Les meilleurs albums de 2015 selon Thibox

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Ma critique: http://www.senscritique.com/album/How_Big_How_Blue_How_Beautiful/critique/46680956

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Foals fait partie de ces groupes à l’ascension irrésistible, ce quatrième opus était donc attendu avec impatience, surtout après le succès de "Holy Fire" qui contenait quand même quelques faiblesses... Faiblesses évaporées sur ce "What Went Down" qui nous met littéralement par terre d’entrée de jeu avec ses riffs violents et saturés à souhait, et son chant électrisant. Connus pour être d'excellents performeurs depuis leur début, Yannis Philippakis et ses compères confirment cette fois leur puissance en studio. De la chanson-titre, explosive, au bondissant "Mountains at My Gates", l'aventureux "Albatross", le puissant "Snake Oil" et le triptyque "London Thunder/Lonely Hunter/A Knife In The Ocean" qui clôture l’album de façon magistrale, Foals dispose d'une nouvelle collection de pépites qu'on dévorera, au casque, par un matin pluvieux dans les transports en commun en cette rentrée 2015.

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Il aura fallu attendre cinq ans au supergroupe réunissant Alison Mosshart, Dean Fertita, Jack Lawrence et Jack White pour sortir le successeur de l'immense "Sea of Cowards", véritable claque de 2010. Pour celles et ceux qui ne connaitraient pas cette collaboration explosive, The Dead Weather est une sorte de bête sauvage nourrie par la spontanéité et l’exploration des univers du rock et du blues à la frontière du metal. La voix de Mosshart est toujours au centre de chacune des compositions mais ne fait jamais d'ombre à ses coéquipiers donnant au tout une énergie insidieuse et furieuse. Retour plus que réussi, le rock avait besoin d'eux.

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Après un premier album éponyme frôlant la perfection, j'attendais avec impatience le grand retour de Noel Gallagher et de ses High Flying Birds qui offrent un second album de qualité, assez proche du précédent opus musicalement mais qui reste tout de même inférieur à celui-ci. Toutefois, le groupe nous offre d'excellents moments comme "Ballad of the Mighty I" clôturant parfaitement l'album. Un très bon retour donc avec l'un des meilleurs albums de cette année.

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Après leur dissolution, on ne les attendait plus ensemble et pourtant, onze ans plus tard, ils sont là, de retour et réconciliés pour nos plus grand plaisir. Ce nouveau bijou résulte d'un charisme captivant que fait preuve Pete Doherty qui inonde "Anthems for Doomed Youth" de mélodies miraculeuses ("Gunga Din") et gorgé d'hymnes rock. Les voix de Pete et Carl s’accordent parfaitement et le tandem de guitaristes est bel et bien de retour nous prouvant ainsi que The Libertines restent l’un des groupes phares de notre scène actuelle du rock britannique.

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Elle se trompe la petite Courtney quand elle chante: "Mettez-moi sur un piédestal et je ne pourrai que vous décevoir" dans son "Pedestrian At Best", au riff ravageur emprunté aux Kinks, son premier véritable album tient admirablement les promesses que l'on avait placé sur elle. En effet, plus rock et plus cohérent, ce dernier, remplit de fougue, est truffés de titre sur l'autodérision, la vie et d'un monde qu'elle découvre toujours un peu plus dans son effrayante absurdité. Elle s'éclate et nous aussi. Probablement la meilleure découverte de cette année.

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Il n’aura pas fallu plus de deux albums à Other Lives pour se faire un nom mais c'est avec ce dernier "Rituals" que le groupe peut atteindre des sommets. Véritable recueil d'hymnes sacrés, les quatorze morceaux de ces américains prennent de l’ampleur sans s’alourdir et garde leurs sonorités majestueuses. Cependant, pas de changement fondamental entre les deux disques, seulement une volonté de pousser le bouchon un peu plus loin et donc d’offrir une profondeur inédite à ces nouvelles compositions folk orchestrales. Cela n'empêche pas de qualifier "Rituals" comme un grand album.

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Pilier de la britpop, le groupe Stereophonics reviennent avec un nouvel essai fidèle à l’énergie rock qu’ils déchargent depuis plus de deux décennies. Les dix titres qui composent ce neuvième album "Keep The Village Alive" forment un subtil mélange entre chansons remplies de fougue comme "C’est La Vie", contrastant avec des ballades assez intimistes telles que "I Wanna Get Lost With You", et "Song For The Summer" mais aussi avec un univers au funk rock proche d’un Lenny Kravitz sur "Sing Little Sister". Même si certains titres semblent moins inspirés, le groupe prouve encore qu’ils sont toujours capables de pondre des morceaux efficaces sans trop d’artifices.

