Les meilleurs albums de 2020 selon Nushku

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P.G évidemment. Facile sans doute mais rehausse la série et rehaussée par la musique.

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Drôle de voir — pour moi — à quel point l'influence de Hildur Guðnadóttir sur la musique de Jóhann Jóhannsson (collaborateurs, partages de studios, amis sans doute) s'entend comme une évidence désormais, après les succès des OST de Chernobyl et du Joker. Une vibration, tendue toujours, vrombit, prête à craquer. La tension à son extrême, ici repêchée par les moments de grâce, de légèreté.

Dorénavant, je rêve d'un album à deux voix : Colin & Hildur.

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Quelque chose de tragique émane de ses longues pistes lancinantes, rappelant les tragédies grecques où les héros sont en prise au Destin, proies et jouets des dieux. Sans fioriture, la gorge se rétrécit. En attendant de voir le film, je m'étais fait les images d'un film peut-être tout autre, d'une lande irlandaise désolée, de maisons penchées en vieilles pierres, des chevaux pelés, d'un pistolet noir pur, lourd et d'une fin qui ne peut qu'être tragique mais ouverte.

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Comme un Nick Cave (ou le chanteur de The Drones) sous Xanax avec des relents ralentis d'accords de Swans. Un album peut-être un peu plat, pas de bas mais pas assez de hauts, de déchirements, pics de picotements.

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Plutôt que de suivre une pente naturelle qui pouvait sembler toute tracée, chanson folk et nostalgie de la nuit, il semble que quelque chose ne cesse de vouloir se désaccorder chez Daniel, quelque chose de cassé qui veut à tout bout de champ crisser, gratter, trifouiller ; simple fétu de paille qui devient poutre. Le petit grain de sable dans la guitare folk lézardée. Des airs de Warren Ellis, de Scott Walker of course, de Jack the Ripper, de Jay Munly.

Heureusement car son groupe Cajun Dance Party ressemblait à un malaisant mélange entre The Killers et le premier Muse.

À côté, cet album m'a étrangement rappelé la série Normal People, l'histoire de jeunes personnes esseulées, perdues, s'éloignant, se rapprochant, se quittant et se retrouvant "on&on&on" en Irlande.

Daniel a soit dit en passant cassé Deezer : l'album y est intitulé : On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On&On& On&On&On

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Des airs 16HP, de Nick Cave époque BO avec WE.

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Rien que pour le retrouver.

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La Nostalgie fraiche, à peine refermée. Woodkid de retour ?!
Certes. Deux-trois prises, le reste as usual.

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Biolay et moi c'est une vague relation d'amour et de rejet mou, même pas du dégoût et il doit s'en porter très bien. Dans un premier temps il m'aura fallu du temps à me faire à sa tête ; ce type de traits et de faciès à la Benicio del Toro m'auront toujours été désagréable, immédiatement antipathiques.
Puis, il y a des chansons qui me touchent par leurs paroles mais qui ont de gros airs de Bénabar ici ou là, et celles sans doute très bien faites, entêtantes pour certains, en tout cas louées partout par tous, qui m'ennuient terriblement.
Comme trop souvent, je n'en garderai qu'un ou deux titres, voire trois titres que je réécouterai régulièrement et l'album, dans sa construction et sa cohérence, passera vite dans mes oubliettes.

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AO est de ces artistes dont j'aime plus l'idée — le physique, l'ambiance, les thèmes, les thématiques — que réellement le travail. Un peu comme dire qu'on aime tant tel écrivain si compliqué qu'on peine à lire, mais on aime l'idée de pédaler dans la semoule.
Là, j'aime l'idée de me perdre dans ces brasillements bleutés.

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Algiers c'était le bruit et la fureur (et je pourrais multiplier les comparaisons littéraires). Mais que faire lorsque seul le bruit reste et que la fureur s'est évaporée ? Distillée peut-être ailleurs aérienne.

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Une certaine force passées quelques affecteries mal placées.

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S'y laisser dissoudre en lisant des poèmes allongés ou en traçant des lignes entortillées (plaisir d'être ligne.) Nils semble avoir atteint un mur qui s'approchait dangereusement et va devoir soit s'y étaler, tâche molle et non éclat brisant, soit rebondir et revenir à plus puissant.

Les reviews parlent plus du comment et du pourquoi que du dedans.

Annotation :

Je suis quelqu'un de simple. Il me suffit d'une nappe qui coule, pas trop rigide, pas trop rapide, déphasée peu peu par sa petite pointe de nostalgie (quelques accent de Jon Hopkins), d'un pont pour marquer une rupture et l'amorce d'un changement de ton (que j'attendrais trépignant d'impatience à chaque écoute) et je suis emporté, pas transporté.