Les meilleurs albums de 2019 selon Nushku

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Un poil trop long, deux-trois morceaux en trop. Si l'émotion submerge au début, déborde, immerge... à force, cela coule, s'étale, s'empâte, flirte — comme le précédent — avec le sucre et le diabète.

J'attends le Cohen puis je peux mourir.
Sauf si Nick nous ressort un album enflammé, endiablé, violent et puissant qui me donnera envie de tout péter et saccager dans le métro le matin. Verra-t-on en juin ?

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Merci à Rainure !

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Mercire à Rainure (encore) !

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J'ai lu depuis des choses peu reluisantes sur Thom Yorke sur des sites peu reluisants. Le précédent album de Radiohead ne serait que des vieilles chutes déjà bien travaillées et à peine repassées au cirage pour sortir en album. Thom ne viendrait passer que quelques heures en studio, royalement défoncé, après le gros du travail fait par le reste de l'équipe, pour annôner sa voix, donner quelques conseils, tripoter quelques nanas au passage. Quand on voit le short de TWA, j'ai tendance à y croire !

Mais est-ce important ?

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Typiquement l'album qu'il me faut écouter encore et encore avant de commencer à l'apprécier. L'écouter sans rien faire d'autre, un peu fatigué, éreinté, attendre que des bouts d'images se dressent, fragments de souvenirs d'autres albums, puis des animations, des bouts de rush se mettent alors en place. Une fabrique à courts-métrages animés fluides, heurtés, colorés et gras de textures — façon Gobelins — imaginaires.

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Je ne peux cacher une petite déception sans (comme toujours) toutefois dire pourquoi. J'en reviens encore et encore à une histoire de vibrations et de graves : cela vibre moins, plus strident, plus aigu... une aiguille dans le tympan d'avantage que ces oignons de bulles qui se resserrent, ondulent (Hannah sur la Harpe) comme toujours je n'ai guère les mots précis, justes, coupant, à tout le moins durs et non malléables, pour exprimer. Des anneaux de Saturne avec leurs ondulations, vaguelettes en formes de tôle et de spirale, surtout leurs divisions ? Alors je dois faire du Claude Simon.

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Merci à Rainure !

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Vivement le feat. avec Colin Stetson.

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Ça ! je ne m'attendais pas au retour de Pedro the Lion 15 ans après « Achilles Heel ». Le·eurs traces étaient déjà pourtant partout ailleurs durant ces quinze années. Et ainsi en tant que lion furtif, il ne laisse plus que des traces... chasseur à la manque !

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Réminiscences magdaléniennes de Madonna. La douceur, tendre (on peut la rayer à l'ongle), malgré les glitchs dans une sur-production trop sucrée (manque de percutant pour y revenir une fois s'y être coulé ?), plutôt que le silex taillé et coupant d'un Paléolithique supérieur.

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D'album en album, la musique de Tim Hecker semble s'oublier dans le vide, s'effacer dans le blanc, désagrégée petit à petit par simples touches d'oublis ; le fameux pschitt de la fin du monde. Cela me fait penser à une nouvelle de Richard Matheson : Escamotage. « Mon nom. Rien que mon nom. Que dire? Que faire? Facile. Rien à faire.»

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Bird, The National, Hauschka, Calexico & I&W, Springsteen : c'est un chapelet d'albums très jolis un peu trop mous, un peu trop longs, écoutés avec plaisir mais en partie oubliés, dont ne restent qu'une trace d'eau séchée.

De la peinture à l'aquarelle trop diluée.

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Post-Björk. Et un autre groupe dont j'ai oublié le nom et dont la fiche n'a jamais été, je crois, sur SC.

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J'aime beaucoup Bill, c'est-à-dire l'homme, sa voix, son timbre, ses accords mais l'album est TROP long. Comme un livre sans travail d'éditeur qui viendrait élaguer, couper et resserrer un texte perclus de phrases bancales, de paragraphes inutiles ou d'adjectifs trop exotiques, venant étouffer les phrases pépites.

Je n'ai, à ce titre, lu sur l'album : est-ce des chutes et des démos ? Peut-être même un best-of de titres que moi et seulement moi aurait totalement oubliés...

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Jenny Hval semble vouloir réfréner tout emportement possible, toute risque d'envolée quitte à saper les mélodies, couper l'herbe sous le pied et à donner à cet album des allures de démos brutes repêchées dans les placards d'un studio. Il faut bien dire que des artistes glitch-pop baroques et colorées, ont en a déjà à la pelle. Alors c'est jaquette blanche, tons cassés, traits gris comme à la pointe de plomb où un trait de sanguine semble d'ores et déjà manquer.
Et je reste de marbre.

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C'est joli mais un peu chiant, un peu long. Suite de berceuses, de petites comptines susurrées, sans plus nulle rauquerie.

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Joli, quelques fois touchant. Mais trop mignon : où est la fureur ?

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Comme dit l'autre, rien à faire, mou, ça m'ennuie.