40 • Gett: Le procès de Viviane Amsalem
Première diffusion : 29 novembre 2016
S1 E41 • Épisode 41
Première diffusion : 14 mai 2017
S1 E42 • Épisode 42
Première diffusion : 23 juillet 2017
S1 E43 • Épisode 43
Première diffusion : 5 novembre 2017
S1 E44 • Épisode 44
Première diffusion : 16 mai 2018