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Editors a mûri. Depuis l'électronique "In This Light and on This Evening" et la pop sirupeuse de "The Weight Of Your Love", le groupe avait perdu un quelque chose qui se résumait finalement à la voix si particulière de Tom Smith. Avec "In Dream", le groupe a gagné en sobriété, en élégance et en cohérence. On pouvait le deviner rien qu'avec les jouissifs "No Harms" et "Marching Orders" devenus deux bijoux emplies de beautés sonores des anglais. Pourtant, je dois avouer que la première écouté s'est avérée décevante, moi qui m'attendait à un retour aux sources. J'ai alors vite oublié les comparaisons avec Interpol des débuts, place à la patte new wave de Depeche Mode trouvant un écho dans des morceaux comme "Our Love" ou "Life Is A Fear".
Même si on est loin d'un "An End Has A Start", ce nouvel opus donne une nouvelle dimension convaincante au groupe qu'on avait légèrement perdu depuis quelques années. Vivement leur concert à Lille que j'attends avec impatience.

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Plus besoin de présenter The xx, dont les deux premiers albums trônent au sommet de la musique anglaise de la décennie. Mais Jamie xx, pseudo de Jamie Smith et membre du groupe, a décidé de partir en solo le temps de sortir quelques EP et surtout son premier album, "In Colour", de quoi présenter une facette plus électro hip-hop du personnage. "Loud Places" en duo avec sa compère Romy est sensationnel. L'album monte en crescendo avec une deuxième partie excellente: "Stranger in a Room", "I Know There's Gonna Be Good Times", "The Rest is Noise". Force est de reconnaitre une grande mixité de sonorité maitrisé dans cet album, sans doute la base de sa réputation.

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Excellente découverte et gros coup de cœur pour cet album très bien produit avec des réarrangements intéressants qui donnent vraiment une nouvelle dimension aux titres. Mention spéciale à la surprenante reprise de "Lonely Boy" des Black Keys. Coup de maître!

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Steven Wilson est de retour avec un album puissant où tous les ingrédients sont réunis: compositions variées, longues envolées épiques, pour au total onze morceaux exceptionnels. "Hand. Cannot. Erase." est un disque fort, un album profond et riche. Se rapprochant du rock progressif des années 70 sans le plagier, Steven Wilson en donne une version adaptée par les moyens actuels. Inutile de vouloir mettre en avant l'une des chansons du disque car elles possèdent toutes une personnalité distincte; seule une écoute intégrale permet de révéler la virtuosité de l'album.

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Jeanne Added semble incarner la nouvelle sensation 2015 en nous offrant un premier album envoûtant et plein de promesses entre envolées lyriques dans les nappes électroniques et un pop rock plus chaleureux. Très belle découverte à suivre de très près.

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Le quatuor britannique a le chic pour composer des refrains entêtants qui collent à la peau. Si le groupe ne révolutionne pas le rock, difficile de bouder son plaisir à l''écoute de morceaux aussi revitalisants que "Handsome" ou encore "Dream Lover". Ce troisième album parait plus subtil avec la présence de ballade plus ou moins convaincantes ce qui rendra cet opus inégal aux yeux de certains.

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A 25 ans, Selah Sue sort déjà son deuxième album et réussit à s'affirmer avec sa voix soul pleine de nuances. Assez différent du premier opus éponyme, grâce notamment à l'apport de sonorités plus électroniques, l'artiste belge n'a pas perdu de sa superbe et arrive à nous combler avec 13 titres aux différents styles (pop, reggae, hip hop, électro). Le challenge du deuxième album est remporté avec succès!

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Autre retour très attendu et inespéré, celui des britanniques Blur, absent depuis plus d'une décennie! Autant dire que l'attente était rude et ce "Magic Whip" n'avait pas intérêt à nous décevoir. Mais on est rassuré dès l'ouverture avec l'énergique "Lonesome Street" et le reste est un mélange habile de maîtrise et d'urgence, de songwriting élaboré et de beauté brute. Des ballades comme "New World Towers", "My Terracotta Heart" ou "There Are Too Many Of Us" séduisent par leur richesse et leur élégance, tandis que des morceaux plus percutants comme "Go Out" et "I Broadcast" font le job avec classe. "The Magic Whip" nous confirme donc que Blur est l'un des plus grands groupes anglais de sa génération.

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Qu'on se le dise tout de suite, "Don't Wanna Fight" et "Gimme All Your Love" sont deux bombes intersidérales, on ne pouvait être qu'intrigué (et encore, le mot est faible) à l'écoute de ces deux titres mais la grande question était si le reste de l'album allait suivre? Difficile de faire mieux mais le groupe s'en sort plutôt bien délivrant des sons de guitares jouissifs accompagné par la voix électrique de Brittany Howard (mais quelle voix!). Le seul défaut que je pourrai relever est un enchainement des titres parfois confus mais dans l'ensemble, Brittany et sa bande ont assuré sur ce second opus.

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Il faut avouer qu'on est loin de la qualité des autres albums mais ce dernier est plutôt convaincant même s'il souffre d'une inhomogénéité flagrante. Certains titres sont tout de même excellents, je pense notamment à "Kid Corner" ou encore "Crushed" et surtout "End Of Our Days"

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Aïe aïe, notre australienne préférée se lance dans un album de Noël, LE projet casse gueule qui m'a fait peur dès son annonce, tellement je trouve ça ringard et ultra kitsh... Bon ok, c'est kitsh mais Kylie s'en sort plutôt bien, dû principalement à sa voix et à l'orchestre ultra entrainant. On retient alors de belles reprises revisitées à la sauce kyliesque mais aussi des compositions originales à la production léchée (merci Steve Anderson) rendant le tout très sympathique et parfait pour les fêtes arrivant à grand pas. Mention spéciale à la collaboration étonnante avec Iggy Pop.

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Le nouvel album de Django Django est un ovni pop, étrangement réjouissant s'inscrivant dans les meilleurs opus pour cet été. Un savoureux mélange de synthé pop psychédéliques, de sons distordus et d'une voix hypnotique ne tombant jamais dans le bizarre. "Art rock is not dead!"

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Les deux extraits assez sensationnels "Distant Past" et "Regret" nous avait mis dans une grande appétit donc l'album était attendu. Ce troisième opus se révèle original et courageux dans le monde de la pop abordant même des sujets d’actualité (crise économique, etc...) A l'écoute de ces 11 morceaux, l'auditeur reste effaré par ce bordel phénoménal et terriblement excitant mais qui peut malheureusement lasser certains à cause des refrains faciles et de la production R’n’B.

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Après la claque du premier album en 2013, "Every Open Eye" est le successeur évident de "The Bones Of What You Believe" dont il reprend les qualités: beauté, intensité, émotion; tout en en compressant les défauts. Comme sur le précédent opus, c'est d'ailleurs la voix à la fois fragile et dévastatrice de la jeune Écossaise qui place le groupe au-dessus du lot. Pas que les instruments soient de mauvaises qualités mais c'est cette voix qui fait la signature du groupe. "Leave A Trace" en est la preuve irréfutable, véritable condensé de leur style. On pourrait reprocher un manque de prises de risque mais l'écouter est tellement agréable qu'on les pardonne.

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Souvenez-vous, il y a deux ans, on faisait la connaissance de deux génies de l’électro qui ont fait un démarrage en trombe dans le paysage musical, nous offrant des tubes comme "Latch" ou "F For You" dans une playlist audacieuse, rythmée et moderne. Aujourd'hui, ils reviennent avec "Caracal", moins percutant mais quelques excellentes pistes sortent du lot. En effet, le duo reste sur le même schéma : une base électro/dance et une voix RnB/soul, donnant un mélange électro pop contemporain ce qui peut rendre l'écoute répétitive. Cependant, des titres comme "Omen", "Magnets", "Holding On" ou encore "Jaded" rendent le tout moins lassant. Je reprocherai juste un léger manque d'audace malgré les collaborations de qualité.

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Ayant vu son nom dans la programmation du Main Square, j'ai écouté son album par curiosité et il s'avère être une très bonne surprise. James Bay offre un album proche des sonorités d'un Ben Howard mais en proposant sa propre personnalité chaleureuse et entrainante avec d'excellents titres tels que "Craving" ou encore "Hold Back The River" qui lui a valu le prix anglais Brit's Critics Choice Award remporté précédemment par Florence + The Machine, Sam Smith ou encore Adele. Une belle carrière en perspective.

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Un petit 7 pour un grand groupe que j'attendais au tournant. A la sortie du très classique mais bon "Psycho", j'étais rassuré par la direction prise par le groupe, plus rock et plus agressive par rapport au précédent opus... mais ce nouvel album n'expérimente pas vraiment; du moins que sur les derniers titres très inspirés par Queen et Pink Floyd. Il y a du très bon ("The Handler", "Reapers" et "Aftermath" en tête) comme du moins bon ("Defector" et les interludes inutiles) voire mauvais ("Drones") mais cela n'empêche pas de bouder mon plaisir en écoutant ce nouvel album d'un de mes groupes phares.

PS: Je n'approuve toujours pas la pochette... toujours aussi hideuse.

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Maître actuel du rock psychédélique avec deux albums, le groupe australien Tame Impala enfonce le clou avec leur troisième album plus pop, encore plus électro et planant branché 80's. Le changement radical pourrait donc en dérouter certains mais même si l’album est définitivement moins rock que ses prédécesseurs, il permettra à coup sûr de toucher un nouveau public pas toujours convaincu par leurs précédents albums. Servi par de jolies textes, Kevin Parker semble assumer sa musique et ses paroles ce qui rend "Currents" plutôt intimiste et assez novateur.

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Autant vous prévenir tout de suite, le rap et moi, ça fait deux. Mais dès le début avec le terrible "Wesley's Theory", j'ai beaucoup aimé le brassage de différents styles (merci pour le sample de "Pyramid Song" de Radiohead sur "How Much a Dollar Cost") comme nous le montre le morceau qui résume à peu près l'état d'esprit du disque: "King Kuta". Kendrick Lamar aura au moins eu le privilège de me faire aimer le rap le temps d'un album.